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6 janvier 2024 6 06 /01 /janvier /2024 17:37
Retour sur mes courses de l'année 2023

Cross des Foyesses à Villemoirieu le 19 mars 2023

 18,4 km - 9°/156 et 1° M4

1° course de l'année et 1° podium Catégorie M4
1° course de l'année et 1° podium Catégorie M4
1° course de l'année et 1° podium Catégorie M4

1° course de l'année et 1° podium Catégorie M4

La St Albannaise à St Alban de Roche le 2 avril 2023

21,3 km - 4°/43 et 1°M4

Retour sur mes courses de l'année 2023
Retour sur mes courses de l'année 2023
Retour sur mes courses de l'année 2023

Trail des Balcons Sud de Chartreuse à Quaix  le 14 mai 2023

 25 km - 9°/82 et 1°M4

Retour sur mes courses de l'année 2023
Retour sur mes courses de l'année 2023
Retour sur mes courses de l'année 2023

Sky Trail Raidlight Festival à St Pierre de Chartreuse le 21 mai 2023

 27 km - 53°/223 et 1° M4

Avant le départ

Avant le départ

Pendant l'ascension du Grand Som
Pendant l'ascension du Grand Som
Pendant l'ascension du Grand Som
Pendant l'ascension du Grand Som
Pendant l'ascension du Grand Som
Pendant l'ascension du Grand Som

Pendant l'ascension du Grand Som

Au sommet du Grand Som
Au sommet du Grand Som
Au sommet du Grand Som

Au sommet du Grand Som

Podium Catégorie M4 : 1°

Podium Catégorie M4 : 1°

Marathon du Mont-Blanc à Chamonix  le 25 juin 2023

 43 km - 270°/2279 - 3°M4

Avant départ avec Mag et Stéphane
Avant départ avec Mag et Stéphane
Avant départ avec Mag et Stéphane

Avant départ avec Mag et Stéphane

Pendant la course, paysages somptueux !
Pendant la course, paysages somptueux !
Pendant la course, paysages somptueux !
Pendant la course, paysages somptueux !
Pendant la course, paysages somptueux !
Pendant la course, paysages somptueux !
Pendant la course, paysages somptueux !
Pendant la course, paysages somptueux !

Pendant la course, paysages somptueux !

Retour sur mes courses de l'année 2023
Retour sur mes courses de l'année 2023
Retour sur mes courses de l'année 2023
Retour sur mes courses de l'année 2023
Retour sur mes courses de l'année 2023
Podium 3° M4
Podium 3° M4
Podium 3° M4
Podium 3° M4

Podium 3° M4

Trail du Thabor à Valmeinier le 19 août 2023

 33 km - 35°/246 - 1° M4

Avant le départ
Avant le départ
Avant le départ
Avant le départ

Avant le départ

Pendant la course
Pendant la course

Pendant la course

Trail des Cerces à Monétiers les Bains le 10 septembre 2023

 26 km - 34°/319 et 1° M4

Avant le départ
Avant le départ

Avant le départ

Pendant la course
Pendant la course
Pendant la course
Pendant la course
Pendant la course

Pendant la course

Podium 1° M4
Podium 1° M4
Podium 1° M4

Podium 1° M4

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22 décembre 2023 5 22 /12 /décembre /2023 19:04

Qui n’a jamais rêvé de voir de ses propres yeux les plus hauts sommets de la planète dans le massif de l’Himalaya ?

L’Himalaya est un ensemble de chaines de montagnes de plus de 2500 km de long et 400 km de large. C’est la plus vaste, la plus longue mais aussi la plus haute chaine de montagnes au monde avec ses 10 sommets de plus de 8000 m d’altitude dont le plus haut, l’Everest, qui culmine à 8848 m. Située en Asie, entre l’Inde, le Tibet (Chine), le Népal, le Pakistan et le Bhoutan, c’est un haut lieu de l’Alpinisme mais aussi du trekking (randonnée dans les montagnes).
Après avoir arpenté les sentier et les glaciers des sommets alpins durant ces quinze dernières années grâce à ma pratique régulière du trail en compétition (une dizaine par an sur tous les massifs alpins dont le marathon du mont-Blanc cette année), de l’alpinisme (ascension de 15 sommets de plus de 4000 m) et du trekking (Tour du Mont- Blanc et Tour des Glaciers de la Vanoise), j'avais envie de me confronter à "une autre dimension" de montagnes, de paysages et c’est naturellement vers la  chaine de l’Himalaya que j’ai cherché une formule « trekking-alpinisme » afin d’arpenter ces montagnes mythiques…

Mon but initial était de voir l’Everest « au plus près » mais sans passer par la voie normale, celle qu’une immense majorité de personnes empruntent afin d’accéder directement à son camp de base et son belvédère le plus connu, le Kala Pattar. Après de longues recherches pour un trek qui me permette de découvrir ces montagnes dans un cadre plus sauvage et plus difficile d’accès, j’ai enfin trouvé une formule qui me convenait : l’ascension de trois « hauts cols de l'Everest », la montée vers 3 belvédères à des altitudes comprises entre 5300 et 5644 m et, pour terminer, l’ascension en alpinisme d’un  sommet de 6189 m, l’Island Peak.

Proposé par TAMERA, agence de treks et voyages d’aventures, je suis parti fin octobre 2023 pour une durée de 3 semaines. Notre groupe était constitué de 7 personnes avec encadrement par des guides Népalais. Après une arrivée à Katmandou, capitale du Népal et ville incontournable pour tous les trekkeurs, nous avons pris un vol intérieur dans un petit avion de 15 places pour arriver à Lukla à plus de 2800m d’altitude. La piste d’aviation de cette ville est une des plus courtes au monde (un peu plus de 500m !), à tel point qu’il y a une pente de 12° pour faciliter décollage et atterrissage des avions… Et ce fut un réel soulagement lorsque notre avion a atterri, tout le monde a applaudi les pilotes !

Le trek a donc débuté à Lukla, nous avons enchainé des étapes de 10 à 15 km par jour avec des dénivelés positifs compris entre 800 et 1200 m. Notre acclimatation avant d’arriver vers les hauts cols a été bien gérée par nos guides grâce à des montées lentes et progressives chaque jour mais également grâce à des nuitées en lodges (nom donné aux refuges) pour bien récupérer et habituer nos organismes à l’altitude. Le confort très sommaire de ces lodges a diminué au fur et à mesure de nos ascensions, nous avons souffert du froid qui est bien présent à cette époque de l’année (fin de l’automne), et sans chauffage dans les chambres, la température était souvent négative au réveil au-delà de 3500 m… Mais l’avantage de faire ce trek à cette période de l’année, c’est que nous avions de très grandes chances d’avoir un ciel dégagé et clair le matin, ce qui fut le cas quasiment tous les jours.

Après cette acclimatation progressive à l’altitude avec plusieurs nuits en lodges au-delà de 4000 m, nous avons ensuite enchainé les hauts cols et belvédères de l’Everest : col de Renjo La (5340 m), Pic Gokyo (5360 m), col de Cho La (5420 m), col de Kongma La (5530 m), puis le célèbre Camp de base de l’Everest (5364 m) et son belvédère, le Kala Pattar (5644 m). Puis nous avons terminé ce trek par l’ascension en alpinisme de l’Island Peak (6189 m), moi qui n’étais jamais monté aussi haut que le Mont-Blanc, record battu de plus de 1380 m, quelle expérience fabuleuse ! Après un départ à 1h du matin depuis le camp de base à 5100 m, nous sommes arrivés au sommet vers 7h du matin, pas un nuage dans le ciel, une vue extraordinaire à 360° sur tous les sommets environnants, quel bonheur !

 Ce trek fabuleux fut l’occasion pour moi de vivre une expérience extraordinaire en découvrant la beauté des sommets de 6000, 7000 et 8000m qui se sont dévoilés au passage de ces hauts cols. J’ai eu la chance de voir l’Everest à de nombreuses reprises ainsi que trois autres « plus de 8000 » (il n’y en que 14 dans le monde) :  le Lhotse, voisin de l’Everest (8516 m), le Makalu (8481 m) et le Cho Oyu (8188 m).

Ce trek m’a également permis de découvrir une autre culture, une autre religion avec la visite de nombreux temples Bouddhistes, quel dépaysement ! J’ai adoré le passage sur de nombreuses passerelles himalayennes avec priorité de passage aux troupeaux de Yaks et aux très nombreux porteurs népalais, mais également la traversée de vallées immenses, les innombrables mausolées à caractère religieux avec drapeaux colorés népalais. Mais j'ai vu aussi les effets du réchauffement climatique, notamment sur ces immenses glaciers dont le plus impressionnant, le Khumbu, qui descend directement de l’Everest, il est recouvert d'un champ de rochers (que l’on appelle moraine) avec une multitude de lacs glaciaires en formation...

Ce fut une expérience incroyable, des rencontres inoubliables, il me reste les nombreuses photos et vidéos qui me permettent de partager avec famille et amis ce que j’ai vu chaque jour mais ce que j’ai vécu et ressenti là-bas restera gravé à jamais dans ma mémoire.

Et pour aller plus loin dans le partage, la suite de cet article est le détail de chacun de ces 17 jours de trek fabuleux au coeur du massif de l'Himalaya, sachant que j'ai écris tout cela à la fin de chaque journée passée, comme pour immortaliser mes ressentis "à chaud" et les partager ! Alors si vous avez du temps, installez vous confortablement... et plongez vous dans cette fabuleuse aventure que j'ai vécue comme dans un rêve...

Lundi 30 octobre - J1 -   Lukla (2840 m) / Phakding (2600 m)                                                                                         8,4 km  -  207 m D+/427 m D-

Après une nuit très courte suite à un reveil à 2h45 du matin, nous partons à 3h15 pour rejoindre Lukla via un aéroport situé à 4h de Katmandou ! Routes défoncées et sinueuses, ce fut très long et éprouvant avant d'arriver à l'aéroport, puis une attente interminable (1h30) avant de décoller pour Lukla. Après 25' de vol, on aperçoit déjà quelques sommets puis l'atterissage spectaculaire  sur une des pistes les plus courtes et dangereuses du monde (520 m de long au total !), avec une pente de 12° pour faciliter l'arrêt du "petit coucou"  dans lequel nous sommes entassés (15 places environ).
 

Depuis l'aéroport de Lukla, sa piste de décollage /  Statue de Sir Hillary et son Sherpa Tensing Norgay, les 2 premiers hommes à avoir gravi l'Everest en 1953
Depuis l'aéroport de Lukla, sa piste de décollage /  Statue de Sir Hillary et son Sherpa Tensing Norgay, les 2 premiers hommes à avoir gravi l'Everest en 1953

Depuis l'aéroport de Lukla, sa piste de décollage / Statue de Sir Hillary et son Sherpa Tensing Norgay, les 2 premiers hommes à avoir gravi l'Everest en 1953

Thé de bienvenue au lodge de Lukla puis c'est enfin le début du trek avec cette première étape qui va nous emmener à Phakding. Nous passons beaucoup de temps à nous mettre en route entre achats divers à Lukla et et passage au check-point pour payer taxes de "droit de trekking" + droit de présence dans le parc National. Déjeuner en milieu de journée avec pates/pommes de terre, très consistant ! 

Arrivée à Phakding sous une petite pluie fine, petite étape de "mise en jambes" de 8,4 km et avec plus de descentes que de montées (207 m D+ et 427 m D-)

Mausolés, tourniquets Népalais, passerelles himalayennes, une première journée déjà riche en émotions !
Mausolés, tourniquets Népalais, passerelles himalayennes, une première journée déjà riche en émotions !
Mausolés, tourniquets Népalais, passerelles himalayennes, une première journée déjà riche en émotions !
Mausolés, tourniquets Népalais, passerelles himalayennes, une première journée déjà riche en émotions !

Mausolés, tourniquets Népalais, passerelles himalayennes, une première journée déjà riche en émotions !

Mardi 31 octobre - J2 -  Phakding (2600 m) / Namche bazar (3400 m)                                                                          13,2 km  -  1074 m D+/284 m D-

Nous partons à 8h pour une longue ascension de 1000 m, le début est une alternance de montées et descentes avec un panorama somptueux sur la vallée remontée avec au fond de cette vallée, un torrent alimenté par les glaciers en amont, torrent appelé "rivière de lait" à cause de sa couleur laiteuse. Nous traversons ce torrent à plusieurs reprises par des passerelles himalayennes au fur et à mesure de notre ascension. Après une pause "thé-snickers" en milieu de matinée, la pause déjeuner arrive très tôt (11h !)  avec un gros plat de pâtes et des oeufs. Nous repartons vers 12h45, nous enchainons les traversées de passerelles himalayennes mais la foule nous ralentit, c'est une véritable marée humaine qui monte et qui descend. De plus, il faut laisser la priorité aux porteurs et aux nombreux troupeaux de mules, chevaux  et "dzos" (animaux issus du croisement Yak/vache), bref, nous passons beaucoup de temps à attendre pendant cette ascension.

Pendant ascension vers Namche Bazar - Photo avec nos guides - Photo du groupe
Pendant ascension vers Namche Bazar - Photo avec nos guides - Photo du groupe
Pendant ascension vers Namche Bazar - Photo avec nos guides - Photo du groupe
Pendant ascension vers Namche Bazar - Photo avec nos guides - Photo du groupe
Pendant ascension vers Namche Bazar - Photo avec nos guides - Photo du groupe
Pendant ascension vers Namche Bazar - Photo avec nos guides - Photo du groupe

Pendant ascension vers Namche Bazar - Photo avec nos guides - Photo du groupe

Nous arrivons finalement à Namche Bazar vers 15h15, c'est la dernière petite ville avant la haute montagne, nous sommes à 3400 m d'altitude. Ville très colorée avec beaucoup de lodges et magasins, on sent une grande présence touristique ici ! Nous effectuons une petite balade dans les rues pietonnes avant le diner (plus aucuns véhicules motorisés ici...), j'achète de l'eau, des bananes et 1 paire de chaussettes "chaudes". J'ai un léger mal de tête, l'altitude commence à se faire sentir...Diner  très tôt (18h) puis coucher à 21h30, trop tôt pour moi !

Photos de Namche Bazar
Photos de Namche Bazar
Photos de Namche Bazar
Photos de Namche Bazar
Photos de Namche Bazar

Photos de Namche Bazar

Mercredi 1° novembre - J3 -  Namche bazar (3400 m) / Khumjung (3780 m)                                                                       11 km  -   626 m D+/300 m D-

Après une nuit agitée par de nombreux réveils, lever 6h30 pour un départ à 7h40. Nous effectuons une montée en aller-retour vers un belvédère au dessus de Namche Bazar pour apercevoir les premiers 8000 ...Nous aurions dû voir l'Everest mais le temps couvert ne nous permettra pas de l'apercevoir, nous verrons cependant le Lhotse (8516 m) et l'Amma Dablam (6816 m). Photos devant la statue Tensing Norgay, premier Sherpa à avoir gravi l'Everest avec Sir Hillary en 1953, c'est un véritable héros national ici au Népal.

Photos devant la statue de Tensing Norgay, premier Sherpa à avoir gravi l'Everest en 1953Photos devant la statue de Tensing Norgay, premier Sherpa à avoir gravi l'Everest en 1953
Photos devant la statue de Tensing Norgay, premier Sherpa à avoir gravi l'Everest en 1953

Photos devant la statue de Tensing Norgay, premier Sherpa à avoir gravi l'Everest en 1953

Après la descente en direction de Namche, nous effectuons une montée très raide en direction de Khumjung. Pause thé après 2 h de marche puis nous poursuivons notre ascension, nous arrivons au village très pittoresque de Khumjung après une bonne descente dans une nouvelle vallée.

Vallée où se niche le village de Khumjung
Vallée où se niche le village de Khumjung
Vallée où se niche le village de Khumjung

Vallée où se niche le village de Khumjung

Dès notre arrivée à Khumjung, nous visitons tout d'abord l'école du village, entièrement financée par Sir Hillary, premier homme à avoir atteint le sommet de l'Everest avec son Sherpa Tensing Norgay. Il reviendra plusieurs fois au Népal après cette ascension historique et fera de nombreux dons au peuple Népalais pour la construction d'écoles et hopitaux.

Ecole de Khumjung financée par Sir Hillary, cela valait bien une statue en son honneur !
Ecole de Khumjung financée par Sir Hillary, cela valait bien une statue en son honneur !

Ecole de Khumjung financée par Sir Hillary, cela valait bien une statue en son honneur !

Nous déjeunons dans notre lodge puis après une petite sieste, nous visitons notre premier monastère :  je suis impressionné par sa beauté, surtout à l'intérieur, c'est très coloré ! 

Quelques photos du monastère de Khumjung
Quelques photos du monastère de Khumjung
Quelques photos du monastère de Khumjung
Quelques photos du monastère de Khumjung
Quelques photos du monastère de Khumjung

Quelques photos du monastère de Khumjung

Nous poursuivons par la visite du village voisin, Kunde, et son hôpital également financé par Sir Hillary. Puis nous terminons la journée par la visite d'un jardin au dessus de Kunde avec statues et belvédères avec en prime un coucher de soleil somptueux.

Statues dans le jardin visité au dessus de Kunde
Statues dans le jardin visité au dessus de Kunde
Statues dans le jardin visité au dessus de Kunde

Statues dans le jardin visité au dessus de Kunde

Les montagnes environnantes sont magnifiques même si les nuages bien présents en cette fin de journée, heureusement nous avons été récompensés par un superbe coucher de soleil !

Coucher de soleil sompteux sur les sommets
Coucher de soleil sompteux sur les sommets
Coucher de soleil sompteux sur les sommets
Coucher de soleil sompteux sur les sommets
Coucher de soleil sompteux sur les sommets
Coucher de soleil sompteux sur les sommets
Coucher de soleil sompteux sur les sommets
Coucher de soleil sompteux sur les sommets

Coucher de soleil sompteux sur les sommets

Jeudi 2 novembre - J4 -  Khumjung (3780 m) / Thame (3840 m)                                                                                     14 km   -  800 m D+/770 m D-

Lever 6h30, départ à 7h45 sous un grand soleil mais à 3840 m, il gèle dans la vallée encore dans l'ombre des montagnes...Le paysage est fantastique, des montagnes tout autour de nous, pas un nuage dans le ciel !

Départ de Khumjung, il gèle mais le temps est splendide, comme les sommets !
Départ de Khumjung, il gèle mais le temps est splendide, comme les sommets !
Départ de Khumjung, il gèle mais le temps est splendide, comme les sommets !
Départ de Khumjung, il gèle mais le temps est splendide, comme les sommets !

Départ de Khumjung, il gèle mais le temps est splendide, comme les sommets !

Nous montons en direction d'un belvédère qui va nous permettre de voir ce que j'attendais depuis tellement longtemps : l'EVEREST ! La plus haute montagne du monde (8848 m) se dévoile enfin, que d'émotions ...Un nouveau rêve qui se réalise, voir de ses propres yeux le toit du monde ! LE premier des objectifs que je m'étais fixé est atteint...Un autre 8000 est également visible, véritable satellite de l'Everest, c'est le Lhotse (8516 m), je mitraille ces paysages fabuleux, ils sont conformes à ce que j'attendais en venant ici...

L'EVEREST tout au fond...Selfies devant ce panorama somptueux...
L'EVEREST tout au fond...Selfies devant ce panorama somptueux...
L'EVEREST tout au fond...Selfies devant ce panorama somptueux...
L'EVEREST tout au fond...Selfies devant ce panorama somptueux...

L'EVEREST tout au fond...Selfies devant ce panorama somptueux...

Zoom sur le sommet de l'EVEREST, quelle émotion ...

Zoom sur le sommet de l'EVEREST, quelle émotion ...

A l'opposé de l'EVEREST depuis le belvédère, d'autres sommets tout aussi sompteux...
A l'opposé de l'EVEREST depuis le belvédère, d'autres sommets tout aussi sompteux...
A l'opposé de l'EVEREST depuis le belvédère, d'autres sommets tout aussi sompteux...

A l'opposé de l'EVEREST depuis le belvédère, d'autres sommets tout aussi sompteux...

Après avoir passé beaucoup de temps au belvédère, nous descendons dans une vallée puis nous allons enchainer la traversée de villages Népalais pour arriver à celui de Thamo où nous visitons un monastère avant de déjeuner sous un soleil radieux avec vue sur la vallée remontée, superbe !

Fond de vallée avant de remonter vers Thamo
Fond de vallée avant de remonter vers Thamo

Fond de vallée avant de remonter vers Thamo

Thamo est en vue, sublimes tourniquets népalais avant l'arrivée à Thamo
Thamo est en vue, sublimes tourniquets népalais avant l'arrivée à Thamo

Thamo est en vue, sublimes tourniquets népalais avant l'arrivée à Thamo

Monastère de Thamo, magnifique !

Monastère de Thamo, magnifique !

Après le déjeuner à Thamo, nous poursuivons notre ascension vers Thame où nous arrivons vers 13h15, non sans avoir traversé quelques passerelles avec troupeaux et autres porteurs...de pierre ! Oui, vous avez bien lu, des porteurs de pierre...la preuve en photos ci-après...

Pendant notre montée vers Thame, des troupeaux de Yaks et...des porteurs de pierre !
Pendant notre montée vers Thame, des troupeaux de Yaks et...des porteurs de pierre !
Pendant notre montée vers Thame, des troupeaux de Yaks et...des porteurs de pierre !
Pendant notre montée vers Thame, des troupeaux de Yaks et...des porteurs de pierre !
Pendant notre montée vers Thame, des troupeaux de Yaks et...des porteurs de pierre !
Pendant notre montée vers Thame, des troupeaux de Yaks et...des porteurs de pierre !
Pendant notre montée vers Thame, des troupeaux de Yaks et...des porteurs de pierre !

Pendant notre montée vers Thame, des troupeaux de Yaks et...des porteurs de pierre !

Arrivée à Thame, 3840 m d'altitude

Arrivée à Thame, 3840 m d'altitude

Après l'allègement de nos sacs dans le lodge, nous repartons pour la visite d'un monastère sur les hauteurs de Thame, à 4000 m d'altitude !

