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7 octobre 2015 3 07 /10 /octobre /2015 21:39
Itinéraire "classique" du TMB au départ et à l'arrivées des Houches, notre TMB s'en inspire mais avec des variantes plus aériennes...

Itinéraire "classique" du TMB au départ et à l'arrivées des Houches, notre TMB s'en inspire mais avec des variantes plus aériennes...

Le MONT BLANC...après avoir gravi son sommet le 26 juin 2009, l'envie d'en réaliser le TOUR intégral date de 2012 lors d'une petite incursion à Courmayeur, de l'autre coté du tunnel du Mont-Blanc...En route pour une aventure extraordinaire qui aura duré 7 jours...

Depuis 2009, année de mon ascension du Mont-Blanc, j'effectue des randonnées sur les glaciers des Alpes, avant qu’ils ne disparaissent complètement !  Je fais également des randonnées plus classiques sur les différents massifs alpins, seul ou accompagné de mes amis, avec de temps à autre une nuit en refuge pour profiter pleinement de deux jours en altitude. Mais évidemment, il faut toujours redescendre, outre la difficulté physique que cela représente (on s’aperçoit de tout ce que nous avons monté lorsque l’on effectue la descente !), vient s’ajouter la frustration de ne pas en avoir assez profité.

L’idée de réaliser le Tour du Mont-Blanc (TMB) m’est donc venu de cette frustration « habituelle » d’une fin de randonnée trop rapide mais aussi et surtout lors d’un passage à Courmayeur en Italie. Partis pour monter à l’Aiguille du midi en téléphérique avec ma petite femme un jour d’été 2012, le changement de temps lors de notre arrivée à Chamonix nous avait contraint à revoir nos plans : plus question de monter là-haut, le sommet était dans les nuages, nous avions alors décidé de prendre le tunnel du Mont-Blanc pour une petite escapade à Courmayeur, première ville d’Italie qui se situe juste de l’autre côté du tunnel. A la sortie du tunnel, nous avions eu l’agréable surprise de trouver le beau temps de l’autre côté des Alpes, nous avions donc profité pleinement de cette charmante petite ville pleine de touristes et…de pèlerins, à l’allure bizarre pour certains, mais assez familière pour moi : des randonneurs tout en sueur avec sacs à dos bien remplis, bâtons et chaussures de montagne, bref, toute la panoplie du parfait randonneur ou plutôt « trekkeur » car il s’agissait de marcheurs qui réalisaient le TMB…Un trekkeur est un randonneur qui marche pendant plusieurs jour en autonomie quasi complète (ou complète) afin de réaliser un circuit qu’il s’est définit à l’avance. Ces trekkeurs rencontrés dans les rues de Courmayeur m’ont donné cette envie de réaliser le TMB car plus qu’une aventure humaine, c’est également l’envie de découvrir de nouveaux paysages du Mont-Blanc coté Italien et coté Suisse. C’était également une manière de faire à ma façon le parcours de l’UTMB, l’Ultra Trail du Mont-Blanc, course mythique au départ et à l’arrivée de Chamonix après avoir fait le Tour du Massif mais sans aucune « escale » dans un quelconque refuge…Toute la différence entre un trailer, que je suis également, et un trekkeur est résumée ainsi : le trekkeur marche et prend le temps d’admirer les paysages, le traileur court…quand il peut…mais ne peut pas profiter pleinement de ces mêmes paysages car il fait une course et doit surtout faire plus attention où il prend ses appuis en courant !

L’idée de faire le TMB a donc germé progressivement et s’est donc transformée en objectif pour 2015, l’année de mes 50 ans.

Mais ce « cadeau » que je voulais me faire, je voulais l’entreprendre avec d’autres afin de le partager car c’est également dans le regard des autres et de leur émerveillement que l’on prend du plaisir…

Après en avoir parlé à certaines personnes « sportives » de mon entourage, aucune réponse positive, mon objectif de faire ce TMB en 7 jours seulement (avec des étapes quotidiennes moyennes comprises entre 20 et 30 km et 1500 m de dénivelé) les auront découragés, sans doute par appréhension de ne pas pouvoir suivre ce rythme. Tant pis, j’étais décidé à le faire seul s’il le fallait ! C’est alors que contre toute attente, quelqu’un s’est porté « volontaire »…mon fils Quentin…Me viennent alors de multiples questions : Trop jeune ? Assez entraîné pour des efforts dans la durée ?

Même s’il est sportif et aguerri aux randonnées en montagne, nous faisons chaque été des sorties ensemble, l’effort est différent cette fois-ci, il s’agit d’enchaîner sur 7 jours les efforts qu’il a l’habitude de faire sur 1 ou 2 journées maximum…

Passé ces interrogations, je me dis « pourquoi pas », outre l’occasion de partager quelque chose d’encore plus fort entre nous, ne serait-ce pas également pour lui un super cadeau l’année de ses 20 ans ?

C’est décidé, nous ferons ce TMB ensemble, la date de départ est fixée à début août, première semaine de mes vacances estivales.

Nous avions programmé des sorties d’entrainement en montagne à partir de mai afin de monter « crescendo » dans la durée et la difficulté jusqu’à mi-juillet pour un week-end de 2 à 3 jours en Vanoise pour le tour des Glaciers.

Si les premières sorties d’entrainement se sont déroulées comme prévu, avec l’ascension du Moucherotte et du Pic St Michel au départ de St Nizier dans le massif du Vercors en mai (distance aller/retour 26 km et 1530 m D+), de l’ascension de la Dent de Crolles et des Lances de Malissard en Chartreuse en juin au départ du col de Marcieu (27 km aller/retour et 2220 m D+), les sorties de juillet furent plus laborieuses à effectuer car Quentin travaillait dans un parc d’attraction avec des journées de travail « à la carte », week-end compris, avec une planification à la semaine…Nos disponibilités respectives ne nous ont donc permis d’effectuer qu’une seule sortie ensemble en juillet, mais au lieu du tour des glaciers de la Vanoise, nous avons seulement enchainé une « petite » rando Bastille - Mt St Eynard le 12 juillet (19,5 km aller/retour et 1400 mD+) puis une grosse rando dans le massif de Belledonne le 13 juillet (33 km et 3000 D+). Nous avons ensuite effectué des sorties séparément, randos glaciaires pour moi les week-ends et randos classiques pour Quentin les jours où il ne travaillait pas.

Côté organisation, la réservation des refuges fut également un « travail » important à réaliser car de ces réservations dépendaient la longueur et durée de chaque étape...Certains refuges étant déjà complets lors de mes demandes de réservation, côté italien notamment, cela ne favorisa pas une répartition équilibrée des étapes en terme de kilométrage.

En anecdote, nous avons même failli dormir en dortoir simple en Suisse, annexe de l’auberge du Mont-Blanc initialement prévue mais complète au moment de réserver, avec aucune possibilité de manger un repas chaud ni de nous doucher…A l’issue d’une des étapes les plus longues de notre TMB, pas idéal pour repartir le lendemain ! Heureusement, 2 places se sont libérées dans l’auberge quelques jours avant notre départ…

Samedi 1° août - Veille du départ -

 

Ça y est, nous sommes en vacances, journée passée à finaliser les dernières courses, entre salades de riz et de pâtes, pain grillé « tout prêt », la gestion des repas du midi fut au cœur de mes préoccupations : on ne met pas 7 jours de repas aussi facilement dans 1 sac à dos où il doit aussi y avoir tous les vêtements, l’eau (3 litres chacun), le drap de couchage, accessoires de bouche, d’hygiène, de secours, lampe frontale, jumelles, appareil photo avec plusieurs jeux de piles (anecdote à suivre…),…et bien d’autres accessoires indispensables !

J’avais donc établi une checklist qui nous a permis de ne rien oublier, la soirée du samedi fut consacrée à tout rassembler sur la table du salon et à tout faire rentrer dans les sacs…et ce ne fut pas aussi facile que cela !! Au final, un sac de 18,5 kg pour moi et 15,5 kg pour Quentin, son sac ne lui permettant pas d’en mettre plus que le mien car moins volumineux, j’ai donc récupéré les jumelles, l’appareil photo, la pharmacie, et autres cookies (fabrication maison-merci Isa !), fruits secs, chocolat,…bref de quoi justifier les 3 kg supplémentaires.

Autre élément très important mais pour lequel on ne peut rien changer, la météo…Ce samedi avait été plutôt maussade, surtout en montagne…En consultant le dernier bulletin météo de Chamonix, il annonçait du beau temps avec possibilités d’orage en fin de semaine, une très bonne nouvelle donc ! Faire un TMB sous la pluie, je n’imaginais même pas la galère, le plaisir est inversement proportionnel à celui pris lorsqu’il fait beau ! Nous sommes chanceux donc, il ne reste plus qu’une nuit avant le grand départ !

Le contenu de nos sacs à dos pour 1 semaine...il faut tout faire rentrer dans les sacs !

Le contenu de nos sacs à dos pour 1 semaine...il faut tout faire rentrer dans les sacs !

Dimanche 2 août - 1° JOUR -

 

Lever 6h30, j’avais prévu un réveil beaucoup plus matinal à l’origine mais le mauvais temps de la veille m’avait fait revoir ma position : l’évacuation du mauvais temps sur les frontières de l’Est risquait de laisser des nuages bas en fond de vallée sur les Alpes avec en prime un parcours « boueux », pas suffisamment séché par le soleil…Notre arrivée sur la vallée de Chamonix après 2 heures de route allait confirmer mes suppositions, la vallée était encore toute « ennuagée » ! Je décide donc de me rendre jusqu’à Chamonix puis de revenir aux Houches, notre lieu de départ, un peu plus tard, le temps pour nous de prendre un café sur la terrasse (encore trempée) d’un bar au centre de la ville.

Après notre petite incursion à Chamonix, direction Les Houches et sa gare, lieu de parking de ma voiture pendant…7 jours. Quelques photos avant le départ, il est 9h15, c’est parti !

Au programme de ce 1° jour, 26 km, 2200 m de D+ et 1500 m D-, avec 2 cols à passer avant de remonter le Val Montjoie via Les Contamines jusqu’à notre premier refuge, La Balme.

Parking des Houches, juste avant le départ de "notre" TMB
Parking des Houches, juste avant le départ de "notre" TMB

Parking des Houches, juste avant le départ de "notre" TMB

Le premier col, celui de la Voza à 1653 m d’altitude, a été passé à admirer le paysage qui se découvrait au fur et à mesure de notre ascension grâce également à la disparition progressive des nuages résiduels, grand beau temps ! Auparavant, nous avions longé la voie ferrée du TMB – Tramway du Mont Blanc- celui qui monte notamment les alpinistes au terminus, le Nid D’aigle, pour démarrer l’ascension du Mt Blanc par la voie « royale », que de souvenirs pour moi, qui l’avait emprunté 6 ans en arrière pour notre ascension avec mon frère le 26 juin 2009…

Pendant notre montée au col de Voza, devant glacier de Bionnassay
Pendant notre montée au col de Voza, devant glacier de Bionnassay
Pendant notre montée au col de Voza, devant glacier de Bionnassay

Pendant notre montée au col de Voza, devant glacier de Bionnassay

Direction le col du Tricot avec une descente, plus important que prévue, vers un pont suspendu qui enjambe le torrent de Bionnassay, l’eau descend tout droit du glacier du même nom. Quelques photos du passage de Quentin sur ce pont et puis remontée « en titubant » à la sortie du pont (sensation de tanguer comme sur le pont !) direction le col Tricot, que nous atteignons après une « bonne grimpée d’une heure», nous ne sommes pas seuls au sommet du col (2120 m), une horde de promeneurs en tous genre avec un groupe impressionnant de chinois dont certains sont masqués ( ?!) .