Fin de journée avec douche (payante...), repas à 18h30 puis parties de cartes (Président) avec les copains...Coucher à 21h55

Visite d'un monastère au dessus de Thame à 4000m d'altitude, véritable belvédère sur les montagnes et vallée remontée, magique !
Visite d'un monastère au dessus de Thame à 4000m d'altitude, véritable belvédère sur les montagnes et vallée remontée, magique !
Visite d'un monastère au dessus de Thame à 4000m d'altitude, véritable belvédère sur les montagnes et vallée remontée, magique !
Visite d'un monastère au dessus de Thame à 4000m d'altitude, véritable belvédère sur les montagnes et vallée remontée, magique !
Visite d'un monastère au dessus de Thame à 4000m d'altitude, véritable belvédère sur les montagnes et vallée remontée, magique !

Visite d'un monastère au dessus de Thame à 4000m d'altitude, véritable belvédère sur les montagnes et vallée remontée, magique !

Vendredi 3 novembre - J5 -  Thame (3840 m) / Langden (4420 m)                                                                                   12,5 km     975 m D+/412 m D-

Après une très mauvaise nuit à cause du froid à la tête, lever 6h30 pour un départ à 7h50. Nous remontons une pente assez raide au dessus de Thame pour arriver à un col qui nous fait découvrir une nouvelle vallée immense à remonter, vallée qui va nous conduire à notre point d'arrivée, Langden.

Pas un nuage dans le ciel, temps superbe pour marcher et ...pour prendre des photos ! Il a gelé fort cette nuit et nous devons nous habiller chaudement.

Depuis le col au dessus de Thame : village de Thame et de l'autre coté, la vallée à remonter ...
Depuis le col au dessus de Thame : village de Thame et de l'autre coté, la vallée à remonter ...

Depuis le col au dessus de Thame : village de Thame et de l'autre coté, la vallée à remonter ...

Après 2h1/4 de marche, pause "thé citron/bounty" puis nous repartons. Les kilomètres défilent, cette vallée est immense ! Nous arrivons finalement à Langden à 12h pour un déjeuner très copieux (pommes de terre/omelette) puis après une petite lessive chaussettes/maillots de corps dans la rivière devant le lodge (eau glaciale à 4420 m d'altitude !), notre guide nous demande de faire une petite balade de 300 m D+ au dessus du village pour améliorer encore notre acclimatation en vue de notre étape du lendemain (premier "haut col" à passer). Arrivés au sommet (4750 m), pas de chance, nous sommes dans un épais brouillard et le paysage que nous avions commencé à apercevoir pendant notre ascension a disparu, dommage ! 

Passerelles, troupeaux de Yaks et paysages pendant la remontée de cette immense vallée
Passerelles, troupeaux de Yaks et paysages pendant la remontée de cette immense vallée
Passerelles, troupeaux de Yaks et paysages pendant la remontée de cette immense vallée
Passerelles, troupeaux de Yaks et paysages pendant la remontée de cette immense vallée

Passerelles, troupeaux de Yaks et paysages pendant la remontée de cette immense vallée

Malgré la frustation de ne rien voir au sommet, la bonne humeur reste de mise pour le groupe !

Malgré la frustation de ne rien voir au sommet, la bonne humeur reste de mise pour le groupe !

Retour au lodge, repos de mise avant le diner, appel de ma petite femme via Messenger (si c'est possible à cette altitude et dans un coin aussi reculé !) puis coucher à 9h30, départ très tôt le lendemain...

Samedi 4 novembre - J6 -  Langden (4420 m) / Renjo Pass (5340 m) / Gokyo (4750 m)                                                   12,8 km   -  1050 m D+/680 m D-

Lever 5h, meilleure nuit que les précédentes grâce à un bonnet sur la tête ! Départ 6h10 sous un froid glacial, j'ai froid aux mains malgré mes gants, je me rends compte qu'il ne seront pas assez chauds pour la suite avec notamment l'ascension de l'Island Peak, je vais devoir trouver une solution...

Début d'étape, il fait très froid en l'absence du soleil !
Début d'étape, il fait très froid en l'absence du soleil !
Début d'étape, il fait très froid en l'absence du soleil !
Début d'étape, il fait très froid en l'absence du soleil !

Début d'étape, il fait très froid en l'absence du soleil !

Nous remontons une immense vallée qui nous fait prendre rapidement de l'altitude, nous dépassons les 4800 m d'altitude, puis les 5000 m, notre rythme ralentit très fortement et nous faisons de nombreuses pauses. Je respire à fond, bois régulièrement, la prise de granules d'homéopathie en préventif (Coca) m'évite les maux de tête.

Pendant montée au col, passage à proximité d'un lac, le col est tout la-haut !
Pendant montée au col, passage à proximité d'un lac, le col est tout la-haut !
Pendant montée au col, passage à proximité d'un lac, le col est tout la-haut !
Pendant montée au col, passage à proximité d'un lac, le col est tout la-haut !
Pendant montée au col, passage à proximité d'un lac, le col est tout la-haut !

Pendant montée au col, passage à proximité d'un lac, le col est tout la-haut !

Nous arrivons finalement au col "Renjo Pass" à 5340 m, record d'altitude battu ! Malheureusement, nous ne verrons ni l'Everest ni le Lhotse, cachés par les nuages, c'est une grosse déception... Mais la vue sur les autres sommets non masqués est somptueuse avec le Makalu (8481 m) et le lac Gokyo en contrebas. Nous sommes entourés par des sommets de 6000/7000 m, quel spectacle !

Au col, vue sur notre itinéraire de montée, le lac longé pendant notre ascension est bien bas désormais...

Au col, vue sur notre itinéraire de montée, le lac longé pendant notre ascension est bien bas désormais...

Au col, vue de l'autre coté sur lac Gokyo et glacier, panorama sompteux qui valait bien une photo panoramique ...

Au col, vue de l'autre coté sur lac Gokyo et glacier, panorama sompteux qui valait bien une photo panoramique ...

Devant le Lac Gokyo, lac aux couleurs turquoises, somptueux !
Devant le Lac Gokyo, lac aux couleurs turquoises, somptueux !

Devant le Lac Gokyo, lac aux couleurs turquoises, somptueux !

Zoom sur le lac Gokyo et ses lodges, où nous allons dormir ...

Zoom sur le lac Gokyo et ses lodges, où nous allons dormir ...

Le groupe au complet au col de Renjo (Renjo Pass)

Le groupe au complet au col de Renjo (Renjo Pass)

 Nous restons 20 minutes au col puis descendons en direction de Gokyo, nous faisons une pause pique-nique en contrebas du col puis nous repartons pour arriver au bord du lac de Gokyo et ses lodges vers 13h30.

Depuis lac Gokyo, vue sur col de Renjo, d'où nous arrivons, tout la-haut !
Depuis lac Gokyo, vue sur col de Renjo, d'où nous arrivons, tout la-haut !
Depuis lac Gokyo, vue sur col de Renjo, d'où nous arrivons, tout la-haut !

Depuis lac Gokyo, vue sur col de Renjo, d'où nous arrivons, tout la-haut !

Notre lodge est très spacieux, on se croirait en refuge alpin !  Après une collation au lodge et une mini sieste, appel vidéo à ma petite femme, ça fait du bien de la voir et de lui parler, d'autant plus qu'elle m'apprend qu'un tremblement de terre a eu lieu au Népal, elle a eu très peur pour moi ! Je la rassure, nous n'avons rien senti, il s'est produit très loin de notre position, coté Inde apparemment et de faible amplitude. Nous passons 40' à parler puis il faut stopper notre conversation car il est l'heure de diner (18h30) et je dois préparer mes affaires pour le lendemain, lever programmé à 5h ! Coucher à 21h15.

Dimanche 5 novembre - J7 -   Gokyo (4750 m) / Pic Gokyo (5280 m) / Dragnag (4700 m)                                                           9,1 km   -  800 m D+/800 m D-

Lever 5h, nous partons à 5h30 direction le Pic Gokyo "à jeun", nous prendrons le petit déjeuner après cet aller-retour, pour un des belvédères les plus attendus de ce trek. La montée est continue sans trop de difficultés car le sentier est bien tracé, il nous faudra 2h10 pour atteindre le sommet après 530 m de dénivelé.

Le soleil va bientôt se lever...Reflets superbes sur lac Gokyo pendant l'ascension du pic Gokyo
Le soleil va bientôt se lever...Reflets superbes sur lac Gokyo pendant l'ascension du pic Gokyo
Le soleil va bientôt se lever...Reflets superbes sur lac Gokyo pendant l'ascension du pic Gokyo

Le soleil va bientôt se lever...Reflets superbes sur lac Gokyo pendant l'ascension du pic Gokyo

Vue sur l'Everest et le Lhotse pendant ascension Pic Gokyo, superbe lenticulaire ! Zoom sur le sommet
Vue sur l'Everest et le Lhotse pendant ascension Pic Gokyo, superbe lenticulaire ! Zoom sur le sommet

Vue sur l'Everest et le Lhotse pendant ascension Pic Gokyo, superbe lenticulaire ! Zoom sur le sommet

 La vue depuis ce pic est sompteuse, nous avons une vue panoramique sur les 4 sommets de plus de 8000 m (ce sera le seul belvédère qui nous permettra de tous les voir en même temps...) avec le Cho Oyu, l'Everest, le Lhotse et le Makalu. La météo est parfaite, seuls quelques nuages lenticulaires sublimes au dessus des 8000, une vue à 360° que je mitraille de photos et vidéos, quel spectacle extraordinaire !

Vue panoramique depuis sommet Pic Gokyo : un 360 ° parfait avec 3 photos de 120 °
Vue panoramique depuis sommet Pic Gokyo : un 360 ° parfait avec 3 photos de 120 °
Vue panoramique depuis sommet Pic Gokyo : un 360 ° parfait avec 3 photos de 120 °

Vue panoramique depuis sommet Pic Gokyo : un 360 ° parfait avec 3 photos de 120 °

Devant le Cho Oyu (8188 m)
Devant le Cho Oyu (8188 m)
Devant le Cho Oyu (8188 m)
Devant le Cho Oyu (8188 m)

Devant le Cho Oyu (8188 m)

Devant l'Everest (8848 m) et le Lhotse (8516 m) qui ont de superbes lenticulaires
Devant l'Everest (8848 m) et le Lhotse (8516 m) qui ont de superbes lenticulaires
Devant l'Everest (8848 m) et le Lhotse (8516 m) qui ont de superbes lenticulaires
Devant l'Everest (8848 m) et le Lhotse (8516 m) qui ont de superbes lenticulaires

Devant l'Everest (8848 m) et le Lhotse (8516 m) qui ont de superbes lenticulaires

Doigt pointé sur l'Everest, comme pour toucher mon rêve !

Doigt pointé sur l'Everest, comme pour toucher mon rêve !

Nuages lenticulaires sublimes sur l'Everest et le Lhotse - Zoom sur l'Everest
Nuages lenticulaires sublimes sur l'Everest et le Lhotse - Zoom sur l'Everest
Nuages lenticulaires sublimes sur l'Everest et le Lhotse - Zoom sur l'Everest

Nuages lenticulaires sublimes sur l'Everest et le Lhotse - Zoom sur l'Everest

Sublime lac Gokyo !
Sublime lac Gokyo !

Sublime lac Gokyo !

Le groupe au sommet du Pic Gokyo devant le Cho Oyu

Le groupe au sommet du Pic Gokyo devant le Cho Oyu

Après 52' de bonheur à profiter de ce paysage idyllique, nous redescendons vers notre lodge de Gokyo non sans avoir pris de nombreuses photos du lac Gokyo et autres montagnes environnantes, que nous découvrons à la lueur du jour.

Après redescente du Pic Gokyo, retour au bord du lac
Après redescente du Pic Gokyo, retour au bord du lac

Après redescente du Pic Gokyo, retour au bord du lac

Nous avalons un gros pancake/miel au lodge vers 10h30 puis nous repartons en direction de Dragnag, notre étape d'arrivée. Nous traversons un immense glacier avec un enchainement de montées et descentes sur la moraine pour enfin arriver à Dragnag à 13h. 

 Déjeuner à 14h30 pour manger une des spécialités du Népal : les "momos", ce sont des pâtes fourrées avec de la viande ou des légumes, très consistant !

Puis une longue attente jusqu'au diner à 18h, pas de réseau pour appeler ma petite femme, dommage car j'aurais tant voulu partager avec elle cette journée sublime et lui envoyer des photos prises depuis ce bélvédère somptueux  qu'est le pic Gokyo...

Vue sur Gokyo après départ du lodge en direction de Dragnag - Le Cho Oyu au 2° plan
Vue sur Gokyo après départ du lodge en direction de Dragnag - Le Cho Oyu au 2° plan

Vue sur Gokyo après départ du lodge en direction de Dragnag - Le Cho Oyu au 2° plan

Vue panoramique sur lac et pic Gokyo + col de Renjo gravi la veille
Vue panoramique sur lac et pic Gokyo + col de Renjo gravi la veille

Vue panoramique sur lac et pic Gokyo + col de Renjo gravi la veille

Vue sur glacier traversé pendant notre marche vers Dragnag
Vue sur glacier traversé pendant notre marche vers Dragnag

Vue sur glacier traversé pendant notre marche vers Dragnag

Lundi 6 novembre - J8 -   Dragnag (4700 m) / Chola Pass (5400 m) / Dzongla (4830 m)                                                                  10,2 km   -  794 m D+/710 m D-

Départ 6h pour une étape qui va nous faire monter vers le 2° "haut" col de ce trek : le Chola Pass à 5400 m d'altitude. Il a encore fait très froid cette nuit, j'ai sorti le gros duvet pour la première fois, seuls les duvets et autres couvertures fournis par les lodges ayant suffit les nuits précédentes. Nous partons au lever du jour, la remontée de la vallée qui va nous emmener au pied d'un premier "petit col" est progressive (5050 m tout de même ! !), puis nous redescendons dans une autre vallée qui nous conduit au pied du Col de Chola.

Début de matinée, il fait froid, puis au fur et à mesure de l'ascension, les sommets se dévoilent...
Début de matinée, il fait froid, puis au fur et à mesure de l'ascension, les sommets se dévoilent...
Début de matinée, il fait froid, puis au fur et à mesure de l'ascension, les sommets se dévoilent...
Début de matinée, il fait froid, puis au fur et à mesure de l'ascension, les sommets se dévoilent...
Début de matinée, il fait froid, puis au fur et à mesure de l'ascension, les sommets se dévoilent...

Début de matinée, il fait froid, puis au fur et à mesure de l'ascension, les sommets se dévoilent...

  Il  nous reste 325 m à monter mais l'accès à ce col est vertigineux, nous devons passer au mileu d'énormes blocs de pierre, la pente est très raide et le chemin est très technique en plus d'être très étroit...

Au pied du col, vue sur le sommet, montée très raide !
Au pied du col, vue sur le sommet, montée très raide !
Au pied du col, vue sur le sommet, montée très raide !

Au pied du col, vue sur le sommet, montée très raide !

Juste avant l'arrivée au sommet...

Juste avant l'arrivée au sommet...

Nous arrivons finalement au col de Chola et découvrons enfin l'autre coté : un immense  glacier entouré par des sommets de plus de 7000 m, c'est magique ! Pause photos/ravito de 32'.

Vue de tout notre itinéraire d'ascension depuis le col

Vue de tout notre itinéraire d'ascension depuis le col

Depuis col, vue sur le glacier que nous allons devoir traverser
Depuis col, vue sur le glacier que nous allons devoir traverser
Depuis col, vue sur le glacier que nous allons devoir traverser

Depuis col, vue sur le glacier que nous allons devoir traverser

Vue panoramique depuis col de Chola

Vue panoramique depuis col de Chola

Descente courte mais tout aussi raide dans les rochers avant de mettre le pied sur le glacier avec un inconvénient de taille : la traversée de ce glacier sans crampons, notre guide n'ayant pas jugé utile de les prendre dans nos sacs à dos. La pente relativement faible de ce glacier n'imposait pas forcément de prendre des crampons mais durant ces 500 m de traversée, certaines portions étaient très verglacées et les crampons auraient rendu notre marche plus confortable...Petite pause photos après notre traversée du glacier.

Vue sur glacier traversé et zoom sur col de Chola, gravi quelques heures avant...
Vue sur glacier traversé et zoom sur col de Chola, gravi quelques heures avant...

Vue sur glacier traversé et zoom sur col de Chola, gravi quelques heures avant...

Nous repartons vers une autre immense vallée à descendre, nous avons une superbe montagne en ligne de mire, le Cholatsé (6440 m), plus loin l'incontournable Amma Dablam et d'autre sommets tout aussi impressionnants autour de nous, un vrai décor de carte postale, c'est sublime !

Vue sur vallée à traverser avec Cholatsé et Amma Dablam (au fond)
Vue sur vallée à traverser avec Cholatsé et Amma Dablam (au fond)
Vue sur vallée à traverser avec Cholatsé et Amma Dablam (au fond)
Vue sur vallée à traverser avec Cholatsé et Amma Dablam (au fond)

Vue sur vallée à traverser avec Cholatsé et Amma Dablam (au fond)

Pendant notre marche vers Dzongla, le groupe au top !
Pendant notre marche vers Dzongla, le groupe au top !

Pendant notre marche vers Dzongla, le groupe au top !

Après une pause déjeuner (pique nique) de 30', nous arrivons au refuge de Dzongla à 12h45, nous avalons une soupe et un thé  "de bienvenue" puis déballons nos sacs. Après une petite sieste d'une heure, j'appelle ma petite femme que j'arrive enfin à joindre, cela fait du bien de lui parler et de l'entendre, même si le réseau n'est pas très bon. Diner à 18h30 puis parties de cartes avec les copains jusqu'au coucher à 21h15.

Mardi 7 novembre - J9 -    Dzongla (4830 m) / Pyramide (5050 m)                                                                                   10,3 km   -  445 m D+/ 296 m D-

Après un réveil à 6h30 aujourd'hui (une grasse matinée au vu des réveils des 3 jours précédents !), nous partons à 7h35 pour une journée dite "de transition" avant d'enchainer avec d'autre cols et bélvédères. Nous descendons une vallée avec alternance de montées et descentes, nous avons toujours l'impressionnant Cholatsé en vue, jusqu'à arriver à proximité de sa base, où se trouve un superbe lac glaciaire, longue pause photos !

Vue sur trajet effectué depuis notre départ avec refuge de Dzongla bien loin déjà !

Vue sur trajet effectué depuis notre départ avec refuge de Dzongla bien loin déjà !

Lac glaciaire au pied du Cholatsé
Lac glaciaire au pied du Cholatsé
Lac glaciaire au pied du Cholatsé
Lac glaciaire au pied du Cholatsé
Lac glaciaire au pied du Cholatsé

Lac glaciaire au pied du Cholatsé

  Nous repartons, pas très longtemps, car au détour d'une nouvelle vallée, un cirque glaciaire apparait, c'est cette vallée à remonter qui va nous conduire au camp de base de l'Everest. Nouvelle pause photos car de nouveaux sommets sompteux nous font face : le Pumori (7145 m), le Lingtren (6749 m) puis le Nupste (7860 m) et le Lhotse (8516 m) qui sont à l'opposé, c'est très impressionnant !

Nouvelle vallée à remonter, des sommets impressionnants nous font face ! Zooms sur les sommets...
Nouvelle vallée à remonter, des sommets impressionnants nous font face ! Zooms sur les sommets...
Nouvelle vallée à remonter, des sommets impressionnants nous font face ! Zooms sur les sommets...
Nouvelle vallée à remonter, des sommets impressionnants nous font face ! Zooms sur les sommets...
Nouvelle vallée à remonter, des sommets impressionnants nous font face ! Zooms sur les sommets...
Nouvelle vallée à remonter, des sommets impressionnants nous font face ! Zooms sur les sommets...

Nouvelle vallée à remonter, des sommets impressionnants nous font face ! Zooms sur les sommets...

Nous repartons, le superbe sentier en balcon d'où nous arrivons rejoint le sentier principal en contrebas qui est celui menant plus directement au camp de base de l'Everest, surnommé "l'autoroute" car c'est celui qui est emprunté par la plupart des trekkeurs venant du monde entier. Fini la tranquilité, nous retrouvons la foule des marcheurs et autres troupeaux de Yaks, après 1h de marche, nous arrivons finalement à  "Pyramide", notre lodge, à 5050 m d'altitude. Ce lodge en forme de pyramide a été construit dans les années 1990 suite à un projet italien en collaboration avec les népalais pour l'observation de l'évolution des glaciers dans le cadre du réchauffement climatique. Véritable observatoire, il est équipé de moyens de mesure permettant également de surveiller l'évolution sismique de la région.

Arrivée à Pyramide, le Pumori au fond forme une autre pyramide naturelle...Superbe...
Arrivée à Pyramide, le Pumori au fond forme une autre pyramide naturelle...Superbe...

Arrivée à Pyramide, le Pumori au fond forme une autre pyramide naturelle...Superbe...

Après le déjeuner, le gardien de la Pyramide nous fait visiter les différents niveaux du batiment qui sont remplis d'équipements destinés aux mesures sismiques et évolutions des glaciers. Après cette visite très intérressante, notre guide nous invite à faire une petite balade sur les hauteurs du lodge où se trouve un petit lac. Une pente très raide au dessus de notre lodge nous conduit vers un magnifique belvédère sur le cirque glaciaire allant du Pumori jusqu'au Nupste.