On décide alors de déjeuner mais on remonte un peu sur les hauteurs du col pour être tranquilles, ils sont tous agglutinés au col !

Entre col de de Voza et col Tricot, une mini passerelle himalayenne avec une superbe vue du glacier et torrent de Bionnassay - Au col Tricot où il y a foule !
Entre col de de Voza et col Tricot, une mini passerelle himalayenne avec une superbe vue du glacier et torrent de Bionnassay - Au col Tricot où il y a foule !
Entre col de de Voza et col Tricot, une mini passerelle himalayenne avec une superbe vue du glacier et torrent de Bionnassay - Au col Tricot où il y a foule !
Entre col de de Voza et col Tricot, une mini passerelle himalayenne avec une superbe vue du glacier et torrent de Bionnassay - Au col Tricot où il y a foule !
Entre col de de Voza et col Tricot, une mini passerelle himalayenne avec une superbe vue du glacier et torrent de Bionnassay - Au col Tricot où il y a foule !

Entre col de de Voza et col Tricot, une mini passerelle himalayenne avec une superbe vue du glacier et torrent de Bionnassay - Au col Tricot où il y a foule !

Pause déjeuner de 45’, on commence à alléger les sacs en vidant 2 boites de salade de riz…insignifiant pour le moment ! Quelques photos, c’est tellement beau désormais avec un soleil rayonnant et presque plus un seul nuage : le glacier de Bionnassay, les Dômes de Miage, notre itinéraire de descente et c’est parti pour la descente, assez rapide pour atteindre les chalets de Miage. On poursuit par l’ascension d’un raidillon qui nous conduit aux chalets du Truc puis on bascule dans la Val Montjoie où une longue, très longue, descente nous conduit au centre des contamines Montjoie. Il fait très chaud et une fontaine en bas de la descente nous permet de nous rafraichir et remplir nos poches à eau, quasiment vides. Une montée longue et progressive nous conduit à Notre dame de la Gorge, curiosité de cette étape, église de style Baroque qui date du 13° siècle. Superbe église avec décorations de couleur sur sa façade, pause ravitaillement et boisson puis c’est reparti.

Chalet de Miage après col Tricot (tout en haut)  - Notre Dame de la Gorge après les Contamine Montjoie
Chalet de Miage après col Tricot (tout en haut)  - Notre Dame de la Gorge après les Contamine Montjoie

Chalet de Miage après col Tricot (tout en haut) - Notre Dame de la Gorge après les Contamine Montjoie

 Montée très sèche de 800 m après cette église, voie romaine, qui nous emmène sur un sentier moins pentu en direction du refuge de Nant Borrant, que nous dépassons pour suivre la direction du refuge de la Balme, notre lieu d’arrivée…On aperçoit désormais le sommet du Val Montjoie qui débouche sur le col du Bonhomme, notre premier objectif du lendemain. La montée n’est pas très raide mais elle est longue, la chaleur de cette première journée associée à un sac plus lourd que d’habitude rend cette dernière ascension de la journée difficile mais le refuge est en vue, ça y est, on pose les sacs et on enlève définitivement les chaussures pour aujourd’hui ! Notre première étape, longue de 26 km (bien plus que prévu, j’ai dû faire une « boulette », aura duré 7h49’ en comptant tous les arrêts déjeuner, ravitaillement,…

Le Val Montjoie pendant notre ascension vers refuge de la Balme, au fond le col du Bonhomme, notre destination du lendemain - Refuge de la Balme
Le Val Montjoie pendant notre ascension vers refuge de la Balme, au fond le col du Bonhomme, notre destination du lendemain - Refuge de la Balme

Le Val Montjoie pendant notre ascension vers refuge de la Balme, au fond le col du Bonhomme, notre destination du lendemain - Refuge de la Balme

La gardienne du refuge nous montre notre dortoir, ou plutôt notre chambre, il a seulement 2x2 lits superposé dans la chambre. Et bien pour notre première nuit, notre privilège aura été de dormir seuls dans cette chambre ! Il y a une autre chose qui est très importante lorsque l’on arrive d’une étape du TMB…celle de s’assoir autour d’une bonne bière sur la terrasse du refuge, c’est ce que nous faisons et que nous ferons à chaque fin d’étape ! Inutile de décrire le bonheur que cela procure en plus du bienfait (reconnu) après un effort physique de ce type, à condition de ne pas en abuser bien sûr …

Le diner est aussi un grand moment de convivialité, tout le monde se retrouve à 19 h dans la salle à manger où nous sommes placés par les gardiens, c’est donc à chaque fois la surprise : avec qui va-t-on se retrouver et dans quelle langue allons-nous discuter ?? Car il faut savoir que le TMB est effectué par des randonneurs qui viennent du monde entier, la suite de ce récit le confirmera…

Pour ce premier diner en refuge, nous nous retrouvons avec un couple d’anglais, des Londoniens, qui sont partis la veille des Houches et qui s’arrêteront à Courmayeur car ils nous expliquent qu’ils ne peuvent pas faire le tour complet faute de temps mais aussi par manque de condition physique. Quentin essaye de parler dans la langue de Shakespeare mais il a du mal, il s’aperçoit qu’il est important de parler anglais qui est la langue la plus parlée par les étrangers, et pas question de parler français avec ce couple d’anglais qui ne connait que sa langue maternelle.

Notre diner aura été assez copieux avec la traditionnelle soupe « à volonté » suivie d’une polenta accompagnée de boulettes puis d’un morceau de tome de Savoie. Le dessert me surprendra, mais pas dans le bon sens : une pomme ! Jamais mangé de pomme en dessert dans un refuge…plutôt tartelette au gâteau divers mais une pomme…

Crépuscule au refuge de la Balme avant de s'endormir...

Crépuscule au refuge de la Balme avant de s'endormir...

Nous nous couchons vers 22 h sans avoir besoin de berceuse, d’autres étapes nous attendent, et bien plus difficiles que celle-ci, alors place à la récupération et rien de tel qu’une bonne nuit de sommeil.

Quentin dans sa "chambre particulière" , bonne nuit !

Quentin dans sa "chambre particulière" , bonne nuit !

Lundi 3 août - 2° JOUR -

 

Lever 7h30 pour Quentin, pour ma part, je suis réveillé depuis 6h30 mais j’ai passé une bonne nuit. Après un petit déjeuner copieux, nous voilà repartis pour cette 2° étape qui nous emmènera en Italie, au refuge Elisabeth Soldini. Auparavant, il faut monter le col du Bonhomme (2480 m) que nous connaissons déjà avec Quentin car nous l’avions monté coté Beaufortain l’année dernière pour un objectif qui sera le même pour nous, en première partie journée : La Tête Nord des Fours, qui culmine à 2756 m, le point le plus élevé de ce TMB ! Avant d’y arriver, petite halte au col du Bonhomme, afin de contempler une dernière fois le Val Montjoie que nous avions remonté hier, puis après une demi-heure de montée, passage à proximité du refuge du col de la Croix du Bonhomme.

Quelques images depuis le départ du refuge de la Balme jusqu'au col du Bonhomme
Quelques images depuis le départ du refuge de la Balme jusqu'au col du Bonhomme
Quelques images depuis le départ du refuge de la Balme jusqu'au col du Bonhomme
Quelques images depuis le départ du refuge de la Balme jusqu'au col du Bonhomme
Quelques images depuis le départ du refuge de la Balme jusqu'au col du Bonhomme
Quelques images depuis le départ du refuge de la Balme jusqu'au col du Bonhomme

Quelques images depuis le départ du refuge de la Balme jusqu'au col du Bonhomme

Montée assez raide au col des Fours, où nous reviendrons après l’ascension de la Tête Nord des Fours…La Tête Nord des Fours n’est pas directement sur la route du TMB mais nous ne pouvons nous empêcher d’y aller tant les paysages visibles depuis ce sommet sont impressionnants ! Il ne faut en plus qu’une demi-heure pour y arriver depuis le col des Fours et la météo est parfaite…Nous ne serons pas déçus du détour…Pas un seul nuage pour contempler tous les sommets des massifs du Beaufortain, de la Vanoise, du Mont Blanc, Grand Combin, Mont Rose, Cervin, et même Belledonne, Grandes Rousses…la liste est longue ! Une superbe table d’orientation est placée au sommet pour identifier tous les sommets et nous nous régalons. Cerise sur le gâteau, un petit troupeau de bouquetins, qui arrivent de nulle part, sont juste en contrebas de notre position, ils ne semblent pas très effarouchés et nous en profitons pour prendre des photos avec les lacs du Jovet en arrière-plan, magnifique ! La particularité de ce sommet est qu’il est un véritable belvédère sur le Mont Blanc, un des plus beau de ce TMB, avec les dômes de Miage, l’aiguille de Bionnassay et tout l’itinéraire d’ascension du Mont Blanc par la voie royale, celle du Gouter, qui a un nouveau refuge. Au vu de la canicule qui a sévi en juillet, ce refuge a d’ailleurs été fermé quelques jours pour dissuader les alpinistes de monter par cette voie, tant les chutes de pierre dans le couloir du Gouter étaient nombreuses ! Ce « couloir de la mort » comme il est appelé par les alpinistes a bien justifié son nom cette année (comme en 2003, grande année de canicule également), quelques alpinistes y auront laissé leur vie…Mais le Mont Blanc a aussi un « coté Italien », appelé Mont Blanc de Courmayeur (4748 m), que nous visualisons parfaitement de notre belvédère et que nous continuerons à voir pendant toutes nos étapes côté Italien…

Photos prises depuis Tête Nord des Fours et  col des Fours
Photos prises depuis Tête Nord des Fours et  col des Fours
Photos prises depuis Tête Nord des Fours et  col des Fours
Photos prises depuis Tête Nord des Fours et  col des Fours
Photos prises depuis Tête Nord des Fours et  col des Fours
Photos prises depuis Tête Nord des Fours et  col des Fours
Photos prises depuis Tête Nord des Fours et  col des Fours
Photos prises depuis Tête Nord des Fours et  col des Fours
Photos prises depuis Tête Nord des Fours et  col des Fours

Photos prises depuis Tête Nord des Fours et col des Fours

Après un long moment passé à Tête Nord des Fours, nous redescendons au col des Fours pour descendre à la Ville des Glaciers, 875 m plus bas…Nous basculons dans une nouvelle vallée, que nous remontons après avoir atteint la villes des Glaciers (1790 m), pour atteindre le chalet refuge des Montets, au pied du col de la Seigne (2516 m). Avant de monter ce col, nous décidons de déjeuner juste en face du chalet refuge afin de garder une certaine tranquillité, la majorité des randonneurs stoppant leur effort pour leur pose déjeuner au chalet refuge. Nous commençons d’ailleurs à repérer les randonneurs qui font le TMB, nous retrouvons notre couple d’Anglais qui arrive 1 bonne heure après notre arrêt déjeuner, un groupe de cinq espagnols que nous avions doublé au col du bonhomme mais qui repartent avant nous et puis un Japonais, seul, qui a vraiment l’air d’en baver mais qui repart également avant nous…Il faut dire que nous avons pris notre temps pour déjeuner, 1h10 d’arrêt ! Mais nous savourons tellement ces instants avec devant nous un décor de rêve : Aiguille des Glaciers, glacier des Glaciers, Mont Blanc de Courmayeur,…Nous repartons pour l’ascension de ce col mythique marquant la frontière entre la France et l’Italie, nous passons le groupe d’espagnols, décidément, la partie « je te double/tu me rattrapes » va durer ! Plus haut, notre Japonais semble vraiment très fatigué et notre cadence de montée ne lui laisse aucune chance… Nous arrivons au col sous une chaleur impressionnante pour cette altitude mais la vue « de l’autre côté du col » nous fait vite oublier la fatigue et la chaleur ! C’est toujours très excitant d’arriver tout en haut d’un col sans savoir ce que nous allons découvrir de l’autre côté…

Et bien c’est la vallée de La Lée Blanche, c’est l’Italie, ce sont les glaciers de Miage, d’Estellette, de la Lée Blanche et toujours le Mont Blanc mais sous un angle encore inconnu pour moi : Superbe, géant, magnifique, pas assez de superlatifs pour décrire ces paysages…encore une séance photos, nous resterons 25 minutes au col pour en profiter au maximum ! Et puis comme c’est notre dernier col de la journée, nous savourons cet instant.