Belvédère nous montrant le cirque glaciaire, du Lingtren à gauche jusqu'au Nupste à droite - Zoom sur Nupste avec à sa base l'immense glacier du Khumbu
Belvédère nous montrant le cirque glaciaire, du Lingtren à gauche jusqu'au Nupste à droite - Zoom sur Nupste avec à sa base l'immense glacier du Khumbu

Belvédère nous montrant le cirque glaciaire, du Lingtren à gauche jusqu'au Nupste à droite - Zoom sur Nupste avec à sa base l'immense glacier du Khumbu

Nous nous dirigeons ensuite vers ce très joli lac glaciaire au pied d'une cascade gelée et d'un glacier un peu plus haut. Ce lac n'est pas si petit que ça  quand on s'en approche, je prends de nombreuses photos car le dégradé de couleurs est superbe

Lac glaciaire et cascade de glace
Lac glaciaire et cascade de glace
Lac glaciaire et cascade de glace

Lac glaciaire et cascade de glace

Après le retour au lodge, nous découvrons des chambres très confortables, j'en profite pour prendre une douche + rasage, cela fait du bien de se sentir propre ! Problème du jour, une "inondation" dans mon sac à dos provoqué par l'oubli de mon bouchon vissable de ma gourde isotherme dans le lodge précédent...Outre le fait de devoir faire sécher mes affaires, cette gourde est maintenant inutilisable, je l'utilisais pour les boissons chaudes, c'est un réèl problême surtout pour l'ascension de l'Island Peak. Après l'oubli de mon bonnet l'avant veille, la série continue, je vais devoir être plus vigilant sur mon matériel ! Heureusement, j'appelle ma petite femme et nous pouvons vraiment échanger sans problême de réseau, cela fait du bien de l'entendre...Diner à 18h30 avec le plat traditionnel népalais servi à volonté : le Dal Bhat, c'est un bol de riz accompagné d'un bol de lentilles, d'un bol de légumes+viande (pas toujours présente). C'est un plat complet très épicé mais idéal pour les efforts physiques, nous l'adoptons pour le demander à tous les diners du soir ! Traditionnelles parties de cartes (Président) puis coucher à 21h15.

Mercredi 8 novembre - J10 - Pyramide (5050 m)/  Camp de base Everest (5364 m)/                                                     Gorakshep (5190 m)     -  11 km - 523 m D+/346 m D-

 

Après une nuit encore difficile, non pas à cause du froid cette fois-ci, mais à cause de la chaleur dans notre chambre et donc dans mon duvet (!), départ 7h45 pour une étape que nous attendons tous depuis le début du Trek (et même bien avant !) : le Camp de base de l'Everest.

Nous partons en direction de Gorakshep via un sentier en balcon , nous avons devant nous l'impressionnant Pumori (7145 m) et le très esthétique Lingtren (6749 m) que nous mitraillons de photos lors de notre première pause.

Panoramique du Pumori à gauche jusqu'au Nupste à droite

Panoramique du Pumori à gauche jusqu'au Nupste à droite

Pendant notre marche vers Gorakshep
Pendant notre marche vers Gorakshep
Pendant notre marche vers Gorakshep
Pendant notre marche vers Gorakshep
Pendant notre marche vers Gorakshep

Pendant notre marche vers Gorakshep

Nous repartons et après 2 h de marche, nous arrivons à Gorakshep (5140 m), dernier "village de lodges" avant le Camp de base de l'Everest, où nous faisons une pause "thé citron" dans un lodge qui sera celui dans lequel nous dormirons le soir.

Arrivée à Gorakshep, les toits de couleur bleue forment un contraste sublime avec le blanc des sommets...
Arrivée à Gorakshep, les toits de couleur bleue forment un contraste sublime avec le blanc des sommets...

Arrivée à Gorakshep, les toits de couleur bleue forment un contraste sublime avec le blanc des sommets...

Nous partons ensuite vers le Camp de base de l'Everest que nous atteignons après 1h30  de marche, et nous ne sommes pas seuls !

Direction "Everest Base Camp"

Direction "Everest Base Camp"

Pendant notre marche vers le camp de base, le Nupste au 1° plan, sommet de l'Everest au 2° plan
Pendant notre marche vers le camp de base, le Nupste au 1° plan, sommet de l'Everest au 2° plan

Pendant notre marche vers le camp de base, le Nupste au 1° plan, sommet de l'Everest au 2° plan

Juste avant l'arrivée au camp de base, un immense lac glaciaire, la base du glacier de l'Everest, Icefall,nous sommes entourés de montagnes, un gigantisme incroyable !
Juste avant l'arrivée au camp de base, un immense lac glaciaire, la base du glacier de l'Everest, Icefall,nous sommes entourés de montagnes, un gigantisme incroyable !
Juste avant l'arrivée au camp de base, un immense lac glaciaire, la base du glacier de l'Everest, Icefall,nous sommes entourés de montagnes, un gigantisme incroyable !
Juste avant l'arrivée au camp de base, un immense lac glaciaire, la base du glacier de l'Everest, Icefall,nous sommes entourés de montagnes, un gigantisme incroyable !

Juste avant l'arrivée au camp de base, un immense lac glaciaire, la base du glacier de l'Everest, Icefall,nous sommes entourés de montagnes, un gigantisme incroyable !

Ca y est, nous y sommes vers ce fameux Camp de base mais alors que je m'attendais à trouver un camp avec des tentes, rien du tout, aucune trace de tente ni de camp ! La saison des ascensions vers l'Everest étant terminée, tout a été plié, il ne reste qu'un gros rocher qui symbolise ce camp avec un graffiti indiquant "Camp de base de l'Everest" et son altitude (5364 m).

Mini déception largement compensée par le panorama sompteux tout autour de nous : nos regards sont bien évidemment tournés vers le plus haut sommet de la planète, l'Everest (8848m) soit 3684 m au dessus de nos têtes ! Nous sommes au plus près de ce sommet mythique dont nous ne voyons que le sommet, masqué par d'autres plus petites montagnes situées devant lui...Je suis surpris par l'absence de glace sur son sommet, il est plutôt noir alors que les autres devant lui sont recouverts de glaciers impressionnants.

Gros rocher marquant le camp de base de l'Everest et son altitude : 5364 m

Gros rocher marquant le camp de base de l'Everest et son altitude : 5364 m

l'Everest de loin et de très près en zoom...A son pied, nous ne voyons que le sommet...
l'Everest de loin et de très près en zoom...A son pied, nous ne voyons que le sommet...
l'Everest de loin et de très près en zoom...A son pied, nous ne voyons que le sommet...
l'Everest de loin et de très près en zoom...A son pied, nous ne voyons que le sommet...
l'Everest de loin et de très près en zoom...A son pied, nous ne voyons que le sommet...

l'Everest de loin et de très près en zoom...A son pied, nous ne voyons que le sommet...

Il y a également un champ de stalagmites de glaces appelées "orgues", c'est gigantesque et sublime de beauté....

Champ de stalagmites au pied de l'Everest, ce sont des "orgues"

Champ de stalagmites au pied de l'Everest, ce sont des "orgues"

Après 30 minutes de contemplation et prise de photos/vidéos pour immortaliser cet instant historique, nous repartons en direction de Gorakshep les yeux remplis d'étoiles, nous venons de voir la plus haute montagne de la planète "au plus près" !

Devant l'Everest et son glacier, le Khumbu et ses orgues, instants d'émotion !
Devant l'Everest et son glacier, le Khumbu et ses orgues, instants d'émotion !
Devant l'Everest et son glacier, le Khumbu et ses orgues, instants d'émotion !

Devant l'Everest et son glacier, le Khumbu et ses orgues, instants d'émotion !

Le groupe est euphorique, nous sommes au camp de base de l'EVEREST ! Au pied de la plus haute montagne de la planète !

Le groupe est euphorique, nous sommes au camp de base de l'EVEREST ! Au pied de la plus haute montagne de la planète !

Après une heure de marche, nous arrivons au lodge de Gorakshep pour prendre un déjeuner "patates/riz"  puis j'appelle à nouveau ma petite femme pour lui raconter cette journée historique pour moi, nous avons un long échange et cela nous fait du bien à tous les deux. Déballage des sacs  puis je ressors à 16h30 pour voir le coucher de soleil sur l'Everest, j'ai la chance de pouvoir pendre de sublimes photos et vidéos sur les derniers plus hauts sommets eclairés par le soleil, c'est sompteux !

Mais l'absence de soleil à cette altitude fait tomber rapidement la température au dessous de 0°C, même bien habillé, le froid me glace les pieds et les doigts, je rentre rapidement au lodge pour un diner à 18h, pui notre traditionnelle partie de cartes avant un coucher à 21h30.

Coucher de soleil sur l'Everest et ses "satellites" depuis Gorakshep, sompteux !
Coucher de soleil sur l'Everest et ses "satellites" depuis Gorakshep, sompteux !
Coucher de soleil sur l'Everest et ses "satellites" depuis Gorakshep, sompteux !
Coucher de soleil sur l'Everest et ses "satellites" depuis Gorakshep, sompteux !
Coucher de soleil sur l'Everest et ses "satellites" depuis Gorakshep, sompteux !
Coucher de soleil sur l'Everest et ses "satellites" depuis Gorakshep, sompteux !
Coucher de soleil sur l'Everest et ses "satellites" depuis Gorakshep, sompteux !

Coucher de soleil sur l'Everest et ses "satellites" depuis Gorakshep, sompteux !

Jeudi 9 novembre - J11 - Gorakshep (5190 m)-Kala Pattar (5630 m)-Lobuche(4940 m)                                               9,1 km - 530 m D+/766 m D-

Lever 5h pour un départ à 5h30 (à jeun...) pour notre dernier belvédère de ce trek, mais aussi le plus haut et le plus proche de l'Everest : le Kala Pattar. L'ascension est continue mais le vent qui s'est levé renforce la sensation de froid à plus de 5200 m d'altitude. Après quelques pauses photos du lever de soleil sur sommets environnants et sur l'Everest, coiffé d'un nuage lenticulaire dont les couleurs évoluent au fil des minutes, nous arrivons au sommet après 1h25' de montée.

Pendants montée au Kala Pattar, le soleil commence à peine à éclairer les sommets...
Pendants montée au Kala Pattar, le soleil commence à peine à éclairer les sommets...

Pendants montée au Kala Pattar, le soleil commence à peine à éclairer les sommets...

Une nuage lenticulaire extraordinaire sur l'EVEREST !

Une nuage lenticulaire extraordinaire sur l'EVEREST !

Au sommet du Kala Pattar, nous sommes à 5630 m d'altitude, c'est le plus haut et le plus proche point d'observation de l'Everest en mode Trekking. Il fait très froid, sensation de froid renforcée par un vent violent glacial et parce que le soleil n'éclaire pas encore le belvédère où nous sommes. J'ai du mal à prendre des photos tellement j'ai froid aux mains lorsque j'enlève les mouffles, nous resterons seulement 16' minutes chrono  au sommet tellement il fait froid !  Nous avons cependant le temps d'en prendre plein les yeux, d'ici, on prend la pleine mesure de l'altitude de la plus haute montagne du monde par rapport aux autres ! Nous avons un point de vue sompteux sur l'Everest et tous ses "satellites" comme le Lhotse, le Nupste et bien d'autres 7000 ...Le Kala Pattar est bien le plus beau belvédère sur l'Everest en plus d'être le plus haut et le plus proche.

Depuis sommet du Kala Pattar, belvédère extraordinaire sur sa majesté EVEREST
Depuis sommet du Kala Pattar, belvédère extraordinaire sur sa majesté EVEREST
Depuis sommet du Kala Pattar, belvédère extraordinaire sur sa majesté EVEREST
Depuis sommet du Kala Pattar, belvédère extraordinaire sur sa majesté EVEREST

Depuis sommet du Kala Pattar, belvédère extraordinaire sur sa majesté EVEREST

Je fais quelques photos d'un autre belvédère en contrebas du Kala Pattar, celui-ci m'offre un panorama à l'opposé de l'Everest, très beau également.

Après  une descente rapide en 42', retour au lodge de Gorakshep pour avaler notre petit déjeuner (omelette/pain de mie) avant de repartir direction Lobuche, notre prochain lodge.

Depuis belvédère en contrebas du Kala Pattar, vue opposée à l'Everest
Depuis belvédère en contrebas du Kala Pattar, vue opposée à l'Everest

Depuis belvédère en contrebas du Kala Pattar, vue opposée à l'Everest

Lever du soleil à droite de Nupste pendant redescente du Kala Pattar

Lever du soleil à droite de Nupste pendant redescente du Kala Pattar

Nous arrivons à Lobuche après seulement 1h40  de marche depuis Gorakshep, nour prenons une bon dejeuner (pâtes/gruyère/tomates) avant de prendre quelques heures de repos en lodge en attendant le diner. Celui-ci est fixé à 18h30, avec notre désormais traditionnel Dal Bhat...Coucher à 20h30 après quelques parties de cartes avec les copains.

Pendant notre marche vers Lobuche
Pendant notre marche vers Lobuche

Pendant notre marche vers Lobuche

Vendredi 10 novembre - J12 -Lobuche (4940 m)/Komga La (5530 m)/Chukung (4730 m)                                                              12,4 km  -  782 m D+/960 m D-

Nous partons assez tôt (6h15) pour cette 12°étape qui va nous faire passer par le dernier haut col de ce trek, le Komga La (5530 m). De Lobuche, nous devons traverser l'immense glacier de Khumbu pour rejoindre le pied du col à gravir, nous effectuons un grand détour pour éviter les nombreux lac glaciaires.

Aurore sublime à Lobuche avant notre départ...

Aurore sublime à Lobuche avant notre départ...

Traversée du glacier avec un grand détour pour éviter les nombreux lacs glaciaires...
Traversée du glacier avec un grand détour pour éviter les nombreux lacs glaciaires...
Traversée du glacier avec un grand détour pour éviter les nombreux lacs glaciaires...
Traversée du glacier avec un grand détour pour éviter les nombreux lacs glaciaires...

Traversée du glacier avec un grand détour pour éviter les nombreux lacs glaciaires...

Après de multiples montées et descentes sur la moraine du glacier composée de blocs de pierres énormes, nous arrivons au pied du col. La montée est raide mais notre rythme assez lent et de nombreuses pauses rendent cette ascension assez facile. Après 3h1/2 de marche depuis notre départ de Lobuche, nous atteignons le col de Komga La, la vue de l'autre coté de ce col est saisissante : un superbe lac en contrebas et des montagnes recouvertes de glacier tout autour du lac, c'est somptueux ! Nous apercevons le Lhotse, le Makalu et l'Island Peak qui parait bien petit au pied de ces géants de glace...Il y a également l'Ama Dablam et un cirque glaciaire de toute beauté, nous contemplons et  mitraillons ces paysages pendant plus de 40 minutes.

Pied du col de Komga et son sommet tout en haut

Pied du col de Komga et son sommet tout en haut

Au sommet du col, vue de notre itinéraire de montée avec le glacier traversé au fond

Au sommet du col, vue de notre itinéraire de montée avec le glacier traversé au fond

Vue panoramique de l'autre coté du col de Komga La : superbe lac en contrebas, Lhotse, Makalu, Island Peak,...c'est sompteux :

Vue panoramique de l'autre coté du col de Komga La : superbe lac en contrebas, Lhotse, Makalu, Island Peak,...c'est sompteux :

Depuis col de Komga La, florilège de selfies et photos de ces paysages somptueux...
Depuis col de Komga La, florilège de selfies et photos de ces paysages somptueux...
Depuis col de Komga La, florilège de selfies et photos de ces paysages somptueux...
Depuis col de Komga La, florilège de selfies et photos de ces paysages somptueux...
Depuis col de Komga La, florilège de selfies et photos de ces paysages somptueux...
Depuis col de Komga La, florilège de selfies et photos de ces paysages somptueux...

Depuis col de Komga La, florilège de selfies et photos de ces paysages somptueux...

Le groupe au complet, nous sommes heureux de passer ce dernier col en pleine forme  !

Le groupe au complet, nous sommes heureux de passer ce dernier col en pleine forme !

Nous redescendons du col puis après un pique nique de 35', nous reprenons notre route en direction de Chukung, que nous atteignons en 1h52 ' après une longue descente. Il est 13h35 et une bonne soupe de vermicelle suivie d'un thé au citron viennent récompenser la fin de cette longue étape. Petite sieste puis notre guide vérifie nos équipements d'alpinisme car l'ascension de l'island Peak approche, c'est dans 2 jours ! J'ai finalement réglé mes problèmes de gants et de gourde isotherme, Véro m'a prêté ses équipements car elle ne fait pas cette ascension, elle et son mari vont nous quitter pour redescendre avec un des trois guides qui nous accompagnent, nous ne les retrouverons à Katmandou dans quelques jours... Diner 18h30 puis coucher 20h30 après quelques parties de cartes comme d'habitude.

Photo panoramique depuis belvédère avant arriveé au refuge de Chukung : Amma Dablam et...Island Peak !

Photo panoramique depuis belvédère avant arriveé au refuge de Chukung : Amma Dablam et...Island Peak !

Island Peak depuis belvédère, zoom successifs pour visu arête sommitale...
Island Peak depuis belvédère, zoom successifs pour visu arête sommitale...
Island Peak depuis belvédère, zoom successifs pour visu arête sommitale...

Island Peak depuis belvédère, zoom successifs pour visu arête sommitale...

Depuis un belvédère avant arrivée à Chukung, en contrebas
Depuis un belvédère avant arrivée à Chukung, en contrebas
Depuis un belvédère avant arrivée à Chukung, en contrebas
Depuis un belvédère avant arrivée à Chukung, en contrebas

Depuis un belvédère avant arrivée à Chukung, en contrebas

Samedi 11 novembre - J13 -      Chukung (4730 m) / Camp de base Island Peak (5130 m)                                                        6,5 km  -  380 m D+/50 m D-

Après une "relative bonne nuit", petit déjeuner à 7h30 puis nous disons au revoir à Véro et Jean-Mi qui redescendent directement car ils ne font pas l'ascension de l'Island Peak. Nous partons pour une toute petite étape aujourd'hui, nous devons rallier le camp de base de l'island Peak qui n'est pas très loin de notre lodge.

Depuis, Chukung, avant notre départ vers le camp de base de l'Island Peak, sublime Amma Dablam (6812 m) !
Depuis, Chukung, avant notre départ vers le camp de base de l'Island Peak, sublime Amma Dablam (6812 m) !

Depuis, Chukung, avant notre départ vers le camp de base de l'Island Peak, sublime Amma Dablam (6812 m) !

Nous effectuons une montée progressive sans grande difficulté, agrémentée par la présence d'un troupeau de Yaks qui se rendent également au camp de base.

Nous dépassons un troupeau de Yaks pendant montée au camp de base de l'island Peak
Nous dépassons un troupeau de Yaks pendant montée au camp de base de l'island Peak

Nous dépassons un troupeau de Yaks pendant montée au camp de base de l'island Peak

Camp de base en vue, zoom sur celui-ci
Camp de base en vue, zoom sur celui-ci

Camp de base en vue, zoom sur celui-ci

Nous arrivons après seulement  2h1/4 de marche, soupe d'accueil à l'arrivée puis à peine le temps de nous installer dans un tente que c'est déjà l'heure du déjeuner !

Arrivée au camp de base de l'Island Peak (5130 m)

Arrivée au camp de base de l'Island Peak (5130 m)

Nous finissons de préparer nos affaires pour notre ascension puis effectuons un entrainement/formation à la technique d'ascension sur corde fixe avec la poignée Jumar. Notre guide Dilou nous présente les 2 autres guides népalais qui nous accompagneront, c'est le père et son fils, ils vérifient nos équipement et nous expliquent la technique d'ascension avec cette poignée. Le temps se couvre et la fin de journée approchant, la température chute, je ne me suis pas assez habillé et j'ai froid, cela se paiera plus tard...Puis c'est l'heure du diner, il est...17h ! Le coucher est quasiment fait dans la foulée, il est 18 h ! Je reste à moitié habillé dans le duvet et mets un maximum de vêtements dans celui-ci car il fait déjà très froid et la nuit va être glaciale  à 5130 m d'altitude sour la tente...

Dimanche 12 novembre - J14 -Camp de base (5130 m)/Island Peak (6189 m)/                                                             Chukung (4730 m)   -  16,7 km  -  1116 m D+/1477 m D-

Lever 23h45 après une nuit très courte (temps de sommeil estimé à 2h30) à cause de réveils fréquents. Nous partons pour cette ascension tant attendue (point d'orgue de ce trek) à 1h du matin, direction l'Island Peak qui culmine à 6189 m d'altitude ! Nous contournons une vallée puis attaquons une montée très raide de 700 m de dénivelé au total, il fait une nuit très noire mais nous apercevons les frontales de ceux qui sont plus haut, la pente est impressionnante. Le rythme imposé par un des guides népalais est assez élevé et certains ont du mal à suivre, malgré les pauses effectuées. Au fur et à mesure de cette ascension, je sens que je ne suis pas très bien, ceci malgré la prise de Coca, granules d'homéopathie pour éviter le mal des montagnes. J'ai l'impression d'être ivre, je m'essouffle très rapidement mais chaque pause est l'occasion pour moi de récupérer, je ne suis pas le seul dans cette position, un des jeunes (Loïc) est au plus mal, nous avons l'impression qu'il ne pourra pas terminer, Dilou va rester avec lui le temps qu'il récupère...Après plusieurs heures de montée sur ce sentier très escarpé et interminable, nous poursuivons l'ascension sur un glacier. Je me sens un peu mieux malgré la pente très raide que nous devons gravir. L'arrêt pour effectuer l'encordement m'a sorti de cette "torpeur" et je me sens dans mon élément avec les crampons aux pieds sur ce glacier, comme si ma réelle course d'alpinisme débutait à partir de ce point...Puis arrive la fameuse épreuve d'ascension avec la poignée sur corde fixe, nous ne sommes plus encordés mais "fixés" individuellement sur cette corde qui va nous conduire jusqu'au sommet. Le début est assez facile car la pente n'est pas trop raide mais cela va changer très rapidement lorsque nous devons gravir "un mur de rocher et de glace" avec des immenses crevasses au milieu, c'est très impressionnant et ...très fatigant aussi. Le croisement de plusieurs cordes fixes n'arrange pas la progression, "l'autre Thierry" qui est devant moi n'arrive plus à avancer, coincé par d'autres alpinistes au dessus, nous allons devoir changer de corde ! Notre guide népalais nous aide et je passe finalement en tête car Thierry a vraiment du mal à progresser, j'aperçois en contrebas mes copains qui progressent également très lentement, la bonne surprise est de revoir Loïc qui a recollé au groupe, c'est une super nouvelle ! Je poursuis mon ascension mais je tétanise à force de tirer sur cette corde avec la seule force de mon bras droit, je fais de nombreuses haltes pour souffler mais également pour prendre les premières photos car le jour se lève enfin...