Entre chalet refuge des Montets et au col de la Seigne
Entre chalet refuge des Montets et au col de la Seigne
Entre chalet refuge des Montets et au col de la Seigne
Entre chalet refuge des Montets et au col de la Seigne
Entre chalet refuge des Montets et au col de la Seigne
Entre chalet refuge des Montets et au col de la Seigne
Entre chalet refuge des Montets et au col de la Seigne
Entre chalet refuge des Montets et au col de la Seigne
Entre chalet refuge des Montets et au col de la Seigne

Entre chalet refuge des Montets et au col de la Seigne

Il faut  redescendre, il nous reste 330 mètres de dénivelé négatif pour atteindre notre refuge, Elisabeth Soldini (2185 m), femme italienne pionnière en alpinisme, morte en montagne.

Nous arrivons finalement au refuge à 16h35, notre étape aura duré 8h20 et nous aurons fait au total 22,5 km, 1900 mètres de dénivelé positif et 1410 m de dénivelé négatif.

Avant l'arrivée au refuge Elisabeth Soldini, vallon de la Lée Blanche
Avant l'arrivée au refuge Elisabeth Soldini, vallon de la Lée Blanche

Avant l'arrivée au refuge Elisabeth Soldini, vallon de la Lée Blanche

Refuge Elisabeth Soldini

Refuge Elisabeth Soldini

Le refuge Elisabeth Soldini est magnifique, tout en pierre et posé au pied d’un éperon rocher entouré de glaciers et de torrents, nous prenons notre traditionnelle bière sur la terrasse même si le vent, assez violent, nous fait bien ressentir que nous sommes au-delà de 2000 mètres d’altitude…Des photos de ce cadre somptueux et… de nos verres de bière qui sont assez originaux avec en arrière-plan le glacier de la Lée Blanche et son torrent.

Au refuge Elisabeth Soldini dans un cadre idyllique !
Au refuge Elisabeth Soldini dans un cadre idyllique !Au refuge Elisabeth Soldini dans un cadre idyllique !
Au refuge Elisabeth Soldini dans un cadre idyllique !Au refuge Elisabeth Soldini dans un cadre idyllique !

Au refuge Elisabeth Soldini dans un cadre idyllique !

 Nous ne serons pas seuls cette fois ci dans le dortoir mais il reste à taille humaine puisque nous ne sommes que sept. c’est le caractère « exigüe » de cette chambre qui est remarquable : 3 lits superposés et 1 lit « tiroir » où le randonneur (généralement le dernier arrivé !) dormira au pied des 2 lits superposés. Nous retrouvons nos « compagnons de route », les espagnols, le couple d’anglais et le Japonais qui arrivent progressivement au refuge. Avant le diner, nous voulons nous doucher et bien en Italie, on se douche avec de l’eau froide sinon il faut payer 2€ le jeton pour...4 minutes d’eau chaude ! Ou comment se faire facilement quelques centaines d’Euros par jour, car on n’hésite pas longtemps entre une douche glacée et une douche chaude, enfin, il faut faire très vite ! Quentin n’aura pas fait assez vite et il finira le rinçage par de l’eau froide, c’est bon pour la récupération sur les muscles fatigués mais très désagréable coté sensation…Le diner est à 19 h mais il y tellement de monde, refuge complet, que nous ferons partie du 2° tour, soit un horaire de diner à 20h15. Cette fois-ci, nous serons à table avec deux couples, un « papy » parisien avec sa fille et une mère, également avec sa fille. Le papy n’a pas l’air très entrainé pour faire le TMB même s’il a l’habitude de séjourner dans les Alpes, plutôt en mode touriste…Ils n’ont pas pour objectif de faire le tour complet, ils pensent arrêter avant de basculer en Suisse, au pied du Grand col Ferret. Ils sont assez impressionnés, comme beaucoup par ailleurs, lorsque nous leur indiquons que nous ferons le TMB en 7 jours. Coté menu, ce sera tartine de fromage, rizzoto à volonté (excellent) puis par la suite, et à notre grande surprise, un autre plat garni de pommes de terre/haricots et 2 tranches de filet de porc, très copieux ! Un brownie au chocolat avec crème chantilly en dessert…Nous ressortons du diner repus, il ne nous reste qu’à nous coucher car il se fait tard, à peine le temps de prendre le coucher de soleil et nous voilà au lit.

Mardi 4 août - 3° JOUR -

 

Lever « matinal » pour moi, 6h30, je veux prendre lever du soleil sur les glaciers et sur la vallée et le lac Combal, au fond de cette vallée que nous allons descendre au début de cette étape. Quand je sors du refuge, l’air est vivifiant et le soleil fait son apparition, léchant tout d’abord les sommets, l’aiguille de Tré la Tête et l’Aiguille des Glaciers, que je m’empresse de photographier, puis il embrase progressivement les glaciers puis toute la vallée, provoquant des éclats de lumière somptueux sur le lac Combal tout au fond de cette vallée.

Lever de soleil sur le vallon de la Lée Blanche depuis refuge

Lever de soleil sur le vallon de la Lée Blanche depuis refuge

Lever de soleil sur glacier de la Lée Blanche
Lever de soleil sur glacier de la Lée Blanche

Lever de soleil sur glacier de la Lée Blanche

Je réveille Quentin à 7h30 puis après notre traditionnel petit déjeuner, nous voilà partis pour ce 3° jour de rando qui nous emmènera au refuge Bertone en passant par Courmayeur, ville italienne frontière à la sortie du tunnel du Mont-Blanc…

Quentin avant le départ du refuge Soldini

Quentin avant le départ du refuge Soldini

Nous descendons le vallon de la Lée Blanche par un large sentier pour arriver au pont qui enjambe le lac Combal, les photos que nous prenons depuis ce fond de vallon montre l'immensité de cette vallée ! Nous avons un visuel sur tout notre itinéraire de descente du matin mais nous voyons aussi le col de la Seigne descendu la veille... Le refuge Elisabeth Soldini est visible, au pied de l'éperon rocheux au loin, mais il faut vraiment avoir de bons yeux pour le voir !!

Fond de vallon de la Lée Blanche vers pont du Lac Combal
Fond de vallon de la Lée Blanche vers pont du Lac Combal
Fond de vallon de la Lée Blanche vers pont du Lac Combal
Fond de vallon de la Lée Blanche vers pont du Lac Combal

Fond de vallon de la Lée Blanche vers pont du Lac Combal

Photo "Carte Postale" du vallon de la Lée Blanche jusqu'au col de la Seigne depuis lac Combal

Photo "Carte Postale" du vallon de la Lée Blanche jusqu'au col de la Seigne depuis lac Combal

Nous effectuons ensuite un aller-retour vers le « Jardin du Miage », à proximité du lac Combal (1975m) . Ce « jardin » est en fait un lac glaciaire, qui s’est formé autour de l’immense glacier de Miage, le plus grand du versant italien du Massif du Mont-Blanc. Ce glacier se divise en deux lobes qui se referment comme pour embrasser une petite zone centrale laissée libre par le glacier, c’est le jardin du Miage. Surplombé par l’impressionnante Aiguille Noire de Peuterey, le glacier déverse en permanence des blocs de glace dans le lac qui prennent l’allure de petits icebergs flottants avant de s’évanouir dans le lac, spectacle surprenant ! 

Le jardin de Miage et son lac en coeur à proximité
Le jardin de Miage et son lac en coeur à proximité
Le jardin de Miage et son lac en coeur à proximité
Le jardin de Miage et son lac en coeur à proximité

Le jardin de Miage et son lac en coeur à proximité

Nous revenons sur notre sentier et débutons une longue ascension vers le chalet de l’Arp-Vieille supérieure (2303 m) où nous doublons nos « compagnons » habituels qui, eux, n’ont pas fait le détour au « jardin du Miage », quel dommage, ils ont raté quelque chose. Le beau temps de la matinée fait place désormais à un ciel chargé de nuages, nous faisons une pause vers l’arête Nord du Mont Favre (2430 m), point culminant de notre première partie de rando avant de redescendre sur Courmayeur. Le vent glacial nous contraint de sortir le coupe-vent mais ne nous empêche pas de faire de sublimes photos de la Dent du Géant, des Grandes Jorasses, de l’immense Glacier de Miage qui, d’ici nous dévoile sa forme en deux lobes décrite plus haut dans mon récit. Nous voyons également la vallée de la Lée Blanche et au loin le col de la Seigne ainsi que le refuge Elisabeth Soldini au pied d’un décor somptueux de glaciers et sommets abrupts.

Glacier de Miage et Grandes Jorasses pendant montée chalet de l'Arp vieille sup
Glacier de Miage et Grandes Jorasses pendant montée chalet de l'Arp vieille sup
Glacier de Miage et Grandes Jorasses pendant montée chalet de l'Arp vieille sup
Glacier de Miage et Grandes Jorasses pendant montée chalet de l'Arp vieille sup

Glacier de Miage et Grandes Jorasses pendant montée chalet de l'Arp vieille sup

Nous repartons pour une descente continue vers le lac Checrouit (2165 m) d'où nous prenons également de belles photos des glaciers environnants

Au col Chécrouit
Au col Chécrouit
Au col Chécrouit

Au col Chécrouit

Nous apercevons enfin Courmayeur tout en bas de la vallée en arrivant au refuge de Maison Vieille (1956 m) d’où arrive un flot continu de touristes grâce à un télésiège reliant Courmayeur et ce refuge mais avec 730 m de dénivelé entre les deux. L’idée de prendre le télésiège ne nous effleure même pas, même si la météo semble se dégrader avec de gros nuages noirs au-dessus de nos têtes, on apprendra que certains se sont laissés tenter mais j’y reviendrais plus tard…

Refuge de maison Vieille et Courmayeur depuis ce refuge
Refuge de maison Vieille et Courmayeur depuis ce refuge

Refuge de maison Vieille et Courmayeur depuis ce refuge

Nous entamons une descente par un sentier sympathique et en pente douce sur Courmayeur mais au fur et à mesure de cette descente, la pente a augmenté de manière spectaculaire pour se terminer via ferrata à certains endroits ! Je n’aurais pas voulu la descendre par temps humide celle-ci, nous avons bien failli nous mouiller pourtant, au terme de cette descente assez pénible, le ciel s’assombrissait de plus en plus.