Pendant notre ascension du "mur" de rochers et de glace

Pendant notre ascension du "mur" de rochers et de glace

Premières photos des sommets pendant l'ascension, aurore magique sur l'Amma Dablam  et autres sommets environnants...!
Premières photos des sommets pendant l'ascension, aurore magique sur l'Amma Dablam  et autres sommets environnants...!
Premières photos des sommets pendant l'ascension, aurore magique sur l'Amma Dablam  et autres sommets environnants...!
Premières photos des sommets pendant l'ascension, aurore magique sur l'Amma Dablam  et autres sommets environnants...!

Premières photos des sommets pendant l'ascension, aurore magique sur l'Amma Dablam et autres sommets environnants...!

Coté météo, il ne fait pas aussi froid que ce qui était prévu (vent glacial avec une prévision de -25°C ressenti), j'avais empilé les couches pour me prémunir du froid et du vent mais comme il n'y pas de vent, j'ai presque trop chaud ! Je termine enfin la terrible et interminable ascension de ce "mur" vertical et je mets le pied sur l'arête sommitale. Cette arête va m'emmener au sommet que j'aperçois désormais, très haut encore, mais ce sera une montée sur arête neigeuse donc beaucoup plus facile que ce mur. Je suis le premier du groupe à gravir cette arête neigeuse d'un pureté magique, je savoure cette progression lente, certes, à cause de l'altitude, mais sécurisée par la corde fixe. Je tire sur ma poignée en appréciant chaque instant de cette fin d'ascension, j'arrive finalement au sommet, une sensation de joie, de fierté et d'émotion indescriptible m'envahit et je l'exprime en poussant un cri énorme de bonheur, quel pied ! Puis je prends le temps de contempler le paysage sompteux depuis ce sommet, quel spectacle ! Je mitraille de photos et vidéos, comme pour immortaliser ce que je vois et vis à cet instant précis, mon but ultime de ce trek est atteint, quelle immense fierté !

Vue de notre itinéraire d'ascension pendant l'ascension de ce "mur" vertical impressionnant...Clément qui est juste derrière moi.

Vue de notre itinéraire d'ascension pendant l'ascension de ce "mur" vertical impressionnant...Clément qui est juste derrière moi.

Au sommet de l'Island Peak (6189 m), mon premier 6000 !

Au sommet de l'Island Peak (6189 m), mon premier 6000 !

Depuis sommet Island Peak, quel bonheur, quelle fierté, quelle émotion !
Depuis sommet Island Peak, quel bonheur, quelle fierté, quelle émotion !
Depuis sommet Island Peak, quel bonheur, quelle fierté, quelle émotion !
Depuis sommet Island Peak, quel bonheur, quelle fierté, quelle émotion !

Depuis sommet Island Peak, quel bonheur, quelle fierté, quelle émotion !

Mes copains arrivent ensuite les uns derrière les autres, également très fiers et heureux d'être au sommet, nous enchainons les photos individuelles et de groupe...

Arrivée progressive des copains sur cette arête sommitale magique

Arrivée progressive des copains sur cette arête sommitale magique

Photo panoramique depuis sommet Island Peak

Photo panoramique depuis sommet Island Peak

Notre groupe au sommet de l'Island Peak, quel bonheur et fierté pour tous !

Notre groupe au sommet de l'Island Peak, quel bonheur et fierté pour tous !

Petit clin d'oeil et promesse faite à Véro, Thierry et moi faisons une photo avec son tee-shirt rose "Courir pour elles" qui symbolise la lutte contre le cancer du sein, membre très active d'une association pour mener cette lutte, elle nous avait demandé de monter ce tee-shirt au sommet...Promesse tenue !

Le Tee shirt de Véro "Courir pour elles" a été monté au sommet, promesse tenue !

Le Tee shirt de Véro "Courir pour elles" a été monté au sommet, promesse tenue !

Puis il faut redescendre...Ce sera encore plus compliqué que lors de l'ascension car d'autres cordées montent et nous devons prendre les même cordes qu'eux, le croisement est inévitable et très compliqué à gérer ! Nous perdons un temps fou à attendre qu'ils passent et nous sommes seuls pour gérer cette longue descente en rappel rendue limite périlleuse sur ces cordes qui se croisent avec ceux qui montent...

Redescente ...

Redescente ...

Après de multiples changements de cordes en rappel pour laisser passer les alpinistes qui montent, j'arrive finalement à la fin de cette descente au pied du glacier et je retrouve Loïc qui était descendu avant les embouteillages...Le reste du groupe arrive progressivement et nous faisons une pause pique-nique pour nous remettre de nos émotions et nous reposer. Puis c'est une très longue descente que nous entamons pour rejoindre le camp de base, nous découvrons les paysages sompteux de notre itinéraire, ceux que nous n'avions pas pu voir pendant notre ascension de nuit.

Traversée du glacier

Traversée du glacier

Je prends la mesure de l'immensité des lieux, notament de ce glacier gigantesque remonté pour nous emmener au pied de ce mur impressionnant de verticalité...

Vue de notre itinéraire d'ascension depuis cet immense glacier traversé et zooms associés
Vue de notre itinéraire d'ascension depuis cet immense glacier traversé et zooms associés
Vue de notre itinéraire d'ascension depuis cet immense glacier traversé et zooms associés
Vue de notre itinéraire d'ascension depuis cet immense glacier traversé et zooms associés

Vue de notre itinéraire d'ascension depuis cet immense glacier traversé et zooms associés

Il y a également un lac glaciaire immense en contrebas, la vallée où se trouve le camp de base se dévoile et je mesure vraiment ce que nous avons monté cette nuit, ce sentier interminable et abrupte sur plus de 700 m de dénivelé, nous avons gravi un pan de montagne quasiment vertical sur un sentier sinueux pour atténuer les effets de cette verticalité !

Découverte de l'immense lac glaciaire en contrebas
Découverte de l'immense lac glaciaire en contrebas
Découverte de l'immense lac glaciaire en contrebas

Découverte de l'immense lac glaciaire en contrebas

Coté santé c'est pas top, j'ai très mal à la gorge, je ne peux quasiment plus parler et avaler sans une douleur aigüe...Nous arrivons finalement au camp de base, halte de 40' avant de repartir vers Chukung, lodge où nous étions l'avant veille. je ne suis pas très bien, j'ai des frissons partout même habillé,  ça sent le "coup de froid", je repense à l'entrainement de la veille avec nos guides pour apprendre l'ascension sur corde fixe, j'avais eu froid, je pense avoir trouvé la raison de mon état de santé actuel...Dès notre arrivée à Chukung, nous prenons un thé au citron chaud qui me fait du bien puis je prends un Doliprane, je suis très fatigué par l'ascension, par mon état fébril mais également par manque de sommeil. Coucher à 20h15 avec l'espoir que cela ira mieux le lendemain...

Diplôme officiel de mon ascension de l'Island Peak réussie, mon premier 6000 !

Diplôme officiel de mon ascension de l'Island Peak réussie, mon premier 6000 !

Lundi 13 novembre - J15 -     Chukung (4730 m) / Kyanjuma (3600 m)                                                                           20,9 km  -  574 m D+/1639 m D-

Très mauvaise nuit, toujours ce mal de gorge aigü avec en prime un très gros rhume, prise de Doliprane au milieu de la nuit...De plus, j'ai fait l'erreur de dormir dans mons sac de couchage "chaud", j'ai donc passé la nuit à l'ouvrir (j'avais trop chaud) puis à le refermer (j'avais froid), bref, j'ai dû dormir 4h alors que j'avais un déficit de sommeil conséquent de la nuit précédente. Départ 8h15, nous entamons notre descente qui va nous emmener à Lukla dans 3 jours.

Après notre départ de Chukung, nous descendons cette immense vallée dominée par l'Amma Dablam
Après notre départ de Chukung, nous descendons cette immense vallée dominée par l'Amma Dablam
Après notre départ de Chukung, nous descendons cette immense vallée dominée par l'Amma Dablam
Après notre départ de Chukung, nous descendons cette immense vallée dominée par l'Amma Dablam

Après notre départ de Chukung, nous descendons cette immense vallée dominée par l'Amma Dablam

 Nous traversons Pangpoche puis nous effectuons une montée raide vers Tengboche où nous devons visiter un dernier monastère. Je suis très fatigué par manque de sommeil et suite à notre ascension de la veille mais surtout car je suis malade, cette montée me parait très difficile ! Nous arrivons enfin à Tengboche, village haut perché où se situe effectivement un magnifique monastère.

Tengboche et son monastère
Tengboche et son monastère

Tengboche et son monastère

Après un déjeuner où je ne mange quasiment rien, nous effectuons la visite du monastère et assistons à la prière de moines bouddhistes, ils chantent selon un rituel bien précis mais très répétitif, ils répètent "en boucle" cette prière qui finit pratiquement par m'endormir ! Nous repartons de Tengboche pour un très longue descente puis nous terminons la journée par une ultime "très longue" montée qui va nous emmener à Kyanjuma, je suis exténué ! Cette étape était trop longue pour moi (et de l'avis de tous les copains également) car  21 km, 574 m de montée et 1639 m de descente le lendemain de l'ascension de l'Island Peak , qui était déjà une "grosse étape", pas idéal pour récupérer, surtout lorsque l'on est malade ! Arrivé dans ma chambre, je me couche directement pour dormir avant le diner. On me reveille à 18h28, juste avant celui-ci, je me force à manger mais je ne peux plus rien avaler, un peu de soupe et quelques momos puis je me couche à 20h30, je prends un Doliprane en espérant que ma nuit sera meilleure que les précédentes...

Mardi 14 novembre - J16 -      Kyanjuma (3600 m) / Phakding (2600 m)                                                                                   15,2 km  -  370 m D+/1311 m D-

Encore une nuit très compliquée, mon rhume est vraiment "carabiné", j'ai passé une bonne partie de la nuit à me moucher, terrible ! Départ 8h30 pour Namche Bazar que nous atteignons en 1h via un sentier en balcon magnifique. Nous venons de boucler la boucle en revenant à Namche où nous avions dormi à l'issue de notre 2° étape, ça sent la fin ! Arrêt "emplettes"  avant de poursuivre notre longue descente vers Phakding.

Au départ de Kyanjuma, encore de beaux panoramas de ces sommets..
Au départ de Kyanjuma, encore de beaux panoramas de ces sommets..
Au départ de Kyanjuma, encore de beaux panoramas de ces sommets..

Au départ de Kyanjuma, encore de beaux panoramas de ces sommets..

Sur ce magnifique sentier en balcon entre Kyanjuma et Namche Bazar, un troupeau de chamois !
Sur ce magnifique sentier en balcon entre Kyanjuma et Namche Bazar, un troupeau de chamois !

Sur ce magnifique sentier en balcon entre Kyanjuma et Namche Bazar, un troupeau de chamois !

Arrivée à Namche Bazar, la boucle est bouclée...

Arrivée à Namche Bazar, la boucle est bouclée...

Nous retrouvons les passerelles himalayennes traversées à l'aller avec des montées et descentes qui font mal aux jambes. Nous faisons la pause déjeuner à mi-parcours, je n'ai plus d'appetit, je sature de la nourriture népalaise et du thé...Nous repartons, la traversée des villages s'enchaine, c'est le même parcours que l'aller, nous arrivons finalement à Phakding à 15h, je suis très fatigué.

Entre Namche Bazar et Phakding, un air de déjà vu !
Entre Namche Bazar et Phakding, un air de déjà vu !

Entre Namche Bazar et Phakding, un air de déjà vu !

Arrivé au lodge de Phakding, j'appelle ma petite femme mais la connexion n'étant pas bonne, je la rappellerai plus tard. Je me couche pour une sieste d'une heure puis je retente ma chance, cette fois-ci la connexion est bien meilleure, on discute longuement, cela me fait beaucoup de bien de lui parler, de l'entendre et de la la voir  (appel vidéo). Puis à 18h30, c'est l'heure du diner, surprise au menu : frites, oeufs et pâtes ! Cela change des repas népalais...J'ai tout de même du mal à manger, même les frites ont du mal à passer...Echange de photos sur whatsap avec les copains (ça sent vraiment la fin !) puis coucher à 20h45.  

Mercredi 15 novembre - J17 -    Phakding (2600 m) / Lukla (2840 m)                                                                                         8,4 km  -  207 m D+/427 m D-

Nuit "relativement correcte", nous partons à 8h50 pour cette dernière journée de trek, nous enchainons les montées et descentes puis nous faisons une pause "thé" après seulement 1h20 de marche...Après une longue pause de 30 minutes (!), nous arrivons finalement à Lukla à 11h40, toute petite dernière étape... Quand je repense aux étapes qui ont suivi l'ascension de l'Island Peak, je me dit que l'équilibre n'est pas très bon...

Arrivée à Lukla, notre point de départ 17 jours plus tôt...

Arrivée à Lukla, notre point de départ 17 jours plus tôt...

Déjeuner puis sieste de 1h20, je suis toujours fatigué même si mon rhume va un peu mieux...Je ne mange pas assez, mais plus rien ne passe vraiment...Je repars au centre de Lukla pour m'acheter des fruits (bananes, pommes, mandarines), les fruits m'on terriblement manqué, moi qui en consomme habituellement 3 fois par jour ! De retour au lodge, je prépare les pourboires pour nos guides et porteurs (c'est la coutume ici), en attendant notre diner du soir où, pour la première et dernière fois, les porteurs sont invités à partager notre table pour l'apéritif que nous leur offrirons, comme il est coutume de le faire en fin de trek. Ce sera le dernier jour avec nos porteurs, nous les remercions chaleureusement pour ces portages de nos sacs dans des conditions pas toujours faciles (je repense à la traversée du glacier et des hauts cols !).

Dernière nuit à Lukla, le retour à Katmandou est prévu le lendemain comme à l'aller, à savoir un vol de 25' puis un  trajet de 4h en véhicule (electrique !) pour rejoindre Katmandou...

Cette fin de trek aura été très éprouvante pour moi à cause de ce "coup de froid" qui m'aura bien affaibli et dont je mettrai plusieurs semaines à me remettre après mon retour en France...Mais cette difficile fin de trek  n'aura en aucun cas d'impact négatif sur cette extraordinaire aventure qui aura largement dépassé mes espérances.

J'ai vécu un rêve éveillé chaque jour, des paysages grandioses, la découverte d'une culture, c'est  tout ce que j'étais venu chercher ici et j'ai été comblé, un nouveau rêve s'est réalisé...

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6 janvier 2023 5 06 /01 /janvier /2023 18:50

Résultats des courses 2022

Trail des Balcons Sud de Chartreuse à Quaix en Chartreuse le 15 mai 2022 - 3° M4

Retour sur mes courses de l'année 2022
Retour sur mes courses de l'année 2022

Trail du petit Savoyard à Cruet le 28 mai 2022 - 2° M4

Retour sur mes courses de l'année 2022
Retour sur mes courses de l'année 2022

Trail du Giffre à Samoëns le 19 juin 2022 - 1° M4

Retour sur mes courses de l'année 2022
Retour sur mes courses de l'année 2022
Retour sur mes courses de l'année 2022

Trail Sky Race de Anges à Montgenèvre le 17 juillet 2022 -     2° M4

Retour sur mes courses de l'année 2022
Retour sur mes courses de l'année 2022
Retour sur mes courses de l'année 2022

Trail des lacs des Ecrins aux 2 Alpes le 20 août 2022 - 1° M4

Retour sur mes courses de l'année 2022
Retour sur mes courses de l'année 2022
Retour sur mes courses de l'année 2022
Retour sur mes courses de l'année 2022

La Berruyenne à Ruy le 4 septembre 2022 - 1° M4

Retour sur mes courses de l'année 2022
Retour sur mes courses de l'année 2022
Retour sur mes courses de l'année 2022

La Rochoise à Roche le 25 septembre 2022 - 1° M4

Retour sur mes courses de l'année 2022
Retour sur mes courses de l'année 2022

Semi-Marathon de la noix à Tullins le 16 octobre 2022 - 1°M4

Retour sur mes courses de l'année 2022
Retour sur mes courses de l'année 2022
Retour sur mes courses de l'année 2022

La Saga de la noix à Vinay le 20 novembre 2022 - 1° M4

Retour sur mes courses de l'année 2022
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6 janvier 2022 4 06 /01 /janvier /2022 18:50

RESULTATS SAISON 2021

 

Lieu

Date

Distance (km)

Temps

Classt scratch

Classt Master 4

Remarques

Apprieu

13/06/21

14,5

1h03’09’’

6°/119

Cross  tortues joggeuses

170 m D+

La Motte Servolex

27/06/21

25,8

2h35’05’’

61°/174

Trail de l’Epine

980 m D+

Corrençon en Vercors

14/07/21

16,6

1h08’27’’

9°/138

Trail de la fleur du Roy

920 m D+

Pralognan la Vanoise

25/07/21

15

1h11’35’’

5°/85

Trail du Bouquetin

560 m D+

La Clusaz (74)

21/08/21

27

02h38’48’’

74°/1032

Trail du Bélier

1000 m D+

 

TOTAL : 5 courses en 2021 dont 4 trails et 1 course nature

                 Nombre de km parcourus sur l’année : 1357,5 km           

                5 podiums Master 4  sur 5 courses

 

CLASSEMENT ITRA à fin 2021

Classement Mondial

Classement  Européen

Classement  Français

Classement Mondial
M55-59

Classement  Européen
M55-59

Classement  Français
M55-59

34066° sur 2033764

22347° sur 1159275

7525° sur 465573

389° sur 105437

261° sur 63896

90° sur 28141

98,3 %

98,1 %

98.4 %

99.6 %

99.6 %

99.7 %

 

 

262 courses en cumulé depuis mes débuts en 1997

 

 

 

PHOTOS du cross des tortues joggeuses - 13/06/2021

Résultats Courses Année 2021
Résultats Courses Année 2021

PHOTOS du trail de l'Epine - 27/06/2021

Résultats Courses Année 2021
Résultats Courses Année 2021

PHOTOS du trail de la fleur du Roy - 14/07/2021

Résultats Courses Année 2021
Résultats Courses Année 2021
Résultats Courses Année 2021

PHOTOS du trail du Bouquetin - 25/07/2021

Résultats Courses Année 2021
Résultats Courses Année 2021
Résultats Courses Année 2021
Résultats Courses Année 2021

PHOTOS du trail du Bélier - 21/08/2021

Résultats Courses Année 2021
Résultats Courses Année 2021
Résultats Courses Année 2021

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22 août 2020 6 22 /08 /août /2020 10:26

Bionnassay…2 ans après ma première ascension de cette Aiguille voisine du Mont-Blanc, au menu cette année, la traversée Bionnassay-Dôme du Goûter pour rejoindre la voie royale d’accès au Mont Blanc…

Vue de cette traversée au départ du refuge Durier...

Vue de cette traversée au départ du refuge Durier...

L’aiguille de Bionnassay est un sommet emblématique de 4052 m à proximité du Mont-Blanc, beaucoup moins haut et connu que celui-ci mais bien plus difficile et technique à réaliser…Reconnue cependant pour la pureté et l’esthétique de son arête sommitale, elle est souvent gravie par des alpinistes confirmés car elle constitue l’une des courses les plus fantastiques du Massif du Mont-Blanc. l’Aiguille de Bionnassay rejoint le Dôme du Goûter (4306 m) et donc la voie normale d’accès au Mont-Blanc  via une arête passant par le col de Bionnassay (3890 m) puis le piton des italiens (4001 m), point de convergence avec ceux qui arrivent coté italien pour réaliser l’ascension du Mont-Blanc. Déjà gravie il y a 2 ans avec mon guide Antoine, je n’avais pas pu profiter pleinement des paysages au sommet de cette aiguille à cause d’une tempête de vent qui nous avaient contraints de redescendre au bout de quelques minutes après notre arrivée au sommet. Même pas le temps de prendre une photo pour immortaliser ce bonheur, tellement le vent nous fouettait le corps avec un risque de basculement dans la pente de part et d’autre de l’arête à tout moment …J’avais éprouvé une certaine fierté d’avoir réalisé cette ascension dont j’avais tant rêvé (depuis mon ascension du Mont-Blanc en 2009) mais également une certaine frustration de ne pas avoir pu immortaliser ces instants de bonheur au sommet et surtout ne pas avoir pu réaliser cette traversée vers le Dôme du Goûter qui était prévue également suivant les conditions météo.

Mercredi 5 août : Montée au refuge Durier

Le premier jour de cette course d’alpinisme est déjà une grosse journée car il faut rejoindre le refuge Durier (3358 m) via refuge de Plan glacier (2730 m) à partir de la gare d’arrivée du téléphérique de Bellevue depuis les Houches (altitude de départ : 1800 m), soit environ 2000 m de dénivelée positive en cumulé. Je rejoins notre point de rendez-vous fixé à 7h30 aux Houches après moins de 2 h de trajet depuis mon domicile où je retrouve Antoine, mon guide et ami désormais. Dans l’attente de l’ouverture du téléphérique, nous avons le temps d’avaler un petit café puis nous embarquons dans la première « benne » qui nous déposera à Bellevue, notre véritable point de départ de cette ascension, à 1800 m d’altitude. Il est 8 h du matin lorsque nous commençons à marcher en direction du col du Tricot, sous un soleil radieux et sans aucun nuage dans le ciel.

L'aiguille de Bionnassay depuis Bellevue
L'aiguille de Bionnassay depuis Bellevue

L'aiguille de Bionnassay depuis Bellevue

Notre premier objectif de la matinée : le col du Tricot
Notre premier objectif de la matinée : le col du Tricot

Notre premier objectif de la matinée : le col du Tricot

Après la descente pour le passage de la petite passerelle himalayenne qui enjambe le torrent de Bionnassay, nous effectuons la montée vers le col du Tricot que nous atteignons après 1h45 de marche depuis Bellevue.

Passerelle enjambant le torrent de Bionnasay

Passerelle enjambant le torrent de Bionnasay

Cela me rappelle notre Tour du mont Blanc (TMB) effectué avec mon fils Quentin 5 ans plus tôt et ce passage au col du tricot où nous avions pique-niqué avant de redescendre vers les chalets de Miage pour rejoindre les Contamines. C’était notre premier jour de ce TMB mais nous n’avions pas pris de téléphérique, nous étions partis des Houches…Nous voici donc au col du Tricot (2120 m) et nous faisons une première pause (photos notamment  pour moi), j’aperçois les Dômes de Miage et l’Aiguille de la Bérangère, ces sommets me rappellent  d’autres souvenirs d’ascensions magiques également…

Traversée Bionnassay-Dôme du Goûter, un régal pour les yeux !!
Dômes de Miage depuis col du Tricot

Dômes de Miage depuis col du Tricot

Zoom sur Aiguille de la Bérangère depuis col du Tricot

Zoom sur Aiguille de la Bérangère depuis col du Tricot

Chalets de Miage en contrebas et Mont Joly en face depuis col du Tricot

Chalets de Miage en contrebas et Mont Joly en face depuis col du Tricot

Puis nous repartons en direction du refuge de Plan glacier, nous évoluons à flanc de montagne, la montée est très agréable car nous sommes à l’ombre d’un soleil qui commence à bien chauffer désormais.

Dômes de Miage pendant montée refuge de Plan Glacier

Dômes de Miage pendant montée refuge de Plan Glacier

Les chutes de neige de début de semaine ont laissé un poudrage que nous découvrons bien avant notre arrivée au refuge et j’en profite pour faire quelques photos de fleurs surprises par cette neige tardive en plein été…

"Poudrage" de neige présent pendant montée refuge de Plan Glacier

"Poudrage" de neige présent pendant montée refuge de Plan Glacier

Surprise pour cette fleur de se voir entourée de neige fraîche...

Surprise pour cette fleur de se voir entourée de neige fraîche...

Le refuge est en vue, bien caché sous une immense falaise et il me faudra quelques minutes pour l’apercevoir au loin, tant il se fond dans le décor sublime de cette vallée sauvage.

Refuge de Plan Glacier bien caché ... Zoom sur refuge pour mieux l'apercevoir !
Refuge de Plan Glacier bien caché ... Zoom sur refuge pour mieux l'apercevoir !

Refuge de Plan Glacier bien caché ... Zoom sur refuge pour mieux l'apercevoir !

En arrivant au refuge, je suis surpris par le nombre de personnes présentes en terrasse, petite certes, mais quasiment pleine ! Surpris également par la présence de plusieurs chiens qui aboient un peu trop souvent à mon goût, troublant la quiétude de ce lieu. Nous prenons place en face d’un couple qui vient d’Annecy qui termine son repas et avec lequel nous échangeons quelques anecdotes mais également quelques tranches de saucissons. Pour la très grande majorité des personnes présentes, ce refuge est l’objectif final de leur journée mais pour nous, ce n’est qu’un objectif intermédiaire car après un petit casse-croute bien mérité (agrémenté par la demande de dédicace de la gardienne à mon guide Antoine qu’elle connait et dont elle apprécie ses explorations lontaines, notamment aux iles Kerguelen où elle y a résidé et travaillé quelques années), il nous faut repartir pour rejoindre le refuge Durier, 630 m  plus haut…

Au refuge de Plan Glacier, vue sur notre objectif d'ascension vers le refuge Durier
Au refuge de Plan Glacier, vue sur notre objectif d'ascension vers le refuge Durier

Au refuge de Plan Glacier, vue sur notre objectif d'ascension vers le refuge Durier

Ce n'est pas peu dire que cette ascension n’est pas facile, après avoir redescendu une barre rocheuse (d’une centaine de mètres) très délicate, avec encordement, crampons et piolet, une montée très raide est rendue difficile par les récentes chutes de neige et le cumul atteint entre 20 et 30 cm par endroit. Si la trace est bien marquée au début de l’ascension, celle-ci est beaucoup plus « chaotique » par la suite, à cause notamment d’un traileur que nous croisons qui a partiellement « détruit » les traces de montée, Antoine pestera longtemps sur cette personne qui lui aura compliqué la tâche…Mais ce qui restera le plus difficile lors de cette ascension finale sera la chaleur, surtout en période de canicule, et le flanc de montagne étant exposé en plein soleil l’après-midi, nous avons beaucoup souffert de cette chaleur étouffante et sans une brise d’air frais comme c’est souvent le cas en haute montagne.

Pendant notre ascension vers Durier, CHAUD !
Pendant notre ascension vers Durier, CHAUD !
Pendant notre ascension vers Durier, CHAUD !

Pendant notre ascension vers Durier, CHAUD !

Nous arrivons enfin au sommet de cette impressionnante falaise à 16 h, trempés de sueur sous un soleil de plomb et nous accédons directement au refuge où bon nombre d’alpinistes sont déjà présents. Ils sont tous venus depuis les dômes de Miages ou du col des Dômes via glacier de Tré-la Tête car nous serons les seuls de la journée à avoir emprunté cette voie d’accès depuis le refuge de plan glacier.

Refuge Durier
Refuge Durier

Refuge Durier

Nous nous empressons de nous délester de tous nos équipements avant de commander une boisson fraiche tellement attendue ! Installés sur un des nombreux rochers présents autour du refuge, nous pouvons contempler ces sublimes paysages des sommets environnants mais également ceux de la vallée d’où nous sommes montés depuis le début de journée, cet accès au refuge Durier est décidemment pas facile du tout ! Minuscule refuge de 12 couchages situé entre les Dômes de Miage et l’Aiguille de Bionnassay, celui-ci est plein pour la nuit, il va falloir nous serrer pour le diner car avec une seule pièce qui fait office de cuisine, de dortoir et de lieu pour manger, chaque mètre carré est compté !

Panoramique depuis refuge Durier
Panoramique depuis refuge Durier

Panoramique depuis refuge Durier

Dômes de Miage, Aiguille des Glaciers, Aiguille de Tré-la-Tête, glacier de Miage coté Italien,...petit florilège sur ce que l'on peut voir depuis le refuge Durier...
Dômes de Miage, Aiguille des Glaciers, Aiguille de Tré-la-Tête, glacier de Miage coté Italien,...petit florilège sur ce que l'on peut voir depuis le refuge Durier...
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Dômes de Miage, Aiguille des Glaciers, Aiguille de Tré-la-Tête, glacier de Miage coté Italien,...petit florilège sur ce que l'on peut voir depuis le refuge Durier...

Dômes de Miage, Aiguille des Glaciers, Aiguille de Tré-la-Tête, glacier de Miage coté Italien,...petit florilège sur ce que l'on peut voir depuis le refuge Durier...

Puis Antoine engage la conversation avec la gardienne du refuge et lui demande quels sont les guides présents, et parmi ceux qu’elle cite, je n’en retiendrais qu’un seul et pour cause ! Il s’agit du guide avec lequel j’ai fait l’ascension du Mont Blanc il y a (déjà) 11 ans, Bruno Charpiot qui était par ailleurs aspirant guide à l’époque… Incroyable et improbable coïncidence de se retrouver dans cet endroit le même jour pour la même traversée objectif le lendemain ! Mais je ne le vois pas à l’extérieur, comme la plupart des alpinistes qui arrivent, il se repose à l’intérieur du refuge pour une « mini sieste » en attendant le diner de 18h30, j’ai hâte de le voir mais sans certitude de le reconnaitre…Ce sera chose faite juste avant le diner où il sortira pour prendre l’air, je ne suis pas sûr que ce soit lui alors je l’interpelle en citant son prénom puis son nom après qu’il se soit retourné, il a bien changé depuis ces onze années ! Bien évidemment, et comme je m’en doutait, il ne se rappelle pas de moi, il en a tellement vu des alpinistes depuis toutes ces années ! Il se rappelle seulement qu’il était aspirant guide en 2009 car il est devenu guide en 2010, je lui rappelle brièvement ce souvenir inoubliable pour moi, pas pour lui visiblement, il en aura fait très certainement effectué des dizaines d’autres, des ascensions du Mont-Blanc depuis cette date historique du 26 juin 2009 pour moi !

Son objectif du lendemain est donc le même que le nôtre, la traversée de Bionnassay avec son client pour rejoindre le Dôme du Gouter afin de réaliser l’ascension du Mont-Blanc le jour suivant (une première pour son client), avec nuit supplémentaire au refuge du Goûter. Objectif final différent du nôtre car nous n’avions pas prévu de faire l’ascension du Mont-Blanc, même si je l’avais espéré à l’origine. Antoine n’avait pas prévu 3 jours avec moi et même si sur 2 jours cela aurait été possible, il ne voulait pas redescendre par le dangereux couloir du Gouter après 10 heures du matin à cause des chutes de pierres incessantes à cette époque de l’année et surtout à cause de la canicule actuelle. Après ces retrouvailles et échanges chaleureux, nous passons à table pour le diner, il est seulement 18h30 ! Et effectivement, nous sommes serrés comme des sardines autour de la table, il y a même un alpiniste qui va manger à l’extérieur, plus de place pour lui à l’intérieur ! Après ce diner très copieux comme souvent en refuge de haute montagne, bon nombre d’alpinistes vont se coucher…il est à peine 19h30 ! Et même si le réveil est programmé à 3h pour les 3 cordées qui ont prévu de faire cette ascension de l’Aiguille de Bionnassay (la nôtre, celle de Bruno et  celle de 2 jeunes sans guide), pas question pour moi de me coucher aussi tôt , d’une part pour éviter de me réveiller beaucoup trop tôt et d’autre part pour ne pas rater un coucher de soleil qui s’annonce très « prometteur » (Une mer de nuages ayant déjà pris place en fin d’après-midi, j’avais hâte de le découvrir ce coucher de soleil…).

Mer de nuages en fin d'après-midi...
Mer de nuages en fin d'après-midi...

Mer de nuages en fin d'après-midi...

Je reste dehors et commence à faire pas mal de photos au fur et à mesure que le soleil descend, la couleur des paysages évoluant au rythme de cette descent , le changement de température et le vent qui se lève me rappelle que nous sommes à 3358 m d’altitude, je commence vraiment à avoir froid aux mains (je n’ai pas pris mes gants !) mais je ne veux pas rater ce moment magique…

Diaporama début coucher du soleil depuis Durier...féérique !
Diaporama début coucher du soleil depuis Durier...féérique !
Diaporama début coucher du soleil depuis Durier...féérique !
Diaporama début coucher du soleil depuis Durier...féérique !

Diaporama début coucher du soleil depuis Durier...féérique !

Et il arrive doucement cet instant magique pour moi, je mitraille ces paysages somptueux dont les couleurs évoluent au fil des minutes, les montagnes enneigées et le refuge passant du jaune au rouge clair, puis au rouge plus foncé puis pourpre, il fait de plus en plus sombre, c’est féérique ! Je me concentre au final sur le soleil que je peux désormais zoomer pour le prendre juste avant son coucher sur l’horizon dans la mer de nuages…Je ne me lasserai jamais de ces paysages, c’est aussi pour cela que je fais de l’alpinisme…

Toujours aussi MAGIQUE...
Toujours aussi MAGIQUE...
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Mais il faut rentrer, il fait sombre désormais et le froid m’engourdit tous les membres, je rentre à 21h30 à l’intérieur du refuge où tout le monde est déjà couché ! J’aurai beaucoup de mal à m’endormir puis à dormir correctement, la gardienne ayant souhaité laissé la porte du refuge ouverte et en l’absence de couverture (consignes COVID oblige), j’ai eu très froid, le duvet prêté par Antoine n’étant pas suffisamment « chaud » pour moi…Je finis par somnoler quelques heures après avoir récupéré une couverture mais la nuit aura été très, très courte !

Jeudi 6 août : Ascension Aiguille de Bionnassay-Piton des italiens-Dôme du Goûter

Ma montre n’a pas encore vibré pour un réveil prévu à 3h mais je suis déjà réveillé, très mauvaise nuit mais peu importe, la journée s’annonce grandiose ! Notre petit déjeuner avalé et nous voilà à l’extérieur pour une ascension qui ne va pas être une partie de plaisir, j’ai des souvenirs de parois rocheuses à escalader très difficiles pour moi, je ne suis pas à l’aise du tout dans cet exercice ! Nous partons tout de suite après la cordée de Bruno et la 3° cordée des jeunes nous suit pas très loin derrière.

Pendant notre ascension vers l'Aiguille de Bionnassay, la lune nous accompagne avant le lever du soleil...

Pendant notre ascension vers l'Aiguille de Bionnassay, la lune nous accompagne avant le lever du soleil...

Le début de l’ascension est raide bien sûr, mais entre rochers et glace, nous progressons assez rapidement jusqu’au fameux « dièdre » qu’il faut escalader, une paroi verticale où il faut se faufiler dans des cheminées étroites et avec des prises pas évidentes du tout à trouver me concernant…Antoine, au contraire,  est très à l’aise pour ce genre d’exercice, c’est un spécialiste en la matière, lui qui a grimpé sur la plupart des parois les plus hautes et difficiles de la planète, il grimpe cette paroi de façon déconcertante…Je me demande même comment il arrive à repérer la voie d’accès car en plus de l’obscurité, il n’y a aucun signe visible sur la roche pour nous montrer la voie de passage, la notion de guide n’a jamais autant mérité son nom pour ce type d’ascension ! J’arrive tant bien que mal à me hisser au niveau d’Antoine qui repart 30 ou 40 m plus haut pour assurer une nouvelle progression. Je relativise en me disant que c’est un moment désagréable à passer mais que la récompense au bout de cette ascension dans cette paroi sera à la hauteur de mes espérances, d’ailleurs, le client de Bruno n’est pas plus à l’aise que moi dans cet exercice, bien au contraire ! Il ne devait pas se douter de ce qu’il attendait, je me revois 2 ans en arrière, j’avais eu la même impression ! Je finis même par le doubler au cours de ces différents relais alors même que j’avais vraiment l’impression de me trainer dans cette paroi abrupte qui n’en finit pas ! On en termine enfin avec cette escalade, place à l’évolution sur glacier désormais, un bon raidillon doit nous conduire au sommet de l’Aiguille de Bionnassay, je peux apprécier maintenant cette progression qui est certes difficile au regard des pentes à remonter et de l’attention que nous devons avoir pour ne pas tomber mais que je maitrise beaucoup plus que l’escalade en paroi…

Mont-Blanc avant arrivée sommet Aiguille de Bionnassay...

Mont-Blanc avant arrivée sommet Aiguille de Bionnassay...

Dômes de Miage avant arrivée sommet Aiguille de Bionnassay

Dômes de Miage avant arrivée sommet Aiguille de Bionnassay

Sommet de l'Aiguille de Bionnassay en vue...

Sommet de l'Aiguille de Bionnassay en vue...

Nous atteignons le sommet de l’Aiguille de Bionnassay à 6h15, environ 2h30 depuis notre départ du refuge ce qui, d’après Antoine, est plus qu’honorable. La cordée de Bruno arrive quelques minutes après nous et nous nous congratulons avec Antoine mais aussi avec Bruno, comme un clin d’œil au passé et à cette ascension du Mont-Blanc avec lui 11 ans plus tôt…Le soleil n’est pas encore levé mais les premières lueurs du jour nous font découvrir un panorama sublime sur tous les environs et notamment le Mont-Blanc où nous apercevons les lueurs des premières frontales d’alpinistes en cours d’ascension vers son sommet. Je peux profiter pleinement de cet instant contrairement à ma première ascension il y a 2 ans, je prends beaucoup de photos et même une vidéo ou Bruno témoigne de notre aventure commune et se félicite de nos retrouvailles sur ce sommet aussi magique que difficile à atteindre !Le client de Bruno est heureux également mais il parait épuisé par cette ascension et son rêve de grimper au sommet du Mont-Blanc après notre sommet vient de s’éteindre tellement il semble épuisé, alors même que nous n’avons pas commencé la traversée pour rejoindre le Dôme du Goûter…

1° photo prise depuis le sommet de l'Aiguille de Bionnassay avec vue sur Dôme du Grouter et Mt Blanc, MAGIQUE

1° photo prise depuis le sommet de l'Aiguille de Bionnassay avec vue sur Dôme du Grouter et Mt Blanc, MAGIQUE

Ombre du Mont-Blanc sur l'horizon ...
Ombre du Mont-Blanc sur l'horizon ...

Ombre du Mont-Blanc sur l'horizon ...

Mont-Blanc et zoom sur son sommet que le soleil commence à éclairer
Mont-Blanc et zoom sur son sommet que le soleil commence à éclairer

Mont-Blanc et zoom sur son sommet que le soleil commence à éclairer

Aiguille de Tré-la-Tête au premier plan, massifs de la Vanoise et des Ecrins au 2° plan

Aiguille de Tré-la-Tête au premier plan, massifs de la Vanoise et des Ecrins au 2° plan

Le soleil fait son apparition au sommet du Mont-Blanc, c’est sublime, ce sont ces instants magiques qui me font adorer la montagne, l’alpinisme. Mais il faut repartir, faire la traversée pour rejoindre le Dôme du Gouter, la trace est bien marquée tout au sommet de l’arête mais la vigilance doit être omniprésente pour éviter de chuter, les pentes de chaque côté de cette arête sont vertigineuses, impressionnantes, toute chute pourrait être fatale…Mais je suis désormais dans mon élément, je descends comme il se doit en tête de cordée  sans appréhension mais avec une grande concentration, tout en appréciant pleinement la beauté de ces lieux, quelle chance de pouvoir vivre cela !

Pendant descente du sommet de l'Aiguille de Bionnassay en direction du Dôme du Goûter derrière moi.

Pendant descente du sommet de l'Aiguille de Bionnassay en direction du Dôme du Goûter derrière moi.

Nous avons désormais en visu une nouvelle cordée loin devant nous mais notre progression assez rapide en descente nous emmène à leur niveau et lorsque je me retourne au gré d’une pause photos juste après avoir dépassé cette cordée, je mesure notre chemin parcouru depuis notre départ du sommet de l’aiguille, impressionnant ! J’immortalise cette trace de descente sur le fil de l’arête et j’aperçois au loin Bruno et son client qui a décidément bien du mal à récupérer de l’ascension, nous ne les reverrons plus, ils ne feront pas la traversée jusqu’au Dôme, ils rentrerons par la voie « Gonella », voie italienne qui rejoint notre arête avant de rejoindre le Dôme du Goûter.

Notre itinéraire de descente depuis l'Aiguille de Bionnassay tout au fond, que de chemin parcouru !
Notre itinéraire de descente depuis l'Aiguille de Bionnassay tout au fond, que de chemin parcouru !

Notre itinéraire de descente depuis l'Aiguille de Bionnassay tout au fond, que de chemin parcouru !

Nous sommes redescendus jusqu’au col de Bionnassay (3890 m) mais avant d’arriver au Dôme, il nous faut remonter au « Piton des Italiens », un sommet qui dépasse à peine les 4000 m (4001 m exactement !) mais je ne pensais pas que nous aurions autant à redescendre pour remonter ensuite et accéder à ce piton…

Vue sur Piton des italiens à remonter avec le Mont-Blanc en toile de fond à droite
Vue sur Piton des italiens à remonter avec le Mont-Blanc en toile de fond à droite

Vue sur Piton des italiens à remonter avec le Mont-Blanc en toile de fond à droite

Nous dépassons désormais bon nombre d’alpinistes qui étaient montés coté italien, nous avons une bonne allure d’ascension mais celle-ci est rendue de plus en plus difficile à cause du vent qui s’est levé et le Dôme du Gouter que nous apercevons beaucoup plus haut, ce vent semble tempétueux sur le Dôme au vu des envolées de neige…

Alpinistes au piton des italiens

Alpinistes au piton des italiens

Depuis piton des italiens, Aiguille de Tré-la-Tête au premier plan , massifs Vanoise et Ecrin au 2° plan

Depuis piton des italiens, Aiguille de Tré-la-Tête au premier plan , massifs Vanoise et Ecrin au 2° plan

Depuis piton des italiens, zoom sur Aiguille de Bionnassay et arête de progression jusqu'à ce piton...

Depuis piton des italiens, zoom sur Aiguille de Bionnassay et arête de progression jusqu'à ce piton...

Au fur et à mesure de cette ascension finale, cela se confirme, le vent est de plus en plus violent, il nous fouette désormais le visage, le corps entier est pris dans ces rafales qui sont à la limite de nous déséquilibrer, heureusement que nous remontons un plateau, nous en avons fort heureusement terminé avec les évolution sur arêtes, cela aurait pu être très dangereux. Je comprends pourquoi Antoine avait préféré renoncer à cette traversée il y a 2 ans, une tempête identique voir plus forte était déjà présente au sommet de l’Aiguille, la traversée eut été périlleuse !

Vent tempétueux pendant notre ascension finale vers le Dôme du Goûter...

Vent tempétueux pendant notre ascension finale vers le Dôme du Goûter...

Tout notre itinéraire de progression depuis Aiguille de Bionnassay pendant notre ascension vers le Dôme du Goûter
Tout notre itinéraire de progression depuis Aiguille de Bionnassay pendant notre ascension vers le Dôme du Goûter

Tout notre itinéraire de progression depuis Aiguille de Bionnassay pendant notre ascension vers le Dôme du Goûter

Notre arrivée au sommet du Dôme du Goûter (4306 m) est une délivrance tant le vent nous aura laminé de ses rafales avec un ressenti de température avoisinant très certainement les -10°C ! Nous empruntons la voir normale d’accès au Mont-Blanc mais dans le sens « retour » en direction du refuge du Goûter, nous croisons pas mal d’alpinistes qui montent et peu encore qui descendent, ceux qui montent vont devoir subir la tempête de vent qui sera très certainement encore plus violente vers le sommet !