Mais ce n’est pas encore Courmayeur, nous arrivons à Dolonne, charmante petite bourgade que nous traversons entièrement avant de rejoindre le centre de Courmayeur (1226 m). Je ne peux m’empêcher de repenser à notre périple avec ma petite femme 3 ans plus tôt, celui même qui m’avait donné envie de faire le TMB en voyant déambuler « des randonneurs tout en sueur avec sacs à dos bien remplis » alors que j’étais en mode touriste…Ces mêmes touristes que je croise désormais et qui me voient déambuler de la même façon, mais avec quelle fierté ! Le temps est venu de déjeuner et je ne peux résister de proposer à mon fils de déjeuner en ville, non pas avec nos boites de salades de pates habituelles mais en terrasse d’un restaurant du centre-ville…L’idée de manger un bon plat chaud, une spécialité italienne de préférence nous conduit donc à nous assoir en terrasse et cela tombe bien car une petite pluie commence à tomber, nous serons à l’abri !

Heureusement que cette pluie n’est pas arrivée plus tôt, lorsque nous descendions, quand je pense à tous ceux qui sont en train de la descendre…Notre déjeuner est parfait, je savoure un plat de spaghettis aux fruits de mer tandis que Quentin a jeté son dévolu sur un plat de gnocchis, à tomber par terre ! Puis après un tiramisu pour Quentin et une crème caramel pour moi, nous voulons prendre un « vrai café italien », dont nous nous souviendrons longtemps : un « fond de tasse » que l’on ose même pas sucrer (au départ) mais qui est tellement fort que l’on finit bien par le faire, il n’y a qu’en Italie que l’on boit cela…j’en aurais bien pris 2 ou 3 pour en profiter pleinement…Le temps de déjeuner et le temps a changé, fini la pluie, qui aura duré que quelques minutes, retour du soleil. Nous repartons rassasiés et après quelques photos devant le très joli bureau des guides de Courmayeur, on entame notre dernière montée vers le refuge Bertone (1989 m), il nous faut remonter pour cela 760 mètres de dénivelé positif. 

Courmayeur et sa  maison des guides
Courmayeur et sa  maison des guides

Courmayeur et sa maison des guides

Le soleil est revenu et avec lui la chaleur également, les premiers mètres sont pénibles car outre la digestion, il faut gérer l’arrêt d’une heure et quart qui nous a « refroidis » musculairement, il faut remettre les machines en route ! La pente augmente au fur et à mesure que nous avançons, dans une épaisse forêt, tout en appréciant l’ombre qu’elle procure. Nous avalons finalement les 760 m de dénivelé en 1h 15, trempés de sueur à l’arrivée mais heureux d’en terminer tout de même. Cette étape aura été l’une des plus courte en distance (22.8 km) et en dénivelé positive (1450 m) pour une durée totale de 7h 18’. Cette fois-ci, nous ne prenons pas tout de suite notre bière « réparatrice » mais nous nous installons sur des chaises pliantes situées en balcon sur la vallée de Courmayeur que nous dominons désormais, perchés à près de 2000 m d’altitude. Il faut également étendre nos vêtements trempés par la sueur produite pendant notre montée « express ». Séquence photos et il ne nous reste plus qu’à attendre nos compagnons de rando qui finissent tous par arriver progressivement, ils ont dû également faire une halte à Courmayeur avant de monter…

Vue de la vallée de Courmayeur et Mont Chetif depuis refuge Bertone
Vue de la vallée de Courmayeur et Mont Chetif depuis refuge Bertone
Vue de la vallée de Courmayeur et Mont Chetif depuis refuge Bertone

Vue de la vallée de Courmayeur et Mont Chetif depuis refuge Bertone

Nous prenons ensuite notre bière, notre douche d’eau chaude « à 2 € chacun » et puis nous attendons le diner, avec au menu un bon plat de pennes en entrée (bienvenue en Italie…), suivi par un gâteau de polenta recouvert de fromage associé à une daube en sauce délicieuse ! Le dessert sera tout aussi délicieux, une tarte avec confiture de myrtille…Coté voisins de table, nous sommes avec des allemands qui ne savent pas parler anglais ni français (bizarre, je pensais que tous les allemands savaient parler l’anglais), je ne peux donc pas échanger le moindre mot avec eux, c’est Quentin qui arrive à discuter « un peu » avec eux car il a fait quelques années d’allemand au collège puis au lycée. Il ne me reste pas grand-chose de mes 2 années d’Allemand au collège, il y a …36 ans de cela ! Aucune discussion possible avec eux et j’avoue que c’est assez frustrant…mais bon, Quentin s’en est bien sorti visiblement même s’il m’avouera que comme l’Anglais, il lui manque la pratique de l’oral. La fin de la soirée se terminera sur les hauteurs au-dessus du refuge face au Mont Blanc et toute sa chaine « côté italien », je ne veux pas rater le coucher de soleil…Les nuages persistants sur les sommets me font douter sur la réussite de ces photos mais ils finiront cependant par disparaitre (sauf sur la cime de la Dent du Géant qui restera bouchée) et je prends de multiples clichés, que c’est beau !

Féérie de lumière avec le soleil qui joue "à cache-cache" avec les nuages sur les sommets !
Féérie de lumière avec le soleil qui joue "à cache-cache" avec les nuages sur les sommets !
Féérie de lumière avec le soleil qui joue "à cache-cache" avec les nuages sur les sommets !
Féérie de lumière avec le soleil qui joue "à cache-cache" avec les nuages sur les sommets !
Féérie de lumière avec le soleil qui joue "à cache-cache" avec les nuages sur les sommets !
Féérie de lumière avec le soleil qui joue "à cache-cache" avec les nuages sur les sommets !
Féérie de lumière avec le soleil qui joue "à cache-cache" avec les nuages sur les sommets !

Féérie de lumière avec le soleil qui joue "à cache-cache" avec les nuages sur les sommets !

La nuit sera moins calme que d’habitude, nous sommes dans un dortoir beaucoup plus grand (environ 40 personnes) et outre les odeurs qui obligeront la gardienne à venir enlever les chaussures de montagne des randonneurs du dortoir (!), ce sont bien évidemment les ronflements mais aussi, fait plus inhabituel, les voix d’enfants qui auront fait des cauchemars… Heureusement que je suis équipé de boules quiès !

Mercredi 5 août - 4° JOUR -

 

Réveil 6h15 pour un rendez-vous avec le lever du soleil au même endroit que la veille mais ce matin, pas un nuage dans le ciel, une clarté exceptionnelle et tous les sommets attendant leur « allumage » par le soleil. Il ne tarde pas, il commence par éclairer le sommet du Mont-Blanc, puis celui de Courmayeur, les couleurs sont superbes, un rouge vif virant progressivement au rose puis au jaune…C’est au tour de la Dent du Géant, bien visible ce matin, des Grandes Jorasses et des glaciers qui descendent de ces sommets mythiques, je mitraille avec mon appareil photo mais il faut faire vite, l’évolution des couleurs est impressionnante et le rose finit par laisser place au jaune. Je ne suis bien sûr pas seul devant ce « balcon du Mont Blanc », le couple mère/fille rencontré l’avant-veille est présent, de même le papy parisien avec sa fille, nous redescendons tous au refuge, émerveillés par ce spectacle que seuls les « lève tôt » auront pu admirer…

Lever de soleil magique sur Mt Blanc, Dent du Géant, Grandes Jorasses, Mont Chétif,...depuis les hauteurs du refuge Bertone
Lever de soleil magique sur Mt Blanc, Dent du Géant, Grandes Jorasses, Mont Chétif,...depuis les hauteurs du refuge Bertone
Lever de soleil magique sur Mt Blanc, Dent du Géant, Grandes Jorasses, Mont Chétif,...depuis les hauteurs du refuge Bertone
Lever de soleil magique sur Mt Blanc, Dent du Géant, Grandes Jorasses, Mont Chétif,...depuis les hauteurs du refuge Bertone
Lever de soleil magique sur Mt Blanc, Dent du Géant, Grandes Jorasses, Mont Chétif,...depuis les hauteurs du refuge Bertone
Lever de soleil magique sur Mt Blanc, Dent du Géant, Grandes Jorasses, Mont Chétif,...depuis les hauteurs du refuge Bertone
Lever de soleil magique sur Mt Blanc, Dent du Géant, Grandes Jorasses, Mont Chétif,...depuis les hauteurs du refuge Bertone
Lever de soleil magique sur Mt Blanc, Dent du Géant, Grandes Jorasses, Mont Chétif,...depuis les hauteurs du refuge Bertone
Lever de soleil magique sur Mt Blanc, Dent du Géant, Grandes Jorasses, Mont Chétif,...depuis les hauteurs du refuge Bertone
Lever de soleil magique sur Mt Blanc, Dent du Géant, Grandes Jorasses, Mont Chétif,...depuis les hauteurs du refuge Bertone
Lever de soleil magique sur Mt Blanc, Dent du Géant, Grandes Jorasses, Mont Chétif,...depuis les hauteurs du refuge Bertone

Lever de soleil magique sur Mt Blanc, Dent du Géant, Grandes Jorasses, Mont Chétif,...depuis les hauteurs du refuge Bertone

Réveil pour Quentin et après un bon petit déjeuner, place à une étape beaucoup plus longue, avec en point d’orgue l’ascension du Grand Col Ferret, marquant la frontière entre l’Italie et la Suisse, nous dormirons donc en Suisse a l’issue de cette nouvelle journée.

Nous attaquons cette étape par une montée très raide au-dessus du refuge afin d’évoluer sur des crêtes du Mont de la Saxe

Quentin a déjà très chaud pour ce début de journée sur crêtes du Mont de Saxe !
Quentin a déjà très chaud pour ce début de journée sur crêtes du Mont de Saxe !
Quentin a déjà très chaud pour ce début de journée sur crêtes du Mont de Saxe !
Quentin a déjà très chaud pour ce début de journée sur crêtes du Mont de Saxe !

Quentin a déjà très chaud pour ce début de journée sur crêtes du Mont de Saxe !

Après 1h30 de marche, arrivée à la Tête Bernada (2534 m). Nous faisons une pause photos devant un belvédère encore fabuleux devant les Grandes Jorasses et les glaciers qui en descendent côté italien puis nous enchainons avec la Tête de la Tronche (2584 m) avant de redescendre au col Sapin, 150 m plus bas. 

Depuis Tête Bernada, Tête de la Tronche, Col Sapin
Depuis Tête Bernada, Tête de la Tronche, Col Sapin
Depuis Tête Bernada, Tête de la Tronche, Col Sapin
Depuis Tête Bernada, Tête de la Tronche, Col Sapin
Depuis Tête Bernada, Tête de la Tronche, Col Sapin
Depuis Tête Bernada, Tête de la Tronche, Col Sapin
Depuis Tête Bernada, Tête de la Tronche, Col Sapin
Depuis Tête Bernada, Tête de la Tronche, Col Sapin

Depuis Tête Bernada, Tête de la Tronche, Col Sapin

Nous repartons à la montée en direction du col d’Entre deux sauts (2524 m) qui va déboucher sur le vallon de Malatra, la descente de ce vallon nous conduit juste au-dessus du refuge Bonati, que l’on évitera via un sentier en balcon.

Grandes Jorasses depuis col d'Entre deux Sauts

Grandes Jorasses depuis col d'Entre deux Sauts

 Au terme d’une longue progression en balcon et d’une descente interminable, nous arrivons enfin à Arnuva (1776 m) en fond du Val Ferret italien où une pause bien méritée s’impose avant d’attaquer la montée au refuge Elena et prendre notre déjeuner.

Pendant descente dans vallon de Malatra vers Arnuva : Val Ferret italien jusqu'au col de la Seigne !
Pendant descente dans vallon de Malatra vers Arnuva : Val Ferret italien jusqu'au col de la Seigne !
Pendant descente dans vallon de Malatra vers Arnuva : Val Ferret italien jusqu'au col de la Seigne !
Pendant descente dans vallon de Malatra vers Arnuva : Val Ferret italien jusqu'au col de la Seigne !
Pendant descente dans vallon de Malatra vers Arnuva : Val Ferret italien jusqu'au col de la Seigne !
Pendant descente dans vallon de Malatra vers Arnuva : Val Ferret italien jusqu'au col de la Seigne !
Pendant descente dans vallon de Malatra vers Arnuva : Val Ferret italien jusqu'au col de la Seigne !
Pendant descente dans vallon de Malatra vers Arnuva : Val Ferret italien jusqu'au col de la Seigne !
Pendant descente dans vallon de Malatra vers Arnuva : Val Ferret italien jusqu'au col de la Seigne !

Pendant descente dans vallon de Malatra vers Arnuva : Val Ferret italien jusqu'au col de la Seigne !

Nous retrouvons « la civilisation » avec un camping et des voitures partout…il fait très chaud et la montée au refuge Elena se fait sans abri du soleil qui tape très fort. Nous sommes très heureux d’arriver au refuge et nous nous installons juste en face pour une grosse pause déjeuner (1h24’!) puis nous descendons au refuge pour prendre un café, c’est un véritable « restaurant pour touristes » grâce à son accessibilité en voiture, non loin de notre dernière halte à Arnuva.

Quentin au refuge Elena
Quentin au refuge Elena

Quentin au refuge Elena

Puis il faut repartir, on s’attaque à un autre col mythique de ce TMB, le Grand Col Ferret (2537 m), qui va nous faire changer de pays au sommet, col frontière entre l’Italie et la Suisse. Nous avons 483 m de dénivelée, il fait chaud mais l’ascension est soutenue, au bout de 44 minutes, nous apercevons le sommet, et avant celui-ci, je montre à Quentin 2 vététistes qui montent avec leur VTT sur le dos ! Certainement pas très confortable, d’habitude, ils le font rouler à côté d’eux, mais sur le dos, c’est bien la première fois que je voyais cela !

Pendant la montée vers le Grand Col Ferret
Pendant la montée vers le Grand Col Ferret

Pendant la montée vers le Grand Col Ferret

 

Nous arrivons au col et toujours cette excitation de découvrir « l’autre côté », renforcée par l’idée de basculer sur notre 3° pays de ce périple… Au sommet, une vue magnifique mais honnêtement un peu déçu de ne pas apercevoir plus de sommets…Je pensais voir tous les 4000 du Mont Rose, le Cervin, le Grand Combin,…et bien ce sera « seulement » ce dernier qui est certes très joli mais pas de Mt Rose ni de Cervin…La vue est cependant très impressionnante, nous pouvons voir quasiment tout notre parcours depuis que nous avons basculé en Italie car le col de la Seigne est visible tout au fond de la vallée de la Lée Blanche avec toujours l’immense glacier de Miage et ses 2 lobes.

Quentin arrive au col frontière Italo-Suisse et la vue de tout notre itinéraire coté Italien est visible depuis le col de la Seigne au fond  !
Quentin arrive au col frontière Italo-Suisse et la vue de tout notre itinéraire coté Italien est visible depuis le col de la Seigne au fond  !

Quentin arrive au col frontière Italo-Suisse et la vue de tout notre itinéraire coté Italien est visible depuis le col de la Seigne au fond !

Nous passons 35 minutes au col, on enchaine les photos depuis le col mais aussi en remontant de chaque côté de ce col où nous prenons des pauses sur des rochers surplombant le vide, de multiples glaciers (Pré Bar, Triolet, Dolent,…). Je fais remarquer à Quentin un sommet emblématique de ce TMB, il s’agit du Mont Dolent (3823 m) qui a une particularité unique : les frontières des trois pays traversés (France-Italie-Suisse) se rejoignent au sommet !

Me voici devant le Mont Dolent, sommet frontière des 3 pays ; France-Italie-Suisse ; Zoom sur ce sommet emblématique du massif du Mont Blanc
Me voici devant le Mont Dolent, sommet frontière des 3 pays ; France-Italie-Suisse ; Zoom sur ce sommet emblématique du massif du Mont Blanc

Me voici devant le Mont Dolent, sommet frontière des 3 pays ; France-Italie-Suisse ; Zoom sur ce sommet emblématique du massif du Mont Blanc

Petit diaporama de toutes les photos prises pendant ces 35 minutes passées à contempler et admirer ces paysages somptueux...

Tour du MONT-BLANC
Tour du MONT-BLANC
Tour du MONT-BLANC
Tour du MONT-BLANC
Tour du MONT-BLANC
Tour du MONT-BLANC
Tour du MONT-BLANC
Tour du MONT-BLANC
Tour du MONT-BLANC
Tour du MONT-BLANC
Tour du MONT-BLANC
Tour du MONT-BLANC
Tour du MONT-BLANC
Tour du MONT-BLANC
Tour du MONT-BLANC

 Il faut repartir…

Nous basculons donc en Suisse avec une longue descente dans le Val Ferret suisse (466 m de dénivelée négative) qui nous conduit à La Peule, ferme auberge où les touristes peuvent dormir dans des yourtes

La Peule en Suisse...la descente depuis le Grand Col Ferret a laissée des traces et il fait chaud !
La Peule en Suisse...la descente depuis le Grand Col Ferret a laissée des traces et il fait chaud !
La Peule en Suisse...la descente depuis le Grand Col Ferret a laissée des traces et il fait chaud !

La Peule en Suisse...la descente depuis le Grand Col Ferret a laissée des traces et il fait chaud !

 L’étape commence à être longue, il nous reste à rallier l’auberge de la Léchère par un sentier en balcon très « bucolique », un dernier raidillon pour l’atteindre et nous pouvons enfin poser les sacs à dos. Il est 17h, cette fois-ci, la bière est notre première priorité tant il fait chaud et…soif !

Le Val Ferret Suisse pendant notre descente vers LA Léchère

Le Val Ferret Suisse pendant notre descente vers LA Léchère

L’avantage d’une auberge par rapport à un refuge est qu’elle est bien plus « confortable » et avec une fréquentation bien moins importante, contrepartie évidente, son prix, bien plus élevé…Mais au moins, nous avons pris une douche avec de l’eau chaude sans supplément et à volonté ! De plus, nous ne serons que 4 dans le dortoir, je trouve qu’il y a peu de monde pour une auberge sur le TMB mais la fin de journée et la soirée allait me fournir des explications : l’ambiance n’est pas très conviviale, pas de communication avec la responsable, très distante et froide…Heureusement que la douche était chaude, elle, réparatrice après une étape aussi longue et sous une chaleur écrasante…

Nous sommes avec nos « compagnons de chambrée » pour le diner, des allemands qui ne parlent pas un mot de français ni d’anglais…et qui ne font aucun effort pour engager une quelconque discussion, occupés à pianoter sur leurs portables respectifs. Nous retraçons notre étape du jour avec Quentin, une des plus longues de notre Tour : 29,3 km avec une dénivelée positive de 1935 m et négative de 2205 m. Notre étape aura duré 9h19’, avec de nombreux arrêts pour pauses photos, déjeuner,…mais nous avons tellement pris du plaisir ! Le menu fut sobre avec une soupe, du rôti de porc avec des pommes de terre « vapeur » et de la confiture d’abricot avec chantilly. Au vu de l’ambiance, nous ne trainons pas pour nous coucher car la plus grosse étape de ce TMB nous attend le lendemain…

Jeudi 6 août - 5° JOUR -

 

Après une bonne nuit de sommeil, nous quittons l’auberge après le petit déjeuner à 7h40. La plus grosse et plus longue étape de notre TMB nous attend…Plus de 30 km avec en prime l’ascension de la « Fenêtre d’Arpette », un col qui culmine à 2665 m d’altitude, au-dessus du glacier de Trient. Mais avant cela, une très longue descente de 12,5 km à effectuer jusqu’à Issert, le point « bas » de cette étape (1055m). La plupart des accompagnateurs du TMB « encouragent fortement » ceux qu’ils encadrent de « zapper » ce parcours en leur proposant de prendre une navette…mais pas question de les imiter, ce TMB sera un Tour intégral pour nous ! Et finalement, cette longue descente vers Issert via la Fouly n’a pas été si monotone que cela, entre traversée de mini forêts, de petits villages typiques du Valais…le côté moins intéressant fut sans nul doute la « disparition » des glaciers et autres sommets du Massif car en fond de vallée, difficile de voir tout cela ! Et puis sur certaines portions, heureusement très réduites, la proximité avec la route que nous avons dû parfois traverser pour rejoindre un autre sentier.

Torrent de la Drance de Ferret pendant descente vers La Fouly, quelques gros plans qui attestent de notre plaisir à faire ce TMB !
Torrent de la Drance de Ferret pendant descente vers La Fouly, quelques gros plans qui attestent de notre plaisir à faire ce TMB !
Torrent de la Drance de Ferret pendant descente vers La Fouly, quelques gros plans qui attestent de notre plaisir à faire ce TMB !
Torrent de la Drance de Ferret pendant descente vers La Fouly, quelques gros plans qui attestent de notre plaisir à faire ce TMB !

Torrent de la Drance de Ferret pendant descente vers La Fouly, quelques gros plans qui attestent de notre plaisir à faire ce TMB !

La remontée sur Champex a vraiment marqué le « début » de cette étape, au sens montagnard du terme : cette station pittoresque se situant à 1466 m d’altitude est nichée autour d’un magnifique lac alpin, elle est considérée comme une des plus belles stations du Valais, elle est même appelée « le petit Canada ». Ces 400 m de montée pour y arriver furent très agréables, entre statues d’animaux en bois sculpté et points de vue en pleine forêt lors de trouées tout au long du parcours. Le Lac est effectivement très joli et notre parcours de marche sur les bords du lacs avec des massifs de fleurs ont été l’occasion de faire de belles photos. 

Champex le lac
Champex le lac
Champex le lac
Champex le lac
Champex le lac

Champex le lac

Le passage devant une épicerie à la sortie de la ville avec ses étals de fruits et légumes m’a incité à y entrer, mais plutôt que d’y acheter des tomates (ma première envie), c’est avec une baguette de pain et…un gros morceau de fromage (+ quelques cartes postales) que j’en suis ressorti ! Envie de bien manger pour cette grande étape, mais avant cela, direction le Val d’Arpette à la sortie de Champex, pour une longue montée jusqu’à sa « fenêtre », il faut avaler 1300 mètres de dénivelée positive.