Arrivée vers le refuge du Goûter

Arrivée vers le refuge du Goûter

Nous passons à proximité du nouveau refuge du Goûter que je trouve très esthétique puis nous filons vers l’ancien refuge, celui-là même ou j’avais dormi il y a 11 ans en arrière avant mon ascension du Mont-Blanc avec mon frère Armand et notre aspirant guide Bruno, que de souvenirs qui ressurgissent quand nous arrivons à ce refuge ! J’en profite pour prendre des photos de notre traversée de la matinée car depuis le refuge, nous pouvons visualiser cette majestueuse Aiguille de Bionnasay puis toute l’arête descendue jusqu’à son col et la remontée vers le Dôme en passant par le Piton des italiens, quelle fierté d’avoir enfin pu réaliser cette sublime course d’alpinisme !

Depuis ancien refuge, nouveau refuge du Goûter et Aiguille de Bionnassay

Depuis ancien refuge, nouveau refuge du Goûter et Aiguille de Bionnassay

Depuis ancien refuge du Goûter, zoom sur Aiguille de Bionnasay et son sommet
Depuis ancien refuge du Goûter, zoom sur Aiguille de Bionnasay et son sommet

Depuis ancien refuge du Goûter, zoom sur Aiguille de Bionnasay et son sommet

Selfie devant refuge et surtout l'Aiguille de Bionnassay et son arête qui rejoint le Dôme du Goûter...

Selfie devant refuge et surtout l'Aiguille de Bionnassay et son arête qui rejoint le Dôme du Goûter...

Depuis ancien refuge du Goûter, vue du glacier où l'on doit descendre via couloir du Goûter

Depuis ancien refuge du Goûter, vue du glacier où l'on doit descendre via couloir du Goûter

Mais nous ne sous attardons pas car Antoine souhaite passer le « tristement célèbre » couloir du Goûter avant 10 h pour éviter l’ensoleillement direct de ce couloir, synonyme de chutes de pierres incessantes à cette période de l’année. Il est 9h quand nous entamons la descente qui nous conduira 700 m plus bas vers le refuge de Tête Rousse. Le début de la descente est équipé de câbles et je suis surpris de constater que cet équipement est présent bien plus longtemps dans ce dédalle de roches et de glace qu’il y a 11 ans en arrière ou seuls les 50 derniers mètres étaient « sécurisés », je comprends mieux pourquoi il y a tant de monde qui monte de ce côté là pour faire l’ascension du Mont-Blanc, et souvent des personnes non entrainées pour ce type de terrain. Ce sera d’ailleurs confirmé lorsque nous arrivons à hauteur d’un couple d’italiens qui s’accrochent aux câbles pendant leur descente, l’un d’entre eux nous demandant pourquoi nous sommes encordés (!). Antoine leur fait répéter la question tellement elle parait aberrante, et leur explique que cet encordement est gage de sécurité en cas de chute…Evident, non ? Et bien non, pas pour tout le monde visiblement, on comprend mieux pourquoi il y des accidents tous les ans dans ce couloir, et à l’allure à laquelle ils descendaient, ils allaient devoir passer le « couloir de la mort » à un horaire où les chutes de pierre seraient les plus fréquentes, surtout que la 2° partie de la descente ne possède plus de câbles pour « sécuriser » le parcours (ce sera bientôt le cas d’ici quelques années…et cela attirera encore plus de monde qui sera de moins en moins expérimenté, quelle tristesse…). Justement, nous arrivons vers ce fameux couloir de la mort à 9h45, juste avant 10h comme le souhaitait Antoine, cette traversée longue de 200 m environ constitue le plus grand danger de cette fin de course car des pierres de toutes tailles dévalent ce couloir en permanence.

Le couloir de la mort à traverser est en vue...
Le couloir de la mort à traverser est en vue...

Le couloir de la mort à traverser est en vue...

En arrivant à proximité de ce couloir dangereux, nous entendons ces chutes pierres dont certaines peuvent atteindre la taille d’une voiture (Antoine l’a constaté très récemment lors d’un précédent passage !). Nous attendons qu’un « pseudo » alpiniste traverse le couloir, je dis « pseudo » car celui-ci s’arrête en plein milieu du couloir pour une raison inconnue ! Inconscient du danger visiblement, il fouille dans son sac… Antoine l’interpelle vivement pour lui dire de dégager rapidement de ce lieu car des pierres peuvent tomber à tout moment et le happer au passage ! Il a compris visiblement et file rapidement de l’autre côté, quelle inconscience à nouveau de ce genre de personnes qui ignorent tout du milieu dans lequel elles évoluent…Nous traversons rapidement ce couloir en prenant garde en amont d’éventuelles chutes de pierres et nous rejoignons l’autre côté sans problème

Passé le couloir, Antoine en profite pour discuter avec ses copains du PGHM bien présente en cette période de l'été

Passé le couloir, Antoine en profite pour discuter avec ses copains du PGHM bien présente en cette période de l'été

Passé le couloir, encore une vue sur Bionnassay...

Passé le couloir, encore une vue sur Bionnassay...

Il nous reste à redescendre sur le plateau glaciaire au niveau du refuge que nous éviterons pour redescendre au plus tôt dans la vallée. Au bout du glacier, nous nous délestons de nos équipement (crampons, baudrier, casque…) car il ne nous reste plus qu’une longue descente vers la gare du tramway du Mont-Blanc par un sentier de randonnée classique. Il fait désormais très chaud et cette température caniculaire contraste fortement avec les conditions que nous avons subies lorsque nous étions sur le Dôme du Gouter. Une ultime halte vers la cabane des Rognes pour une pause boisson, la chaleur s’intensifie au fur et à mesure de notre descente et la présence de nombreux touristes aux abords de cette cabane nous laisse pressentir que nous nous rapprochons de la gare du TMB

Bionnassay depuis cabane des Rognes

Bionnassay depuis cabane des Rognes

Nous arrivons à 12h à cette gare et il faut faire vite si l’on ne veut pas attendre ½  h de plus pour la prochaine navette, et nous avons bien failli le rater ce train de 12h car il a fallu que j’achète un billet alors que le train devait partir et comme souvent dans ces cas-là, le paiement par carte bancaire ne fonctionne pas, retour à la civilisation ! Heureusement, le chef de gare attend notre montée et c’est parti pour la descente vers la gare téléphérique de Bellevue pour un retour aux Houches sans problème.

Nous achevons ce périple autour d’un bon plat avec mon guide dans le bistrot du coin avant que je ne reparte chez moi, non sans avoir retracé avec Antoine les moments marquants de notre course. Depuis le temps que je voulais la faire cette traversée, encore un rêve qui se réalise et je ne suis pas prêt de l’oublier autant par la beauté de cette traversée que par nos improbables retrouvailles avec le guide qui m’avait emmené au sommet du Mont-Blanc 11 ans plus tôt…

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9 décembre 2019 1 09 /12 /décembre /2019 19:27
SYNTHESE

12 courses : 6 courses nature ; 4 trails ; 2 courses sur route

     - 4 podiums scratch dont 1 course gagnée

     - 11 podiums Master 2 

DETAIL DES COURSES
BILAN DES COURSES ANNEE 2019
RETOUR EN IMAGES...

Course des 4 vents à DOISSIN

2°/77 et 1° de tous les vétérans
2°/77 et 1° de tous les vétérans

2°/77 et 1° de tous les vétérans

Foulées Ruymontoises à RUY

7°/159 et 2°V2
7°/159 et 2°V2

7°/159 et 2°V2

Trail de l'Alpe du Grand Serre à LA MORTE

8°/59 et 2°V2, pas de podium, récompense au 1° seulement...
8°/59 et 2°V2, pas de podium, récompense au 1° seulement...

8°/59 et 2°V2, pas de podium, récompense au 1° seulement...

Cross des tortues joggueuses à APPRIEU

Vainqueur de la course !!
Vainqueur de la course !!

Vainqueur de la course !!

Sur les pas de Gillou à VENERIEU - 10° anniversaire...

3°/96 et 1° de tous les vétérans
3°/96 et 1° de tous les vétérans
3°/96 et 1° de tous les vétérans

3°/96 et 1° de tous les vétérans

Trail de la fleur du Roy à CORRENCON EN VERCORS

6°/96 et 1° de tous les vétérans
6°/96 et 1° de tous les vétérans

6°/96 et 1° de tous les vétérans

Trail du Val Cenis à TERMIGNON

18°/177 et 1°V2
18°/177 et 1°V2

18°/177 et 1°V2

Trail du Bélier à LA CLUSAZ

98°/1203 et 4°V2, seule course de l'année sans podium...Crampes !
98°/1203 et 4°V2, seule course de l'année sans podium...Crampes !

98°/1203 et 4°V2, seule course de l'année sans podium...Crampes !

Les 18 km de ROCHE

3°/248 et 1°V2
3°/248 et 1°V2

3°/248 et 1°V2

Semi-Marathon de la noix à TULLINS

4°/161 et 1°V2 - Qualifié aux championnats de FRANCE 2020
4°/161 et 1°V2 - Qualifié aux championnats de FRANCE 2020

4°/161 et 1°V2 - Qualifié aux championnats de FRANCE 2020

Semi-Marathon de CHABLIS 

5°/639 et 1° de tous les vétérans
5°/639 et 1° de tous les vétérans

5°/639 et 1° de tous les vétérans

Cross de l'ile Barlet à SAINT ROMAIN EN GAL

7°/184 et 1° de tous les vétérans
7°/184 et 1° de tous les vétérans

7°/184 et 1° de tous les vétérans

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25 novembre 2019 1 25 /11 /novembre /2019 22:25

Ayant été contacté par le rédacteur en chef de ce magazine pour un témoignage d'alpiniste "amateur", j'ai eu la bonne surprise d'être sélectionné pour mon récit sur l'ascension du Mont-Blanc...

A découvrir dans le magazine de décembre 2019-Janvier 2020, et bien d'autre choses encore ...

Couverture du magazine de Décembre 2019-Janvier 2020

Couverture du magazine de Décembre 2019-Janvier 2020

Page 62 du magazine...

Page 62 du magazine...

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24 septembre 2019 2 24 /09 /septembre /2019 19:12

Le massif du Mont-Rose, le nom donné à ce massif évoque déjà à lui seul les promesses de la beauté de ce lieu…Cela faisait longtemps que je voulais m’y rendre pour découvrir cette « forêt de 4000 » comme le décrivent si bien les alpinistes ayant gravi ces sommets. A la différence du Mont-Blanc, point culminant du massif éponyme, le Mont-Rose n’a pas de sommet qui porte ce nom, il est constitué d’une multitude de sommets de plus de 4000 m  situés aux frontières entre Valais suisse, Piémont et vallée d’Aoste coté italien. 2° plus haut massif des Alpes après celui du Mont-Blanc, il est composé de 10 sommets de plus de 4000 m, avec comme point culminant la pointe Dufour à 4634 m (3° plus haut sommet des Alpes après le Mont-Blanc et le Mont-Blanc de Courmayeur).

Cette opportunité de me rendre dans ce massif m’a été suggérée par Antoine Cayrol, guide connu et reconnu dans le milieu de l’alpinisme, avec lequel j’ai déjà effectué quelques courses emblématiques dans le massif du Mont-Blanc : Aiguille de Bionnassay via Dômes de Miage, Arête et aiguille de Rochefort, Mont-Blanc du Tacul. Il connait désormais mes goûts d’Alpiniste, il sait que j’ai une attirance toute particulière pour la randonnée glaciaire, et lorsqu’il me propose l’enchainement des 4000 du Mont-Rose, je suis enchanté de cette proposition sans vraiment connaitre le programme qu’il allait me concocter (qui dépend comme toujours de la météo du moment).

 

1° JOUR

L’aventure commence donc le vendredi 16 août, je récupère Antoine aux Houches puis nous filons coté italien par le tunnel du Mont-Blanc où nous devons rejoindre notre point de départ, Staffal, après avoir remonté une longue vallée adjacente à celle d’Aoste.

Vue de la base des glaciers du Mt Rose depuis Staffal

Vue de la base des glaciers du Mt Rose depuis Staffal

Depuis Staffal (1823 m), nous empruntons 2 téléphériques qui nous emmènent au pied du glacier d’Indren sur lequel nous prenons pied pour monter en direction du refuge Gnifetti (3647 m). La pause déjeuner avant l’ascension finale au refuge me laisse déjà entrevoir les premiers sommets environnants et ma première impression est une sensation d’immensité, alors que nous ne sommes pas encore au cœur du massif !

Photo de la vallée et du glacier d'Indren  pendant notre montée au refuge Gnifetti
Photo de la vallée et du glacier d'Indren  pendant notre montée au refuge Gnifetti

Photo de la vallée et du glacier d'Indren pendant notre montée au refuge Gnifetti

Notre déjeuner avalé et après quelques photos (le début d’une longue série !), nous reprenons notre ascension vers le refuge que nous atteignons en milieu d’après-midi sous une météo estivale. Le refuge Gnifetti est magnifique, doté de 177 couchages, il domine toute la vallée que nous avons remonté en voiture jusqu’à Staffal puis en téléphérique jusqu’au pied du glacier d’Indren.

Refuge Gnifetti (3647 m) et vues depuis ce refuge
Refuge Gnifetti (3647 m) et vues depuis ce refuge
Refuge Gnifetti (3647 m) et vues depuis ce refuge
Refuge Gnifetti (3647 m) et vues depuis ce refuge

Refuge Gnifetti (3647 m) et vues depuis ce refuge

De l’autre côté du refuge, nous avons en visu un immense glacier très crevassé, point de départ de nos courses à venir, quels paysages ! Coté météo, des passages nuageux mais surtout le vent qui se lève refroidit un peu mon guide qui va très certainement adapter l’itinéraire en fonction de ces conditions incertaines…

Impressionnantes crevasses juste derrière le refuge !
Impressionnantes crevasses juste derrière le refuge !

Impressionnantes crevasses juste derrière le refuge !

Le gardien du refuge nous installe dans un dortoir à 6 places et je constate que nous sommes « privilégiés» en ce sens que la majorité des autres dortoirs possèdent une quinzaine de couchage chacun. Après un dîner très copieux et excellent, comme toujours côté italien, je retarde au maximum l’heure du coucher car je sais que je ne dormirai pas tout de suite et surtout pas très longtemps. J'en profite pour faire quelques photos du coucher de soleil qui sera un peu masqué par la présence de nuages...

Coucher de soleil depuis le refuge Gnifetti
Coucher de soleil depuis le refuge Gnifetti

Coucher de soleil depuis le refuge Gnifetti

2° JOUR

Pour un réveil programmé à 3h30, je me couche vers 22h mais mon excitation ne m’aura pas laissé dormir très longtemps…A peine  4 h de sommeil ! Je n’aurais donc pas eu besoin de l’alarme de ma montre pour le réveil, j’attends avec impatience l’heure « officielle » pour me lever. Le petit déjeuner avalé, nous nous retrouvons à l’extérieur où de nombreux alpinistes s’équipent avant le départ derrière le refuge. Justement, le départ qui se fait directement au pied du glacier, passe par une descente d’échelle au-dessus du refuge et c’est à ce moment-là que l’on repère qui est à l’aise avec des crampons et qui l’est beaucoup moins…Cela semble agacer Antoine (et il y a de quoi !) qui se résigne à attendre que la cordée qui nous précède arrive enfin à descendre le bas de l’échelle. Un encordement rapide nous laissera le champ libre pour avancer à notre rythme, au moins pour la première partie de l’ascension car par la suite, nous nous rendrons compte que nous ne sommes pas seuls à monter, certes à partir de notre refuge mais également à partir d’un autre refuge plus bas, une véritable guirlande de frontales qui converge pour gravir les sommets ! Coté météo, le ciel est clair pour ce premier jour, un peu de vent mais rien qui puisse contrarier notre programme s’il ne se renforce pas dans la matinée bien sûr.

Premières photos pendant notre montée au col de Lys
Premières photos pendant notre montée au col de Lys
Premières photos pendant notre montée au col de Lys
Premières photos pendant notre montée au col de Lys

Premières photos pendant notre montée au col de Lys

Et justement, le programme de la journée est défini comme suit par Antoine : enchaînement de cinq 4000 sur les 6 possibles en gardant le dernier (Pyramide Vincent, le plus proche du refuge, culminant à 4215 m) pour le lendemain si notre traversée du Lyskamm n’est pas possible à cause de conditions météo défavorables. Notre premier sommet de plus de 4000 sera donc celui le plus éloigné de notre refuge avec comme objectif d’enchaîner les 4 autres en se rapprochant progressivement de notre point de départ. Les sommets à gravir sont : Pointe Zumstein (4563 m), Pointe Gnifetti (4554 m), pointe Parrot (4432 m), Ludwigshöhe (4341 m), et enfin Schwartzhorn (appelé aussi « Corno Nero », 4322m).

La montée au col de Lys (4151 m) est notre premier objectif car c’est depuis ce col que l’on fera l’ascension de la pointe Zumstein puis celle de la pointe Gnifetti. Notre progression pour atteindre ce col est correcte mais outre le fait de devoir zigzaguer pour éviter pas mal de crevasses (très ouvertes à cette période), nous devons également jongler avec la progression beaucoup moins rapide de certaines cordées, nous obligeant à nous déporter pour les doubler. Il n’est pas encore 6h et les premières lueurs du jour commencent à apparaître, nous laissant découvrir un paysage somptueux sur tous les sommets environnants. Au fur et mesure de notre progression, nous apercevons même au loin le Mont-Blanc, le Grand Paradis, quel spectacle ! 

Panoramas sublimes des sommets environnants que l'on découvre au lever du soleil ...
Panoramas sublimes des sommets environnants que l'on découvre au lever du soleil ...
Panoramas sublimes des sommets environnants que l'on découvre au lever du soleil ...
Panoramas sublimes des sommets environnants que l'on découvre au lever du soleil ...
Panoramas sublimes des sommets environnants que l'on découvre au lever du soleil ...
Panoramas sublimes des sommets environnants que l'on découvre au lever du soleil ...
Panoramas sublimes des sommets environnants que l'on découvre au lever du soleil ...
Panoramas sublimes des sommets environnants que l'on découvre au lever du soleil ...
Panoramas sublimes des sommets environnants que l'on découvre au lever du soleil ...

Panoramas sublimes des sommets environnants que l'on découvre au lever du soleil ...

Nous ne verrons pas le lever du soleil, caché par les 4000 que nous grimperons plus tard dans la matinée mais il éclaire déjà les plus hauts sommets en face, à savoir ceux du Lyskamm (dont la grande traversée est prévue le lendemain) mais également celui de la point Zumstein, notre premier sommet objectif. Les petits massifs en contrebas du refuge au-dessus des vallées commencent également à être léchés par les rayons du soleil et c’est vraiment très beau, j’en profite pour faire pas mal de photos pendant notre ascension mais également lors de courtes pauses afin de mieux profiter de ces instants magiques.

Lever de soleil sur Lyskamm oriental

Lever de soleil sur Lyskamm oriental

Ciel sublime avant notre arrivée au col de Lys

Ciel sublime avant notre arrivée au col de Lys

Nous arrivons au col de Lys vers 6h30 et nous apercevons enfin le paysage de l’autre côté du col, il est somptueux, nous avons devant nous une grande partie du massif Alpin suisse et italien avec le célèbre Cervin (également point frontière en la Suisse et l’Italie), reconnaissable de très loin grâce à sa structure pyramidale caractéristique.

Depuis le col de Lys
Depuis le col de Lys

Depuis le col de Lys

Zoom lever de soleil sur le Cervin

Zoom lever de soleil sur le Cervin

Après une pause « barres de céréales » au col et un mitraillage en règle avec mon appareil photos de tous ces sommets, nous commençons l’ascension de notre « premier sommet de plus de 4000 », la pointe Zumstein, qui sera également notre plus haut sommet du jour (4563 m).

Pendant ascension Pointe Zumstein
Pendant ascension Pointe Zumstein

Pendant ascension Pointe Zumstein

Après une ascension effectuée sur bon rythme, nous atteignons le sommet en moins d’une heure, le paysage qui se dévoile au sommet est absolument fantastique : Tout notre itinéraire d’ascension sur le glacier du Lys se dévoile ainsi que tous les sommets que nous allons gravir par la suite,  illuminés par les rayons du soleil juste en face de nous.

Panoramique des sommets à gravir

Panoramique des sommets à gravir

Vallée coté Suisse

Vallée coté Suisse

Nous avons également une très bonne visibilité sur les massifs plus lointains que sont ceux du Mont-Blanc, du Grand Paradis, nous arrivons même à voir la courbure de l’Arc Alpin depuis ce sommet ! Cette impression d’immensité est incroyable, l’image d’une « forêt de 4000 » est bien réelle et nous nous sentons vraiment minuscules au milieu de ce paysage. Les contrastes de lumière entre glaciers, sommets, ciel et soleil sont saisissants, je n’ai plus de superlatifs assez forts pour décrire ce que je ressens à ce moment-là…Et ce n’est que le début...

Zoom sur Mont-Blanc

Zoom sur Mont-Blanc

Vue du Lyskamm (que nous devons traverser le lendemain)

Vue du Lyskamm (que nous devons traverser le lendemain)

Depuis sommet de la Pointe Zumstein (4563 m)
Depuis sommet de la Pointe Zumstein (4563 m)
Depuis sommet de la Pointe Zumstein (4563 m)

Depuis sommet de la Pointe Zumstein (4563 m)

Il faut déjà redescendre, le temps pour moi de prendre encore quelques photos à proximité de la vierge « perchée » sur un piédestal original, et nous entamons la descente pour rejoindre le col de Lys.

Vierge de la pointe Zumstein
Vierge de la pointe Zumstein

Vierge de la pointe Zumstein

Pointe Gnifetti /refuge Margherita (2° 4000 à gravir) depuis pointe Zumstein

Pointe Gnifetti /refuge Margherita (2° 4000 à gravir) depuis pointe Zumstein

La traversée du col de Lys nous emmène au pied de notre 2° sommet à gravir : la pointe Gnifetti (4554 m), lieu où se situe également le refuge Margherita, plus haut refuge du massif Alpin et d’Europe, également point frontière entre l’Italie et la Suisse.