Vue sur le lac au début de l'ascension du Val d'Arpette
Vue sur le lac au début de l'ascension du Val d'Arpette

Vue sur le lac au début de l'ascension du Val d'Arpette

Le début de l’ascension a été plutôt sympathique, avec une curiosité encore jamais visualisée jusqu’alors : un torrent « canalisé » le long de notre sentier, ceci en pleine forêt ! Puis, au fur et à mesure de l’ascension, la pente se fait de plus en plus raide et la forêt laisse sa place aux rochers et autres pierriers que nous « escaladons » sans trop de peine. Après 900 m de montée, on décide de faire la pause déjeuner car il faut reprendre des forces pour les 400 derniers mètres qui s’annoncent très raides au vu du sommet juste devant nous ! A peine installés en mode « séchage » tee-shirt et chaussettes, nous dévorons la baguette avec nos boites de salades de riz/pates habituelles et en « dessert » le fromage, excellent ! A croire que des odeurs de fromage ont incité un trailer à venir s’installer juste à côté de nous pour prendre une collation avant de repartir dans la même direction que la nôtre…le temps pour nous de discuter avec lui, il fait un TMB en version trail…

Nous repartons également après notre repas frugal mais lourd à digérer ! Surtout que la fenêtre d’Arpette ne se laisse pas grimper facilement...Entre immenses pierriers et pentes très très raides, les 100 derniers mètres de dénivelée furent vraiment très difficiles, rarement vu cela…A tel point que nous avons dû prendre un gel énergétique « coup de fouet » (c’est son nom) pour finir l’ascension. Ce sera la seule fois que nous aurons recours à ce gel que nous prenons généralement lors de longues courses à pied type marathon, produit à base de sucres et vitamines qui permet de nous « booster » sans nous doper bien sûr ! Et ce ne sont pas les randonneurs que nous avons croisé qui démentiront le côté difficile de ce parcours, certains ayant même du mal à trouver le « bon » chemin de descente tant la pente était importante et les rochers à contourner (ou pas) tout aussi importants en taille qu’en nombre. Je me demande à cet instant de l’ascension comment sera le sentier de la descente de l’autre côté du col…

Aiguille et glacier d'Arpette puis fenêtre d'Arpette (notre objectif) pendant l'ascension
Aiguille et glacier d'Arpette puis fenêtre d'Arpette (notre objectif) pendant l'ascension
Aiguille et glacier d'Arpette puis fenêtre d'Arpette (notre objectif) pendant l'ascension
Aiguille et glacier d'Arpette puis fenêtre d'Arpette (notre objectif) pendant l'ascension

Aiguille et glacier d'Arpette puis fenêtre d'Arpette (notre objectif) pendant l'ascension

Nous arrivons finalement à la fenêtre d'Arpetter et la récompense fut à la hauteur des efforts déployés pour y arriver : des paysages époustouflants !

Entre la vue sur les 2 vallées, celle de notre montée et celle de notre future descente (toute aussi aérienne que la montée !), entre le belvédère impressionnant et presque incroyable au-dessus du glacier de Trient, entre les prises de photos de tout cela et d’autres prises sur des rochers « au dessus du vide », quel régal 

Notre itinéraire de montée depuis le sommet...
Notre itinéraire de montée depuis le sommet...
Notre itinéraire de montée depuis le sommet...

Notre itinéraire de montée depuis le sommet...

Notre itinéraire de descente depuis le sommet...avec un zoom sur le lac et barrage d'Emosson
Notre itinéraire de descente depuis le sommet...avec un zoom sur le lac et barrage d'Emosson
Notre itinéraire de descente depuis le sommet...avec un zoom sur le lac et barrage d'Emosson

Notre itinéraire de descente depuis le sommet...avec un zoom sur le lac et barrage d'Emosson

Diaporama de photos au dessus du Glacier du Trient et sur rocher "en bec d'oiseau" dans le vide...GEANT
Diaporama de photos au dessus du Glacier du Trient et sur rocher "en bec d'oiseau" dans le vide...GEANT
Diaporama de photos au dessus du Glacier du Trient et sur rocher "en bec d'oiseau" dans le vide...GEANT
Diaporama de photos au dessus du Glacier du Trient et sur rocher "en bec d'oiseau" dans le vide...GEANT
Diaporama de photos au dessus du Glacier du Trient et sur rocher "en bec d'oiseau" dans le vide...GEANT
Diaporama de photos au dessus du Glacier du Trient et sur rocher "en bec d'oiseau" dans le vide...GEANT
Diaporama de photos au dessus du Glacier du Trient et sur rocher "en bec d'oiseau" dans le vide...GEANT
Diaporama de photos au dessus du Glacier du Trient et sur rocher "en bec d'oiseau" dans le vide...GEANT
Diaporama de photos au dessus du Glacier du Trient et sur rocher "en bec d'oiseau" dans le vide...GEANT

Diaporama de photos au dessus du Glacier du Trient et sur rocher "en bec d'oiseau" dans le vide...GEANT

 Nous sommes restés très longtemps au sommet (50 minutes) pour en profiter encore et toujours mais aussi pour repousser l’échéance de la descente qui parait délicate…Et comme le monde est décidément petit, nous engageons la conversation avec un couple « mère/fille » après notre séance photos en balcon « aérien » au-dessus du glacier, elles sont d’Albertville et font une partie du TMB en autonomie complète (nuit sous la tente). Quand la mère me demande d’où l’on vient, je lui indique « entre Lyon et Grenoble » car je me doute bien que lui donner le nom de mon village ne lui servira à rien ! Et bien non, elle connait notre coin « perdu » car à sa demande, j’affine notre position « vers La Tour du Pin » puis « à côté de Biol » et elle me dit « Je connais bien cette région du Nord Isère, ma meilleure amie est instit dans l’école privée du village » ! Et bien, comme rencontre insolite, à 2665 m d’altitude, on ne fait pas mieux…Le monde est petit !

Après ces échanges, on décide de redescendre mais dans notre euphorie de cette étape, une erreur a été commise, celle de ne pas avoir fait l’appoint d’eau à Champex : Quentin n’a plus une goutte au col, et il ne me reste pour ma part que l’équivalent d’un grand verre d’eau…Je partage ces quelques gouttes restantes avant de descendre mais je sais que cela ne suffira pas au vu du dénivelé négatif qu’il nous reste à effectuer (1365 m), ceci sous une chaleur étouffante déjà à cette altitude !

Il y a bien le torrent issu du glacier de Trient mais il est très bas et donc inaccessible, au moins pendant les 2 heures de descente, on décide de descendre et d’aviser en cours de route… Les premiers 100 mètres de descente furent difficiles tant la pente était forte mais contrairement à l’itinéraire de montée, ce ne sont pas des gros rochers de ce côté-là mais de la caillasse et de la terre qui rend cette descente glissante et donc dangereuse, heureusement que les bâtons étaient là pour assurer des appuis supplémentaires !

Au fur et à mesure de notre descente sur Trient, le décor change, on retrouve de la végétation, de la verdure et…un petit ruisseau qui sort de terre comme la providence ! Quentin se jette dessus pour se désaltérer et remplir sa poche de cette eau fraiche. J’hésite à l’imiter car je ne veux pas tomber malade en cas de « pollution » animale (ou autre) mais ma soif grandissante finit par me convaincre de faire de même et je m’abreuve de cette eau si importante pour continuer…Comme un coup de fouet, cet arrêt boisson nous fait repartir de plus belle dans cette descente qui devient longue et on commence à voir « grossir » le fond de vallée que l’on voyait à peine du col, cette « fenêtre » que je prends en photo comme pour immortaliser ce point si haut désormais !

Glacier du Trient et Fenêtre d'Arpette pendant notre descente de cette "fenêtre"
Glacier du Trient et Fenêtre d'Arpette pendant notre descente de cette "fenêtre"
Glacier du Trient et Fenêtre d'Arpette pendant notre descente de cette "fenêtre"
Glacier du Trient et Fenêtre d'Arpette pendant notre descente de cette "fenêtre"

Glacier du Trient et Fenêtre d'Arpette pendant notre descente de cette "fenêtre"

 Nous arrivons au terme d’une très longue descente à Trient, petite village suisse qui a une particularité : celle d’avoir une église toute rose ! Nous traversons le village pour atteindre finalement notre but final, l’auberge du Mont-Blanc. Nous sommes trempés de sueur, fatigués par cette étape qui est comme prévu la plus longue et difficile de notre tour : 9h52’ pour 31 km, 1800 m de dénivelée positive et 2240 de dénivelée négative.

Arrivée à Trient et sa pittoresque église rose...
Arrivée à Trient et sa pittoresque église rose...
Arrivée à Trient et sa pittoresque église rose...
Arrivée à Trient et sa pittoresque église rose...
Arrivée à Trient et sa pittoresque église rose...

Arrivée à Trient et sa pittoresque église rose...

L’auberge du Mont-Blanc est tout l’inverse de celle de la veille (La Léchère), une vraie ruche ! Des vêtements qui sèchent sur plusieurs étages de l’auberge (qui en comptent 3), des randonneurs qui grouillent à l’extérieur, à l’intérieur…On nous montre notre dortoir et nous tombons avec une équipe de …10 coréens qui ont littéralement « occupé » le dortoir ! Il y a des vêtements qui sèchent partout, sur les balcons, sur les tables, des sacs à dos de tous les côtés, ils font des va et vient incessants, heureusement, ils parlent anglais…Ils nous accueillent très simplement et gentiment, et nous avons 2 lits superposés qu’ils débarrassent, encombrés par leurs multiples affaires, une vraie ménagerie ! Nous allons nous doucher puis après avoir étendu nos vêtements « à la coréenne » sur le balcon nous descendons au bar pour apprécier notre bière quotidienne sur la terrasse bondée… 

L'auberge du Mont-Blanc

L'auberge du Mont-Blanc

 

L’auberge est complète, nous discutons avec nos compagnons coréens avant le dîner, ils terminent leur TMB le lendemain après 10 jours de randonnée mais ils sont guidés par des accompagnateurs. Il y a d’ailleurs d’autres groupes comme eux, des coréens également, mais bien d’autres nationalités présentes dans cette auberge !

Coucher de soleil sur glacier du Trient depuis auberge du mont Blanc
Coucher de soleil sur glacier du Trient depuis auberge du mont Blanc

Coucher de soleil sur glacier du Trient depuis auberge du mont Blanc

Nous dînons avec un couple d’italiens puis 3 anglais (le père avec sa fille et son fils) qui débarquent à notre table 20 minutes après le début du dîner, ils passent directement à table après leur arrivée, le père nous raconte qu’ils ont débuté leur tour ce jour depuis Chamonix et qu’ils ont fait une étape de 12 h pour arriver à l’auberge. Sa fille est complètement épuisée et ne mangera quasiment rien, elle est très mal en point, trop difficile pour elle visiblement et le lendemain, il doivent faire l’étape que nous avons fait aujourd’hui dans l’autre sens (ils sont les rares randonneurs à faire le TMB dans ce sens, fidèles à leur réputation d’anglais…) mais il termineront à Champex…Malgré les 15 km de moins que nous (ils ne feront pas la descente à Issert ni la remontée vers la Léchère), j’ai du mal à croire que la fille va passer la fenêtre d’Arpette ! Notre dîner se poursuit, nous sommes dans une très grande salle qui est pleine, et où il règne un brouhaha continu pénible pour nos oreilles, on a même du mal à communiquer avec nos voisins de table ! Après un bon potage accompagné de fromage, nous enchaînons avec salade de crudités, émincé de porc et riz accompagné d’une sauce sublime…et à volonté ! Une glace décorée à l’effigie du drapeau suisse en dessert, fiers d’être suisses à Trient…

Un bref passage au salon où de confortables canapés nous attendent, un confort qui jure avec le côté exigüe des dortoirs…et là je retrouve la fille anglaise épuisée sur un canapé, elle sanglote au téléphone, elle est avec sa mère et lui raconte sa journée…Je ne saurai jamais la suite de leur périple, il a dû être pénible pour le père qui ne pense qu’à « crapahuter » en traînant ses enfants avec lui sans vraiment se soucier de leur différence de condition physique…erreur !

Nous nous couchons vers 22h alors que certains coréens sont encore au bar en train de « siroter » des pintes de bière…ils arrosent déjà la fin de leur TMB ! Je n’ai jamais autant apprécié les boules quiès que cette nuit-là, le chef coréen est même allé jusqu’à en proposer à Quentin car il sait que ses compagnons sont bruyants et je confirme ! Ils ont gâté mon fils, bonbons, biscuits,…un vrai chouchou pour eux ! Et puis, à 4h50 du matin, je suis réveillé par une mélodie « typiquement » asiatique ! Ils se lèvent déjà ?? Non, fausse alerte, l’un d’entre eux s’est trompé d’horaire ! Même avec les boules quiès, il m’ a réveillé…Bon, je me rendort non sans mal et puis à 6h, à nouveau une puis deux puis trois mélodie du même type, cette fois ci c’est la bonne , impossible de rester au lit avec le vacarme qu’ils font…sauf pour Quentin qui dort à poings fermés et sans bouchons dans les oreilles !! Je le laisse encore dormir, nous avons un peu de temps pour cette étape qui nous conduira au lac Blanc.

Vendredi 7 août - 6° JOUR -

 

Réveil 6h, les coréens s’affairent pour rassembler tout leur matériel ils en ont tellement, ils sont très bien équipés avec sièges pliables (!), cantines, fils d’étendage, ..., impressionnant. Quentin fait surface, prise du petit déjeuner au milieu d’un nombre toujours important de randonneurs puis après un dernier passage en dortoir pour récupérer notre sac, nous descendons au rez de chaussée de l’auberge, et là, un « spectacle » inattendu : tous les groupes de coréens entament un échauffement collectif alignés pour certains, en cercle pour d’autres ! Notre groupe de 10 coréens obéit aux ordres du chef, ils sont en cercle, j’immortalise la scène par des photos…Puis avant un départ qui sera « collectif », chaque groupe déroule « sa » banderole où l’on voit le TMB avec la description imagée et commentées des 3 pays traversés, écrit en anglais et en coréen, ils sont très fiers de leur TMB ! Ils posent pour une photo de leur groupe derrière cette banderole, je les prends et je ne suis pas le seul à le faire, quel folklore ! Puis à ma grande surprise, le chef me fait signe de les rejoindre, mon fils et moi pour une photo avec eux, ils semblent très heureux et fiers faire une photo avec nous et nous le sommes tout autant qu’eux ! 

Lever de soleil sur glacier du Trient
Lever de soleil sur glacier du Trient

Lever de soleil sur glacier du Trient

Echauffement collectif pour nos compagnons de chambrée ! Quentin est devant ce spectacle comme nous tous ...Puis pause photo pour le groupe de coréens devant leur banderole TMB
Echauffement collectif pour nos compagnons de chambrée ! Quentin est devant ce spectacle comme nous tous ...Puis pause photo pour le groupe de coréens devant leur banderole TMB
Echauffement collectif pour nos compagnons de chambrée ! Quentin est devant ce spectacle comme nous tous ...Puis pause photo pour le groupe de coréens devant leur banderole TMB
Echauffement collectif pour nos compagnons de chambrée ! Quentin est devant ce spectacle comme nous tous ...Puis pause photo pour le groupe de coréens devant leur banderole TMB

Echauffement collectif pour nos compagnons de chambrée ! Quentin est devant ce spectacle comme nous tous ...Puis pause photo pour le groupe de coréens devant leur banderole TMB

Nous partons groupés pour le col de la Balme, nous sommes au moins une quarantaine à partir ensemble, quelle procession en quittant ce village de Trient…inoubliable…

Nous distançons progressivement le groupe qui s’étire, ils ne vont évidemment pas au même rythme que nous car ils sont bien plus chargés et n’ont pas la même condition physique non plus. Au menu de ce sixième jour, un premier col (La Balme) qui va nous remmener en France, une descente à Tré la Champ avant de monter au lac Blanc et son refuge via le col des Montets.

La "procession" des randonneurs du TMB au départ de Trient !
La "procession" des randonneurs du TMB au départ de Trient !

La "procession" des randonneurs du TMB au départ de Trient !

Nous arrivons au col de la Balme, frontière franco-suisse, au terme d’une montée régulière de 900 m depuis notre lieu de départ, retour en France, nous découvrons un nouveau belvédère sur tout le massif du Mont Blanc, superbe …je prends quelques photos mais je dois changer mon 2° jeu de piles, il ne m’en reste qu’un seul jeu et il reste encore 2 jours de rando…sauf que ce 3° et dernier jeu m’a joué un sale tour…je prends 3 photos et « rideau » ! Les piles n’ont pas tenu la charge, je n’ai plus la possibilité de prendre d’autres photos, quelle immense déception et frustration ! A tel point que nous envisageons de descendre dans la vallée avec un télésiège pour acheter des piles, il y a une station d’arrivée non loin du col, nous la rejoignons et nous nous renseignons auprès du guichetier : la gare de départ du bas ne nous donnera pas la possibilité d’acheter quoi que ce soit, il faudrait encore prendre un autre moyen de locomotion pour descendre encore plus bas dans la vallée…Après réflexion, j’y renonce, la mort dans l’âme…je me rends compte à ce moment très précis que la prise de photos fait partie de mes plaisirs de randonneur, la fin de ce TMB se fera donc avec ce plaisir en moins. Quentin a bien une fonction appareil photo sur son téléphone mais je sais que ses performances ne sont pas comparables avec celles de mon appareil, ne serait-ce que sa fonction zoom…Mais bon, je m’en contenterai pour ces 2 derniers jours, tout en continuant de pester sur ce jeu de piles défaillant (qui est passé directement à la poubelle par ailleurs !).

Depuis le col de la Balme : Aiguille Verte, Drus, Mont Blanc...SUPERBE
Depuis le col de la Balme : Aiguille Verte, Drus, Mont Blanc...SUPERBE
Depuis le col de la Balme : Aiguille Verte, Drus, Mont Blanc...SUPERBE
Depuis le col de la Balme : Aiguille Verte, Drus, Mont Blanc...SUPERBE
Depuis le col de la Balme : Aiguille Verte, Drus, Mont Blanc...SUPERBE

Depuis le col de la Balme : Aiguille Verte, Drus, Mont Blanc...SUPERBE

Nous revenons au col de la Balme puis, après une légère remontée en direction du Mont Bréchat, nous effectuons une descente vers le col des Posettes (1997 m) puis une bonne montée nous conduit à l’Aiguillette des Posettes (2201 m) où nous décidons de déjeuner car cette Aiguillette est vraiment un joli belvédère sur le Massif du Mont Blanc : Aiguille Verte, Drus, Glacier du Tour, Aiguilles de Chamonix et bien sûr le Mont Blanc. Il y a beaucoup de monde sur ce point de vue mais les télésièges ne sont pas très loin et donc l’accessibilité y est facilitée…

Au dessus du col de la Balme, avant col des Posettes
Au dessus du col de la Balme, avant col des Posettes

Au dessus du col de la Balme, avant col des Posettes

Col des Posettes, Aiguillette des Posettes, belvédères superbes sur le massif du Mont Blanc
Col des Posettes, Aiguillette des Posettes, belvédères superbes sur le massif du Mont Blanc
Col des Posettes, Aiguillette des Posettes, belvédères superbes sur le massif du Mont Blanc
Col des Posettes, Aiguillette des Posettes, belvédères superbes sur le massif du Mont Blanc
Col des Posettes, Aiguillette des Posettes, belvédères superbes sur le massif du Mont Blanc
Col des Posettes, Aiguillette des Posettes, belvédères superbes sur le massif du Mont Blanc

Col des Posettes, Aiguillette des Posettes, belvédères superbes sur le massif du Mont Blanc

Notre déjeuner avalé, nous repartons pour une longue descente vers Tré-la-Champ, le sentier est très agréable au départ car nous suivons une crête, les Frettes, et les vues de chaque côté sont superbes. Puis la poursuite de cette descente nous conduit dans la forêt de la Montagne des Posettes où l’ombre qu’elle nous procure est bien appréciable tant il fait chaud pour cet avant dernier jour. 

Pendant descente vers col des Montets via Tré-la-Champ sur le sentier des Frettes
Pendant descente vers col des Montets via Tré-la-Champ sur le sentier des Frettes
Pendant descente vers col des Montets via Tré-la-Champ sur le sentier des Frettes

Pendant descente vers col des Montets via Tré-la-Champ sur le sentier des Frettes

Cette longue descente nous conduit à son terme vers la route qui monte au col des Montets, nous prenons cette direction car je souhaite monter au lac Blanc en empruntant le Grand Balcon Sud via le col et puis Quentin me réserve encore une surprise, il n’a plus d’eau !!

Heureusement, le col n’est pas très loin, nous l’atteignons rapidement, il y un chalet d’accueil (avec point restauration rapide) et nous pouvons faire l’appoint d’eau pour cette dernière ascension vers le lac Blanc qui va se faire en plein soleil.

Au fur et à mesure de notre montée, les montagnes et leurs glaciers des dévoilent à nouveau, nous sommes dans le Massif des Aiguille Rouges et le point de vue sur toute la chaine du Mont Blanc est vraiment magnifique, tout le massif est devant nous avec tout en bas la vallée Blanche et Chamonix en point de mire. Comme prévu, il fait très chaud mais nous apprécions de pouvoir profiter d’un nouveau belvédère à chaque bifurcation du sentier…Je prends bien quelques photos avec le portable de Quentin mais je suis tellement frustré de ne pas faire ces photos avec mon appareil que je me surprends à penser que je referai ce circuit pour les prendre ces photos !

Pendant notre montée au lac Blanc
Pendant notre montée au lac Blanc
Pendant notre montée au lac Blanc

Pendant notre montée au lac Blanc

 La poursuite de cette longue montée nous emmène aux lacs des Chéserys (2133 m), c’est une succession de lacs qui se succèdent au fur et à mesure de notre montée

Lacs de Chésérys, avant notre arrivée au Lac Blanc

Lacs de Chésérys, avant notre arrivée au Lac Blanc

Nous continuons l’ascension, la pente se fait de plus en plus raide, nous finissons même l’ascension vers le lac Blanc et son refuge avec des échelles ! Nous sommes à 2532m, il est 17h et nous avons terminé cette étape bouclée en 8h46’, nous avons effectué 24 km avec 2185 m de dénivelée positive et 1100 m de dénivelée négative. Avant de nous poser sur la terrasse du refuge, nous admirons le panorama « carte postale » des lieux : un lac d’un bleu turquoise d’où l’on peut admirer, en plus des reflets du soleil encore bien présent, tout le massif du Mont Blanc, un balcon remarquable, l’un des plus beaux pour moi !