Pendant la traversée du col de Lys pour se rendre au pied de  la pointe Gnifetti
Pendant la traversée du col de Lys pour se rendre au pied de  la pointe Gnifetti

Pendant la traversée du col de Lys pour se rendre au pied de la pointe Gnifetti

Nous sommes beaucoup plus nombreux à gravir ce sommet que le précédent, car ce refuge emblématique (le plus haut d’Europe) constitue pour beaucoup un objectif majeur à atteindre dans leur « carrière » d’alpiniste.

Nombreux à monter au refuge Margherita !

Nombreux à monter au refuge Margherita !

Après 40 minutes d'ascension à allure soutenue (au vu de l’évolution des autres cordées), nous arrivons au sommet  et là encore, l’émerveillement est total ! Après quelques photos, un vent violent nous glace les os et nous oblige à rentrer rapidement dans le refuge. 

Vues depuis la pointe Gnifetti (4554 m) où se situe aussi le le refuge Margherita, plus haut refuge des Alpes et d'Europe
Vues depuis la pointe Gnifetti (4554 m) où se situe aussi le le refuge Margherita, plus haut refuge des Alpes et d'Europe
Vues depuis la pointe Gnifetti (4554 m) où se situe aussi le le refuge Margherita, plus haut refuge des Alpes et d'Europe
Vues depuis la pointe Gnifetti (4554 m) où se situe aussi le le refuge Margherita, plus haut refuge des Alpes et d'Europe

Vues depuis la pointe Gnifetti (4554 m) où se situe aussi le le refuge Margherita, plus haut refuge des Alpes et d'Europe

Le refuge est  rempli d’alpinistes, en quête de chaleur et de récupération autour d’un bon café (au miel, s’il vous plait !) ou autres pâtisseries (et même pizzas !). Nous optons pour un grand café au miel avec quelques barres de céréales tirées du sac.

Photos à l'intérieur du refuge Margherita et sa vierge noire à l'entrée
Photos à l'intérieur du refuge Margherita et sa vierge noire à l'entrée
Photos à l'intérieur du refuge Margherita et sa vierge noire à l'entrée

Photos à l'intérieur du refuge Margherita et sa vierge noire à l'entrée

Nous redescendons sur le glacier du Lys pour nous diriger vers notre 3° sommet de la journée : la pointe Parrot (4432 m).

En direction de la pointe Parrot

En direction de la pointe Parrot

Ce sommet me fait penser aux Dômes de Miage, profil identique de son arête sommitale que nous traversons complètement pour effectuer sa descente sur sa face opposée.

Pendant ascension de la pointe Parrot

Pendant ascension de la pointe Parrot

Au sommet de la pointe Parrot

Au sommet de la pointe Parrot

Vue sur les deux 4000m  gravis auparavant depuis pointe Parrot (Pointe Zumstein à gauche et Gnifetti à droite)

Vue sur les deux 4000m gravis auparavant depuis pointe Parrot (Pointe Zumstein à gauche et Gnifetti à droite)

Après une « mini pause photos » au sommet, nous voilà déjà redescendus sur le glacier de Lys pour continuer notre périple au cœur de ce massif, direction un sommet de 4341 m dénommé Ludwigshöhe

Direction Ludwigshöhe

Direction Ludwigshöhe

Nous le contournons pour faire son ascension côté Suisse (voie normale), son versant italien étant beaucoup plus abrupte. Les derniers mètres pour arriver au sommet sont très raides, de ce sommet, j’ai le souvenir d’une cordée qui a vraiment des difficultés à avancer à cause d’une portion un peu en glace : après quelques minutes d’attente derrière eux, Antoine décide un dépassement car ils n’avancent plus (un des alpinistes étant bloqué par cette difficulté), je le suis sans réfléchir pour arriver finalement au sommet sans problème. Nous profitons de la vue qui est à chaque fois spectaculaire, nous sommes un peu redescendus depuis notre premier 4000 (différence de 222 m entre ce sommet et la pointe Zumstein, premier 4000 du jour) et nous pouvons visualiser tout le chemin parcouru avec en visu les 3 ascensions précédentes.

Vue des trois 4000 gravis auparavant depuis sommet Ludwigshöhe (4341 m)

Vue des trois 4000 gravis auparavant depuis sommet Ludwigshöhe (4341 m)

Depuis ce sommet, nous sommes quasiment dans l’alignement de notre parcours prévisionnel du lendemain, à savoir les arêtes qui conduisent aux sommets du Lyskamm oriental et occicental, c’est juste magnifique et impressionnant. A gauche du Lyskamm, le massif du Mont blanc est bien visible et sa à droite, on aperçoit seulement le sommet du Cervin.

Lyskamm au 1° plan et Mont Blanc au 2 ° plan à gauche + Cervin à droite (à peine visible, masqué par le Lyskamm)

Lyskamm au 1° plan et Mont Blanc au 2 ° plan à gauche + Cervin à droite (à peine visible, masqué par le Lyskamm)

Nous devons repartir, la cordée qui était bloquée a finalement pu surmonter la difficulté et nous leur laissons la place pour prendre la direction de notre 5° sommet, le Schwartzhorn, appelé aussi « Corno Nero » (corne noire), qui culmine à 4322m. Ce sommet n’est pas très loin de celui que l’on vient de gravir, sa tête rocheuse noire le caractérise parmi tous les autres, une proéminence de seulement 50 m par rapport à la base du glacier.

Direction le Schwartzhorn

Direction le Schwartzhorn

L'ascension du Schwartzhorn est spectaculaire : une pente très très raide que l’on gravit grâce à des marches taillées dans la glace et qui nous conduit assez rapidement au sommet. Heureusement que nous sommes seuls là-haut car la place est très réduite, nous nous posons juste à côté d’une magnifique vierge argentée qui semble nous souhaiter la bienvenue. Là encore, une vue magnifique sur les quatre premiers 4000 gravis précédemment...

Vue des quatre 4000 gravis auparavant depuis sommet Schwartzhorn (4322 m) et sa vierge argentée

Vue des quatre 4000 gravis auparavant depuis sommet Schwartzhorn (4322 m) et sa vierge argentée

Pose au sommet du Schwartzhorn
Pose au sommet du Schwartzhorn

Pose au sommet du Schwartzhorn

Panoramiques depuis sommet Schwartzhorn
Panoramiques depuis sommet Schwartzhorn
Panoramiques depuis sommet Schwartzhorn

Panoramiques depuis sommet Schwartzhorn

Vue de la pyramide Vincent  depuis sommet Schwartzhorn

Vue de la pyramide Vincent depuis sommet Schwartzhorn

Il est temps de redescendre par où nous sommes montés, à la difficulté de faire cette descente en premier s’ajoute celle d’alpinistes qui se sont engagés pour monter…Je décide en accord avec Antoine de faire cette descente en marche arrière (et non face à la pente) au vu de la déclinaison impressionnante de cette pente. Le croisement avec les alpinistes en cours d’ascension est toujours très risqué, surtout lorsqu’il n’y a qu’un seul itinéraire possible, tout dévissage d’une cordée pouvant entrainer les autres…Mais il s’est heureusement bien passé ! Nous nous retrouvons à nouveau sur le glacier, il est à peine 10h30 et je n’ai pas trop envie de rentrer au refuge à cette heure, la Pyramide Vincent est juste devant nous mais Antoine n’avait pas prévu de la faire ce jour-là, il l’avait programmée le lendemain au cas où nous ne pourrions pas faire la traversée du Lyskamm. De nature résolument optimiste, je me dis que si nous réussissons à faire cette traversée, nous rentrerons sans avoir fait ce dernier sommet alors je soumets cette observation à Antoine, il sent bien que j’ai envie de le faire ce dernier 4000 ! Il ne lui faut pas très longtemps pour se décider, il n’est pas très tard et nous ne sommes pas encore trop fatigués alors en route pour ce dernier 4000 de la journée, le moins haut de tous (4215 m) mais le plus long à atteindre de par sa forme très arrondie avec un Dôme qui ressemble à celui du Goûter situé dans le massif du Mont-Blanc.

Direction Pyramide Vincent, les alpinistes présents sur le Dôme (points noirs minuscules) traduisent bien l'immensité de ce dernier 4000

Direction Pyramide Vincent, les alpinistes présents sur le Dôme (points noirs minuscules) traduisent bien l'immensité de ce dernier 4000

Et c’est vrai qu’il est long ce parcours pour arriver au sommet, nous apercevons au loin quelques alpinistes en cours de descente et ce sont de minuscules points noirs depuis la base du glacier ! Après 30 minutes d’une ascension sans difficulté, nous arrivons au sommet de ce dôme très arrondi et nous pouvons désormais contempler avec fierté l’intégralité de nos ascensions de cette matinée, même Antoine n’en revient pas : faire les 6 sommets de plus de 4000 m dans la matinée, une vraie performance ! Je le remercie chaleureusement par une poignée de main généreuse puis une longue accolade, ce que je viens de vivre est vraiment magique, intense et fabuleux en termes d’émotion et de paysages …Et même si les nombreuses photos prises au cours de ces ascensions permettent de visualiser la beauté incroyable de ces lieux, elles ne traduiront jamais ce qui est vécu et ressenti lorsqu’elles sont effectuées physiquement …Nous nous asseyons quelques minutes pour profiter pleinement de l’instant présent, je n’arrête pas de prendre des photos comme pour immortaliser encore un peu plus ces paysages et pour échanger nos impressions sur ce que nous venons de vivre ensemble.

A notre arrivée au sommet de la Pyramide Vincent (4215 m)
A notre arrivée au sommet de la Pyramide Vincent (4215 m)
A notre arrivée au sommet de la Pyramide Vincent (4215 m)
A notre arrivée au sommet de la Pyramide Vincent (4215 m)

A notre arrivée au sommet de la Pyramide Vincent (4215 m)

Mont Blanc et Lyskamm à gauche puis tous les 4000 gravis avant la pyramide Vincent, 6° et dernier 4000 de la journée !

Mont Blanc et Lyskamm à gauche puis tous les 4000 gravis avant la pyramide Vincent, 6° et dernier 4000 de la journée !

Zoom sur Mont-Blanc

Zoom sur Mont-Blanc

Panoramique sur vallée italienne

Panoramique sur vallée italienne

Puis il faut bien repartir, nous redescendons le long de ce Dôme majestueux pour rejoindre le refuge Gnifetti que nous avions quitté 6 heures plus tôt.

Pendant descente de la Pyramide Vincent et avant l'arrivée au refuge Gnifetti
Pendant descente de la Pyramide Vincent et avant l'arrivée au refuge Gnifetti

Pendant descente de la Pyramide Vincent et avant l'arrivée au refuge Gnifetti

Après un retour sans problème au refuge (en évitant cependant les nombreuses crevasses bien plus impressionnantes lorsqu’il fait jour), nous apprécions notre déjeuner puis filons nous reposer dans notre chambre pour une sieste bien méritée ! Sieste qui sera écourtée par un bourdonnement incessant qui ressemble à celui d’un hélicoptère, nous supposons qu’un accident est arrivé et qu’une recherche en vue d’une évacuation est en cours. L’irruption brutale d’un alpiniste dans notre chambre pour récupérer du matériel et sa sortie non moins rapide nous laisse juste le temps de le questionner, il nous répond presque sèchement en ressortant qu’il y a un gros problème mais sans plus de précisions. Comme l’hélicoptère semble tout près du refuge, je me décide de descendre pour comprendre ce qu’il se passe, il y a un attroupement sur le balcon du refuge, l’hélicoptère est juste devant nous et il tente une approche pour récupérer une personne en contrebas du glacier, elle semble avoir glissé le long de la pente du glacier par lequel nous étions arrivés la veille, cette pente se terminant par des rochers environ 100 m en contrebas du chemin très étroit pour rejoindre (ou quitter) le refuge. L’hélitreuillage n’est pas chose aisée à cette altitude et il faudra de longues minutes pour que l’appareil puisse se stabiliser afin de récupérer la personne blessée. Nous apprendrons plus tard que c’était une jeune fille avec son père qui redescendait du refuge sans  encordement ni crampons aux pied ( !) et que la jeune fille avait dérapé puis glissé le long de cette pente de glace pour s’arrêter brutalement au fond de cette pente contre les rochers. Finalement, elle souffre surtout de brûlures suite à cette glissade, cela aurait pu être bien plus grave...Mais si ce qui a été avancé sur l’absence d’équipements et d’encordement est bien exact, on peut parler d’inconscience à s’engager sans équipements spécifiques sur ce sentier en glace …Cet événement passé, il ne nous reste que quelques heures avant le dîner, temps que nous passons avec Antoine pour planifier notre journée du lendemain : la traversée du Lyskamm et l’ascension de ses 2 sommets, oriental à 4527 m puis occidental à 4479 m. La particularité de cette traversée est sa longueur importante, sur une arête neigeuse effilée, le vide plonge des deux cotés, ce qui fait dire que cette  course est probablement la plus belle course de neige des Alpes ! En contrepartie, sur ces arêtes effilées, aucun droit à l’erreur, Antoine ne l’ayant cependant jamais fait, me prévient qu’il faudra être très concentré et qu’en cas de vent trop violent, on rebroussera chemin...Je comprendrais plus tard la raison de ses propos…Le dîner se profile et nous avalons un copieux repas toujours dans cette ambiance festive mais bruyante de ce lieu confiné qu’est celui d’une salle à manger d’un refuge bondé. La soirée est longue avant le coucher, j'en profite pour prendre des photos d'un superbe coucher de soleil !  Je  retarde encore au maximum l'heure du coucher, comme d’habitude...

Coucher de soleil depuis le refuge Gnifetti
Coucher de soleil depuis le refuge Gnifetti
Coucher de soleil depuis le refuge Gnifetti
Coucher de soleil depuis le refuge Gnifetti
Coucher de soleil depuis le refuge Gnifetti
Coucher de soleil depuis le refuge Gnifetti

Coucher de soleil depuis le refuge Gnifetti

3° JOUR

La nuit aura été très courte, j’ai même pris une frontale sur la tête avant le reveil officiel prévu à 3h30, mon voisin du dessus l’ayant laissé tomber, sans aucune excuse de sa part ! Notre petit déjeuner avalé, nous nous retrouvons rapidement  à l’extérieur, la météo constitue mon principal soucis du jour : le ciel est clair et un petit vent m’inquiète déjà, s’il se renforce, nous ne pourrons pas faire la traversée…Départ effectif vers 4h45, notre parcours est le même que celui de la veille sur cette première partie d'ascension, et nous sommes toujours aussi nombreux à monter en direction de ces sommets, j’ai hâte d'arriver au pied de  ce géant des Alpes !

Pendant notre ascension qui doit nous conduire au pied du Lyskamm
Pendant notre ascension qui doit nous conduire au pied du Lyskamm
Pendant notre ascension qui doit nous conduire au pied du Lyskamm
Pendant notre ascension qui doit nous conduire au pied du Lyskamm
Pendant notre ascension qui doit nous conduire au pied du Lyskamm

Pendant notre ascension qui doit nous conduire au pied du Lyskamm

Lever de soleil sur Lyskamm oriental

Lever de soleil sur Lyskamm oriental

Nous bifurquons avant l’arrivée au col des lys et nous sommes bien seuls à prendre cette direction...Lorsque nous arrivons au pied du Lyskamm, seul un couple d’italiens nous précède et ils ne semblent pas être pressés à débuter l’ascension avant nous, ils nous demandent si l’on veut y aller en premier, Antoine accepte tout de suite, trop heureux de ne pas avoir à attendre derrière eux. Nous y voilà, une pente impressionnante se dresse devant nous, il est 5h45 et nous débutons l’ascension qui va nous emmener sur une première arête effilée, nous prenons très rapidement de l’altitude tant la pente est importante et nous avons un superbe point de vue sur l’intégralité des sommets gravis la veille…

Vue sur pointe Zumstein et Gnifetti avant lever du soleil...

Vue sur pointe Zumstein et Gnifetti avant lever du soleil...

Le soleil s'est levé désormais entre la pointe Zumstein et la point Gnifetti (nos 2 premiers sommets de la veille), le ciel est clair, pas un nuage à l’horizon, plus de vent, le rêve !

Les 4000 gravis la veille...
Les 4000 gravis la veille...

Les 4000 gravis la veille...

Nous arrivons sur cette première arête après 30 minutes d’ascension et nous découvrons la suite du parcours pour atteindre le sommet, c’est grandiose et très impressionnant : après une légère descente de l’arête, il nous reste encore beaucoup de chemin ou plutôt de dénivellé pour atteindre le sommet, une autre pente toute aussi impressionnante mais plus longue que celle effectuée puis une dernière partie du parcours avant d'arriver au sommet qui semble moins raide mais très « aérienne ».

La 2° partie de notre itinéraire de montée vers le sommet du Lyskamm oriental...
La 2° partie de notre itinéraire de montée vers le sommet du Lyskamm oriental...
La 2° partie de notre itinéraire de montée vers le sommet du Lyskamm oriental...

La 2° partie de notre itinéraire de montée vers le sommet du Lyskamm oriental...

Dès que nous faisons une pause, je n’arrête pas de mitrailler le paysage avec mon appareil photo, tellement c’est beau ! 

Résultat du mitraillage avant arrivée au sommet ! Parmi ces photos, on peut admirer tous les sommets gravis la veille , ceci sous un soleil éclatant !
Résultat du mitraillage avant arrivée au sommet ! Parmi ces photos, on peut admirer tous les sommets gravis la veille , ceci sous un soleil éclatant !
Résultat du mitraillage avant arrivée au sommet ! Parmi ces photos, on peut admirer tous les sommets gravis la veille , ceci sous un soleil éclatant !
Résultat du mitraillage avant arrivée au sommet ! Parmi ces photos, on peut admirer tous les sommets gravis la veille , ceci sous un soleil éclatant !
Résultat du mitraillage avant arrivée au sommet ! Parmi ces photos, on peut admirer tous les sommets gravis la veille , ceci sous un soleil éclatant !
Résultat du mitraillage avant arrivée au sommet ! Parmi ces photos, on peut admirer tous les sommets gravis la veille , ceci sous un soleil éclatant !
Résultat du mitraillage avant arrivée au sommet ! Parmi ces photos, on peut admirer tous les sommets gravis la veille , ceci sous un soleil éclatant !
Résultat du mitraillage avant arrivée au sommet ! Parmi ces photos, on peut admirer tous les sommets gravis la veille , ceci sous un soleil éclatant !
Résultat du mitraillage avant arrivée au sommet ! Parmi ces photos, on peut admirer tous les sommets gravis la veille , ceci sous un soleil éclatant !
Résultat du mitraillage avant arrivée au sommet ! Parmi ces photos, on peut admirer tous les sommets gravis la veille , ceci sous un soleil éclatant !

Résultat du mitraillage avant arrivée au sommet ! Parmi ces photos, on peut admirer tous les sommets gravis la veille , ceci sous un soleil éclatant !

Nous progressons bien et nous faisons une dernière pause « barres et fruits secs » juste avant l'arrivée sur l’arête sommitale que nous atteignons vers 7h15, une première victoire ! Félicitations d’usage mais très sincères, un immense bonheur m’envahit, j’ai l’impression d’être sur le toit du monde alors que nous sommes « seulement » à 4527 m (sommet oriental, le plus haut du Lyskamm).

Au sommet du Lyskamm oriental !

Au sommet du Lyskamm oriental !

La suite est une succession de montées et de descentes sur cette arête effilée où une grande vigilance est de mise car de chaque coté, c’est le vide tant la pente est raide, je me rappelle à cet instant les propos d’Antoine la veille et je mesure à quel point il avait raison…Je n’ose même pas imaginer cette traversée avec  des rafales de  vent, on ne tiendrait pas très longtemps sur cette arête où nous avons à peine la place de positionner 2 pieds côte à côte…Certains passages sont par ailleurs très délicats à franchir, je me souviens notamment d’une obligation d’évoluer sur le coté de l’arête sommitale donc sur la pente  de cette impressionnante et dangereuse face Nord avec une trace à peine marquée…Ne surtout pas s’arrêter et regarder droit devant en restant extrêmement concentré sur ses pas en gardant un équilibre maintenu par l’allure qui doit être la plus constante possible…Après ces passages délicats bien négociés, nous faisons une petite pause photos avant de s’engager à nouveau sur  l’ascension finale du sommet occidental (4479m)

En directon du Lyskamm occidental
En directon du Lyskamm occidental
En directon du Lyskamm occidental

En directon du Lyskamm occidental

J’en profite également pour zoomer le couple d’italiens qui nous avait laisser partir avant eux , ils sont désormais pile au sommet du Lyskamm oriental, celui où nous étions 25 minutes plus tôt : je mesure ce que nous venons de gravir en prenant une première photo du « paysage réel », le sommet semble déjà bien loin, symbolisé par ces 2 petits points noirs qui sont les 2 alpinistes italiens à peine visibles à l’œil nu...Puis je prends une 2° photo qui est un zoom de la première où nous les voyons évoluer sur cette sublime arête effilée et enfin  une 3° qui nous rapproche encore et où l’on aperçoit clairement la trace minuscule empruntée sur cette cime impressionnante !

Le couple d'alpinistes italiens au sommet du Lyskamm oriental...
Le couple d'alpinistes italiens au sommet du Lyskamm oriental...
Le couple d'alpinistes italiens au sommet du Lyskamm oriental...

Le couple d'alpinistes italiens au sommet du Lyskamm oriental...

Après cette pause bien méritée, nous repartons pour notre 2° sommet du jour, le Lyskamm occidental qui culmine à 4479 m d’altitude soit 48 m de moins que son voisin oriental. Cette ascension est une succession de descentes et de montées toujours sur cette longue arête effilée pendant laquelle je peux admirer un paysage fabuleux sur les différentes vallées complètement ennuagées pour certaines mais également tous les sommets environnants.

Photos du Lyskamm oriental que l'on vient de descendre et avant l'arrivée au sommet du Lyskamm occidental...
Photos du Lyskamm oriental que l'on vient de descendre et avant l'arrivée au sommet du Lyskamm occidental...
Photos du Lyskamm oriental que l'on vient de descendre et avant l'arrivée au sommet du Lyskamm occidental...
Photos du Lyskamm oriental que l'on vient de descendre et avant l'arrivée au sommet du Lyskamm occidental...
Photos du Lyskamm oriental que l'on vient de descendre et avant l'arrivée au sommet du Lyskamm occidental...

Photos du Lyskamm oriental que l'on vient de descendre et avant l'arrivée au sommet du Lyskamm occidental...

Il ne nous faudra que 50 minutes pour rejoindre ce 2° sommet par rapport au premier, 50 minutes de bonheur en l’absence de vent et de nuages dans le ciel, la météo est parfaite ! Lorsque nous arrivons au sommet, il y a une cordée d’alpinistes italiens qui avaient dû monter côté opposé à notre ascension et comme ils viennent également d’arriver, ils se congratulent chaleureusement tout en prenant de multiples photos de leur exploit du jour. Nous les imitons bien sûr et Antoine les prend en photos à leur demande, puis l’un d’entre eux fera de même avec nous, immortalisant ainsi ce moment magique. Ma seule déception aura été de les voir sortir pour certains une cigarette et de la griller dans cet endroit, au mépris de ses voisins et surtout de cet environnement…

Depuis le sommet du Lyskamm occidental : toute notre traversée au 1° plan ainsi que tous les sommets gravis la veille au 2° plan ...

Depuis le sommet du Lyskamm occidental : toute notre traversée au 1° plan ainsi que tous les sommets gravis la veille au 2° plan ...

Avec mon guide, Antoine, au sommet du Lyskamm occidental

Avec mon guide, Antoine, au sommet du Lyskamm occidental

Puis il faut se résigner à poursuivre notre traversée, il est toujours difficile de quitter ces lieux magiques, nous devons descendre maintenant, pour rejoindre le refuge qui se situe de l’autre côté, le refuge Sella. Nous mettrons 1h30 pour y arriver, je me souviendrais notamment d’un passage très délicat sur une pente raide toute en glace où j’ai  opté pour une descente en marche arrière (face côté opposé à la pente) pour éviter la chute en cas de mauvais cramponnage…A cette difficulté est venue se greffer celle du croisement d’autres alpinistes qui montaient, cela m’a rappelé cette même situation lors de notre descente du Schwartzhorn  la veille.

Passage délicat pendant la descente, une pente en glace impressionnante

Passage délicat pendant la descente, une pente en glace impressionnante

 L’arrivée au refuge Sella (3620 m) a été particulièrement inconfortable pour nos jambes (et surtout nos genoux) à cause d’un glacier crevassé mais également sans trace apparente et où il a fallu traverser des zones « instables » dûes aux multiples creux et bosses, en plus de la chaleur qui commençait à vraiment s’intensifier en cette fin de matinée, mais également à cause de la fatigue. Il est 10h45 quand nous arrivons enfin au refuge, mon premier réflexe est de me délester de ma corde et de mes crampons puis de prendre encore des photos, surtout de notre itinéraire de descente et d’une partie de notre itinéraire de traversée.

Depuis le refuge Sella, une partie de notre traversée à gauche ainsi quelques-uns des quelques 4000 gravis la veille...

Depuis le refuge Sella, une partie de notre traversée à gauche ainsi quelques-uns des quelques 4000 gravis la veille...

Refuge Sella au pied de ce massif sompteux

Refuge Sella au pied de ce massif sompteux

Je ressens une grande joie et fierté d’avoir réussi cette traversée, je pense qu’Antoine est heureux également, lui qui ne l’avait encore jamais fait cette traversée, il pourra ajouter ces deux 4000 (+ 2 autres de la veille) à son « tableau de chasse » des nombreux  4000 des Alpes déjà gravis ! Nous nous installons devant le refuge (en travaux) pour prendre notre déjeuner, sous un soleil  très généreux mais avec un petit vent frais qui nous fait garder la veste. Après avoir rechargé les batteries, nous voilà repartis pour une interminable descente vers la gare téléphérique située au col BettaForca (2672 m), 1000 m de descente au milieu d’un dédale de rochers et cailloux car de ce coté là, plus aucune trace de neige ni glace ! Il nous aura fallu près de 2 h pour y parvenir...

Enfin l'arrivée vers le téléphérique....

Enfin l'arrivée vers le téléphérique....

L’attente du premier téléphérique de l’après-midi (14h) nous aura permis de nous installer sur la terrasse du bar/snack perché sur ce col et profiter encore une dernière fois de ces paysages autour d’une bonne bière fraiche !  Puis il est l’heure de redescendre dans la vallée, je prends encore quelques photos pendant notre descente comme pour immortaliser une dernière fois une partie des sommets que nous avons gravi durant ces 2 jours. Ce fut un week-end  fabuleux, riche en émotions partagées avec mon guide Antoine,  que je ne remercierai jamais assez de m’avoir fait découvrir cet endroit  magique, il restera inoubliable et gravé à jamais dans ma mémoire d'alpiniste !

Dernière photo pendant notre descente vers Staffal en téléphérique...

Dernière photo pendant notre descente vers Staffal en téléphérique...

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2 septembre 2017 6 02 /09 /septembre /2017 21:57
Les éloges de la presse pour mon podium catégorie sur la 6000 D...
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23 août 2017 3 23 /08 /août /2017 22:22

Après le marathon du Mont-Blanc qui était mon objectif majeur de cette première partie de saison, je voulais conclure cette saison de trail 2017 par cette course mythique qui fait rêver à la simple évocation de son nom  mais qui provoque aussi une certaine appréhension lorsque l’on connait la distance et surtout  son profil…65 km et 3500 m de dénivelé positif (et donc 3500 m en négatif)

Depuis plusieurs années, je l’avais en ligne de mire cette course mythique appelée « Course des Géants » par les organisateurs, et je comprends vraiment pourquoi ce trail si particulier a été nommé ainsi…Après un départ à 673 m d’altitude de Aime et  un point culminant  à 3047 m au pied du glacier de Bellecote sur lequel on court  « symboliquement » quelques hectomètres cette année(hiver  quasiment sans neige !), il reste à redescendre dans la vallée du départ  avec  32,5 km à parcourir  dont 3000 m de dénivelé négatif mais également 700 m de dénivelé positif !

Plan du parcours

Plan du parcours

Nos congés d’été commencent donc pour ma femme Isabelle et moi ce vendredi 28 juillet avec un départ à Aime pour le retrait du dossard, où nous retrouvons un couple d’amis que nous avons invité pour partager ce week-end si particulier…Et comme un clin d’œil à notre amitié commune, c’est dans le village des Coches (entre Aime et Bourg St Maurice) que nous déposons nos valises, là même où nous avions passé des vacances  d’été en montagne avec des souvenirs inoubliables en compagnie de ces mêmes amis  et de nos enfants…Ce lieu même où j’avais vu quelques panneaux et banderoles notés « 6000 D », époque où le trail ne connaissait pas l’engouement que l’on connait de nos jours ! C’était il y a 15 ans et à cette époque, ceux qui faisaient cette course étaient considérés comme des « extra-terrestres » ou des « dingues » pour le marathonien que j’étais, trouvant déjà assez difficile de faire 42 km sur un parcours plat, mais imaginer faire 65 km et 3500 m de dénivelé positif… Et bien j’y suis ! A la veille de cette épreuve, réalisant à peine ce qui m’attend et ce que je vais vivre…

Réveil 4h du matin, gâteau énergétique avalé, je laisse mes supporters profiter encore de quelques heures de sommeil (ils me retrouveront plus tard sur la course) et me voilà sur la ligne de départ en compagnie de 1340 trailers prêts à relever le défi, LEUR défi personnel.

Avant le départ vers Aime, en tenue.

Avant le départ vers Aime, en tenue.

Le départ est donné à 6h « tapantes » dans une ambiance de folie, de nombreux fumigènes multicolores sont lancés, avec une météo parfaite. Les premiers kilomètres sont très roulants et j’essaie de prendre un rythme assez rapide, pour éviter de me retrouver  dans les « embouteillages » lors de la première difficulté où je sais que bon nombre de coureurs vont marcher et où il sera difficile de doubler suivant la largeur du sentier. Il fait jour depuis notre départ à 6h du matin et le soleil n’est pas encore levé dans la vallée mais je profite déjà des couleurs sublimes qu’il donne à quelques nuages présents, comme pour nous annoncer ce que nous allons découvrir au fur et à mesure de notre ascension.

Les premières lueurs du soleil sur les montagnes...
Les premières lueurs du soleil sur les montagnes...

Les premières lueurs du soleil sur les montagnes...

La première pente sérieuse apparait, la plupart des coureurs passent en mode « marcheur », je les imite afin d’économiser l’énergie dont je vais avoir besoin pendant cette longue ascension jusqu’au glacier de Bellecôte. Nous traversons quelques hameaux, déjà pas mal de monde pour nous encourager lors de leur traversée, coté parcours, je m’attendais à une longue ascension continue mais certaines portions sont assez roulantes, la course est donc une succession de marche et course bien agréable au final. Après  le passage à Montalbert, nous nous dirigeons vers la piste olympique de bobsleigh de la Plagne, sa remontée restera un grand moment avec le tube mythique de ZZ Top « Give me your love in » qui nous accompagnera durant toute la montée à l’intérieur de ce tunnel étroit de béton. L’arrivée au sommet de la piste ressemble à l’arrivée d’un col alpin du Tour de France avec des personnes de chaque côté hurlant leurs encouragements à tous les coureurs. Le passage à La Plagne Centre nous permet de mesurer à quel point cette course est populaire avec déjà un monde fou pour nous accueillir et  nous encourager, arrêt rapide pour ravitaillement puis je reprends un rythme d’ascension alternant en marche et course vers la roche de Mio, prochaine difficulté avant le glacier. J’aperçois les premiers sommets qui se dévoilent au fur et à mesure, Mont-Blanc, Pierra Manta, j’apprécie vraiment de pouvoir contempler ces paysages sublimes de montagnes, je n’avais pas eu cette chance lors du marathon du Mont-Blanc un mois plus tôt à cause d’une météo digne d’un mois de novembre, je n’avais vu quasiment aucune montagne pendant toute la course, quelle frustration ! Un hélicoptère filme notre progression, j’aperçois le sommet de la roche de Mio, dernière grosse difficulté avant l’ascension finale vers le glacier.

La 6000 D, « Course des Géants », Doyenne des trails français  qui n’a pas pris une seule ride depuis 28 ans…

Je m’efforce de courir au maximum sur le sentier qui n’est pas toujours aussi raide qu’il ne laisse le paraitre, j’entends les encouragements de ceux qui nous attendent au sommet, mon prénom est souvent cité par une voix que je connais…Ce sont mes supporters qui m’attendant tout là-haut, je pensais qu’ils seraient au col de la Chiaupe, situé après le passage à roche de Mio culminant à 2681 m, mais non, ils sont au sommet pour me soutenir et m’encourager, au milieu d’une foule impressionnante ! Cela me regonfle à bloc, je termine les derniers lacets de cette ascension en courant malgré la pente en compagnie de mon pote Jean-Mi qui me suit dans mon effort.

A la Roche de Mio
A la Roche de Mio
A la Roche de Mio

A la Roche de Mio

Arrivé au sommet, à peine le temps de sourire à ma petite femme pour des photos et d’entendre ses encouragements puis je bascule déjà vers une longue descente vers le col de Chiaupe. Ravitaillement complet à ce col, je m’arrête quelques minutes pour manger bananes et autres biscuits salés avant de repartir pour la plus grosse difficulté de la course, celle qui nous emmène au point culminant de ce trail, à 3040 m d’altitude, au pied du glacier de Bellecôte. Il y a 400 m  de dénivelé à monter et plus question de courir désormais, cette montée est vraiment terrible ! Mise à part au début de l’ascension, il n’y a quasiment pas de chemin marqué, il faut grimper tout droit au milieu d’un immense pierrier, le caractère instable de ce pierrier associé à une pente très raide rend cette ascension très difficile et met à l’épreuve nos muscles déjà bien fatigués. J’apprécie les bâtons qui m’aident à progresser et surtout me stabiliser, d’autres coureurs sans ces équipements éprouvent les plus grosses difficultés à monter et s’arrêtent régulièrement pour reprendre leur souffle. Le manque d’oxygène lié à l’altitude à partir de 2500 m n’arrange pas les choses, heureusement, le sommet approche et j’entends désormais les encouragements de ceux qui nous attendent au sommet, les derniers mètres sont très difficiles ! J’entends à nouveau mon prénom mais je ne reconnais pas tout de suite ces voix, mes supporters n’étant pas censés venir au glacier, il devaient redescendre pour m’attendre à Montchavin, 10 km avant l’arrivée…Non, il s’agit de Georges, un autre ami qui est venu pour  encourager son fils et son neveu qui font également la course. Cela me fait tellement plaisir de l’entendre puis de le voir, c’est lui qui m’avait permis de découvrir cette vallée et plus précisément Montchavin-les Coches grâce au prêt de son appartement pendant les vacances d’été il y a 15 ans de cela. Je lui avais dit que je la ferai un jour cette course mythique, son traçé passe à côté de son appartement des Coches, celui-là même où nous avions passé plusieurs vacances d’été inoubliables avec nos enfants. Une photo, une poignée de main, ses encouragements chaleureux et puis je poursuis ma progression  vers quelques névés, ce replat me fait du bien et je repars en trottinant après cette montée longue et difficile. Mais la neige ramollie qui rend le sol glissant et instable me rappelle vite à l’ordre, d’autant plus qu’à ma grande surprise, nous n’en avons pas terminé avec les montées, il y a encore un « ultime raidillon » juste après le dernier névé pour vraiment arriver au point culminant de ce trail ! Ca y est j’y suis,  je savoure cet instant en faisant un tour d’horizon, j’aperçois le massif du Mont-Blanc et ses sommets emblématiques (Dent du Géant, Grandes Jorasses, Aiguille de Bionnassay,…), le massif du Beaufortain et sa célèbre Pierra Manta, le massif de la Vanoise et ses nombreux glaciers (dont celui de Bellecôte où je me situe à cet instant de la course). Mais je dois tout redescendre maintenant, et je sais que cette descente va être longue et difficile…il reste environ 35 km à parcourir… Ce dont je me doutais le moins c’était l’apparition de crampes à ce moment-là de la course, je les attendais, mais beaucoup plus tard ! Quelques pointes légèrement ressenties dans un mollet lors des premiers hectomètre de descente me ramènent à la dure réalité de la course, je ne pensais pas qu’elles arriveraient aussi tôt…J’essaie de faire abstraction mais dès les premières pentes sérieuses, ces pointes reviennent  et la douleur s’accentue, je vais devoir m’arrêter, j’avais prévu une pommade de massage car je savais que j’aurais ce type de problème. Le début d’une longue galère commence, une bonne dizaine de coureurs passent devant moi, certains me demandent si ça va…Je réponds poliment que oui, tout va très bien, je suis arrêté pour massage musculaire à 35 km de l’arrivée, mais tout va très bien !! Je repars après avoir massé mollets et quadriceps car eux aussi commencent à montrer des signes de fatigue…Il faut revenir au col de la Chiaupe, la première partie de la descente est agréable coté parcours, un sentier bien marqué avec une pente correcte, la deuxième partie l’est beaucoup moins avec le retour sur le sentier de la montée. Nous croisons ceux qui montent au glacier, nous devons les éviter et je dois en plus faire attention au moindre déséquilibre qui pourrait me faire remonter les crampes. Cette descente sera pour moi un véritable calvaire car les crampes reviennent au moindre glissement incontrôlé, nécessitant à chaque fois un arrêt étirement plus ou moins long.  De nombreux coureurs me dépassent et parmi eux la première féminine qui me double juste avant le ravitaillement au col de la Chiaupe, j’apprendrais plus tard par mes supporters qu’elle avait 10 minutes de retard sur moi à Roche de Mio…Et qu’elle finira avec 40 minutes d’avance sur moi au final !!.J’arrive tant bien que mal au ravitaillement vers le col après plusieurs arrêts « étirements », je mange et boit beaucoup, après le plein de la poche à eau et un arrêt d’au moins 3 à 4 minutes, je repars en basculant sur une nouvelle vallée qui va nous conduire vers le lac du Carroley et la dernière montée de ce trail au col de l’Arpette. Nous nous retrouvons avec les coureurs de la 6000 D Lacs, ils empruntent le même parcours que nous mais leur allure m’oblige à les doubler, ils font ont très certainement partie de la fin de course car même avec mes crampes et mon allure réduite, je ne peux me résoudre à rester derrière eux. J’en dépasse pas mal et non sans mal car ils sont très nombreux et ne se soucient guère de ceux qui veulent les dépasser, certains déséquilibres me font encore remonter les crampes. Puis avant d’attaquer la dernière montée au pied du Carroley, les crampes me laissent un peu de répit, je peux à nouveau courir sans trop de problème. L’ascension de cette dernière difficulté se fera cependant en marchant, la fatigue se fait vraiment sentir désormais, je la trouve très longue et difficile cette montée jusqu’au col de l’Arpette. Arrivé au col, on bascule à nouveau coté La Plagne et l’arrivée à Plagne Bellecôte après une bonne descente est un bon moment grâce à l’ambiance « fin de course » pour les coureurs de la 6000 D Lacs…Pour nous, ce n’est qu’un ravitaillement à 25 km de l’arrivée, je ne m’attarde pas d’ailleurs pas trop, je repars sur une portion descendante de route en goudron assez désagréable avant de retrouver un sentier qui aurait été très agréable si je n’avais pas été pris à nouveau par des crampes aux mollets et aux quadriceps. Nouvel arrêt massage, puis je repars, les kilomètres défilent lentement mais j’arrive finalement dans le village des Coches après avoir dévalé une forte pente herbeuse qui  a encore mis mes mollets à rude épreuve ! Nous faisons le tour du village, que je connais parfaitement, l’ambiance y est superbe avec beaucoup  de monde pour nous applaudir, mais je suis déjà sorti du village en direction de Montchavin pour un ultime ravitaillement à 10 km de l’arrivée. C’est là où m’attendent  mes supporters qui doivent  bien se demander pourquoi un tel retard, leur point de repère étant la 1° féminine qui est passé devant eux depuis plus de 45 minutes avant que je n’arrive, alors que j’avais 10 minutes d’avance sur elle à Roche de Mio…La dernière grosse descente sur le village met encore mes muscles à l’épreuve, j’arrive finalement au ravitaillement, mes supporters sont là, ils sont très heureux de me voir tout en étant inquiets de mon retard.

Au dernier ravitaillement à Montchavin, 10 km avant l'arrivée
Au dernier ravitaillement à Montchavin, 10 km avant l'arrivée

Au dernier ravitaillement à Montchavin, 10 km avant l'arrivée

Je prends le temps de leur expliquer mes soucis physiques pendant que je bois abondamment, j’en profite aussi pour bien manger car je sais que les 10 derniers kilomètres vont être très difficiles. Ultimes encouragements de mes supporters que je dois retrouver à l’arrivée puis je repars, mon arrêt de quelques minutes rendent les premiers hectomètres difficiles pour retrouver un rythme digne d’une course mais peu importe, mon seul but est désormais de pouvoir franchir la ligne d’arrivée, ce qui n’était pas gagné à cet instant de la course ! Ces 10 derniers kilomètres se feront dans la souffrance avec la menace permanente de l’apparition de crampes, qui se déclencheront très régulièrement, m’imposant un arrêt immédiat pour tenter de les atténuer. Je n’ai pas compté le nombre d’arrêts ni le nombre de coureurs qui m’ont dépassé sur ce dernier tronçon de la course mais cela m’aura coûté la 2° place de ma catégorie, je me suis fait doubler par le 3° V2 à 2 km de l’arrivée, et impossible de le suivre ! L’entrée dans Aime est un soulagement indescriptible et mon pote Jean-Mi est là pour courir avec moi les 600 derniers mètres qui seront en fait les 1000 derniers mètres …Je peste à haute voix contre les organisateurs qui nous font la bonne surprise de rallonger encore au final la distance annoncée, des pointes récurrentes dans chaque mollet me faisant tituber à chaque foulée, au risque de chuter et ne pas pouvoir repartir …La ligne d’arrivée est une délivrance, ça y est, je l’ai enfin bouclée cette course mythique, mais au prix d’efforts physiques et  surtout psychologiques incroyables. Mes supporters sont là pour m’accueillir, ils sont très fiers de moi, je ne suis pas aussi enthousiaste qu’eux malgré un temps plus qu’honorable de  8h04’59’’ pour une 67° place scratch et surtout un podium catégorie V2 inespéré !

Classement

Classement

L'arrivée !!
L'arrivée !!

L'arrivée !!

Je me dit que cela aurait pu être bien mieux si ces foutues crampes m’avaient laissé tranquille, oui mais voilà, il aurait sans doute fallu gérer certaines choses différemment, rythme de course sans doute trop rapide sur la première partie du parcours, manque de kilométrage en entrainement, hydratation insuffisante…Bref, beaucoup de paramètres à prendre en compte pour une éventuelle prochaine course de ce calibre.

Les crampes mettront quelques heures à disparaitre, et ce n’est pas un passage au stand massage qui les feront disparaitre, bien au contraire !

Après la déception « à chaud » de ce classement causée par des arrêts incessants à partir du 30° kilomètre, la satisfaction est tout de même présente car mise à part un chrono que beaucoup voudraient pouvoir réaliser, c’est une place sur le podium que j’ai réussi à décrocher, ce que je n’osais même pas espérer au départ de la course !

Podium catégorie Master 2 : 3°/155
Podium catégorie Master 2 : 3°/155
Podium catégorie Master 2 : 3°/155

Podium catégorie Master 2 : 3°/155

Le côté positif fut également les conditions météorologiques parfaites pour ceux qui sont arrivés sous les 9 h de course, ce qui ne fut pas le cas pour les autres coureurs, la pluie s’étant  invitée en milieu d’après-midi…

Au final, très heureux d’avoir été « Finisher » de cette course mythique, cette « course des Géants »  qui mérite bien son nom, elle est géante cette course !

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