Le Lac Blanc et son refuge, belvédère SOMPTUEUX sur le Mt Blanc, l'aiguille Verte, les Drus, les Grandes Jorasses, les aiguilles de Chamonix, l'aiguille du Midi ...Diaporama !
Le Lac Blanc et son refuge, belvédère SOMPTUEUX sur le Mt Blanc, l'aiguille Verte, les Drus, les Grandes Jorasses, les aiguilles de Chamonix, l'aiguille du Midi ...Diaporama !
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Le Lac Blanc et son refuge, belvédère SOMPTUEUX sur le Mt Blanc, l'aiguille Verte, les Drus, les Grandes Jorasses, les aiguilles de Chamonix, l'aiguille du Midi ...Diaporama !
Le Lac Blanc et son refuge, belvédère SOMPTUEUX sur le Mt Blanc, l'aiguille Verte, les Drus, les Grandes Jorasses, les aiguilles de Chamonix, l'aiguille du Midi ...Diaporama !
Le Lac Blanc et son refuge, belvédère SOMPTUEUX sur le Mt Blanc, l'aiguille Verte, les Drus, les Grandes Jorasses, les aiguilles de Chamonix, l'aiguille du Midi ...Diaporama !
Le Lac Blanc et son refuge, belvédère SOMPTUEUX sur le Mt Blanc, l'aiguille Verte, les Drus, les Grandes Jorasses, les aiguilles de Chamonix, l'aiguille du Midi ...Diaporama !
Le Lac Blanc et son refuge, belvédère SOMPTUEUX sur le Mt Blanc, l'aiguille Verte, les Drus, les Grandes Jorasses, les aiguilles de Chamonix, l'aiguille du Midi ...Diaporama !
Le Lac Blanc et son refuge, belvédère SOMPTUEUX sur le Mt Blanc, l'aiguille Verte, les Drus, les Grandes Jorasses, les aiguilles de Chamonix, l'aiguille du Midi ...Diaporama !
Le Lac Blanc et son refuge, belvédère SOMPTUEUX sur le Mt Blanc, l'aiguille Verte, les Drus, les Grandes Jorasses, les aiguilles de Chamonix, l'aiguille du Midi ...Diaporama !
Le Lac Blanc et son refuge, belvédère SOMPTUEUX sur le Mt Blanc, l'aiguille Verte, les Drus, les Grandes Jorasses, les aiguilles de Chamonix, l'aiguille du Midi ...Diaporama !
Le Lac Blanc et son refuge, belvédère SOMPTUEUX sur le Mt Blanc, l'aiguille Verte, les Drus, les Grandes Jorasses, les aiguilles de Chamonix, l'aiguille du Midi ...Diaporama !
Le Lac Blanc et son refuge, belvédère SOMPTUEUX sur le Mt Blanc, l'aiguille Verte, les Drus, les Grandes Jorasses, les aiguilles de Chamonix, l'aiguille du Midi ...Diaporama !
Le Lac Blanc et son refuge, belvédère SOMPTUEUX sur le Mt Blanc, l'aiguille Verte, les Drus, les Grandes Jorasses, les aiguilles de Chamonix, l'aiguille du Midi ...Diaporama !

Le Lac Blanc et son refuge, belvédère SOMPTUEUX sur le Mt Blanc, l'aiguille Verte, les Drus, les Grandes Jorasses, les aiguilles de Chamonix, l'aiguille du Midi ...Diaporama !

Puis nous prenons connaissance du règlement du refuge, nous devons laisser nos sacs au « sous-sol » avec possibilité de mettre certains de nos effets personnels de valeur dans un casier avec consigne par code secret, une première ! Ceci évite d’encombrer les dortoirs et puis le sous-sol est également le lieu des douches, lavabos,…tout est disponible et facilement accessible pour le randonneur sans avoir à monter et descendre dans les chambres, bien pensé finalement. Les dortoirs sont tous pleins, notre « accompagnatrice » nous demande si cela nous dérange de ne pas être dans le même dortoir, mais bien sûr que ça nous dérange ! Elle nous explique que nous serons pourtant côte à côte, en fait les dortoirs sont des boxs qui sont ouverts au niveau des lits superposés supérieurs, une fois dans notre lit, le lit de Quentin est effectivement à côté du mien, simplement délimité par une poutre entre les 2 cloisons des dortoirs. Nous installons nos draps puis nous redescendons vite à l’extérieur pour prendre notre bière habituelle en terrasse…quel lieu magique, paradisiaque, c’est vraiment incroyable de profiter de ce belvédère aussi magique et avec une météo idéale…Quentin veut se rapprocher du lac pour s’y baigner, l’eau est bien trop froide pour moi mais pas pour lui, il se jette dans le lac où de rares randonneurs s’y sont risqués ! Je trempe les jambes dans le lac mais je m’arrêterai à ce niveau, très bon pour la récupération musculaire cette eau très froide. Je prends en photo Quentin qui se baigne et qui prends vraiment du plaisir, d’autres l’imiteront mais pas très longtemps !

Baignade dans le lac Blanc( et glacé !) pour Quentin "le courageux"...
Baignade dans le lac Blanc( et glacé !) pour Quentin "le courageux"...
Baignade dans le lac Blanc( et glacé !) pour Quentin "le courageux"...
Baignade dans le lac Blanc( et glacé !) pour Quentin "le courageux"...

Baignade dans le lac Blanc( et glacé !) pour Quentin "le courageux"...

 Nous découvrons qu’il y a un autre lac en amont de ce lac, il est vraiment plus grand, très beau également mais il attire moins les randonneurs car il est plus éloigné du point de vue sur le Massif.

"L'envers" du lac Blanc
"L'envers" du lac Blanc
"L'envers" du lac Blanc
"L'envers" du lac Blanc
"L'envers" du lac Blanc

"L'envers" du lac Blanc

L’heure du diner arrive, il est déjà 19h, nous sommes à table avec 2 jeunes copains qui font le TMB et une famille d’Alsaciens en mode « touristes » avec le couple et 3 enfants adolescents qui sont émerveillés lorsque nous leur racontons notre périple qui touche à sa fin par ailleurs. Le père est tout aussi émerveillé et regrette de ne pas avoir pu le faire « quand il aurait pu » quelques années en arrière car il était dans notre région avant de s’expatrier pour son travail. Je lui indique qu’il n’est jamais trop tard pour réaliser son rêve mais je pense que sa présence dans ce refuge traduisait certainement cette envie de renouer avec la montagne, tout en la faisant découvrir à toute sa famille. La mère semble plus tracassée par ses douleurs musculaires et de la difficulté pour arriver au refuge, elle n’est pas montagnarde …Le diner est très agréable, cela faisait longtemps que nous n’avions pas échangé en français avec nos voisins de table ! Au menu la traditionnelle soupe avec tome de Savoie que l’on coupe en fine lamelles, elles fondent dans la soupe chaude, un délice ! Nous enchainons avec un civet de viande de bœuf avec des pâtes, à volonté, un vrai régal ! Nous terminons avec une pâtisserie, nous avons très bien mangé, comme d’habitude sur ce Tour du Mont Blanc, que ce soit côté français comme côté italien ou suisse. Je fais remarquer à Quentin que c’est notre dernier diner et notre dernière nuitée en refuge…

Nous profitons pleinement de cette dernière nuit en altitude pour visualiser un superbe coucher de soleil sur le Mont Blanc avec toujours cette photo « carte postale » de son reflet sur le lac blanc, cela donne des photos mémorables…

Coucher de soleil au Lac Blanc...ENORME, MAGIQUE, EXCEPTIONNEL !
Coucher de soleil au Lac Blanc...ENORME, MAGIQUE, EXCEPTIONNEL !
Coucher de soleil au Lac Blanc...ENORME, MAGIQUE, EXCEPTIONNEL !
Coucher de soleil au Lac Blanc...ENORME, MAGIQUE, EXCEPTIONNEL !
Coucher de soleil au Lac Blanc...ENORME, MAGIQUE, EXCEPTIONNEL !
Coucher de soleil au Lac Blanc...ENORME, MAGIQUE, EXCEPTIONNEL !

Coucher de soleil au Lac Blanc...ENORME, MAGIQUE, EXCEPTIONNEL !

 Le temps passe, l’air froid provoqué par un petit vent glacial nous rappelle que nous sommes à plus de 2500 m d’altitude et que lorsque le soleil se couche, il faut rentrer. Ma dernière nuit aura été plus agitée que d’habitude non pas à cause du bruit mais à cause de la chaleur, nos lits étaient sous le toit du refuge et pas de fenêtre à proximité pour ventiler ! Une petite descente aux toilettes deux étages plus bas m’auront permis de respirer un peu mais difficile de se rendormir par la suite…J’avais programmé le réveil sur ma montre à 6h afin de voir ce que j’attendais depuis pas mal de temps : le lever de soleil en reflet sur le lac Blanc, Quentin m’avait demandé de le réveiller également pour le voir, seule et unique fois de notre périple où il me l’a demandé par ailleurs…

Samedi 8 août - 7° (et déjà dernier !) JOUR -

 

Réveil difficile au vu de cette nuit mouvementée mais tellement excité de voir ce lever de soleil, je m’habille dans le couloir pour ne pas réveiller ceux qui dorment encore et vite, dehors ! La clarté commence à se faire sur les sommets coté Est mais pas encore de soleil, je laisse Quentin prendre des photos avec son téléphone, il fait la fameuse image carte postale…L’eau du lac est calme, le reflet du massif est d’autant plus net, mais c’est tellement plus beau à voir de ses propres yeux…Je laisse Quentin au bord du lac et je vais me positionner sur un rocher qui surplombe le lac et qui m’offre une vue en balcon unique sur la vallée encore endormie de Chamonix et sur tout le massif qui me fait face…Je voudrais que le temps s’arrête pour figer à jamais ces images de rêve…La clarté augmente et avec elle les premiers rayons du soleil qui commencent à lécher les sommets, les couleurs changent de minute en minute, on passe du rouge foncé au rose puis au jaune, les glaciers sont à leur tour « allumés » par l’astre solaire, c’est tellement beau ! Je ne peux m’empêcher de penser à ceux qui ne pourront jamais avoir la chance de voir ce spectacle, ma petite femme en premier, faute de pouvoir accéder à ce lieu paradisiaque…J’éprouve également un sentiment de frustation de ne pas pouvoir prendre de photos pendant ces instants aussi magiques et je me fais la promesse d’y revenir rien que pour cela !

Lever de soleil au lac Blanc...Diaporama !
Lever de soleil au lac Blanc...Diaporama !
Lever de soleil au lac Blanc...Diaporama !
Lever de soleil au lac Blanc...Diaporama !
Lever de soleil au lac Blanc...Diaporama !
Lever de soleil au lac Blanc...Diaporama !
Lever de soleil au lac Blanc...Diaporama !
Lever de soleil au lac Blanc...Diaporama !
Lever de soleil au lac Blanc...Diaporama !
Lever de soleil au lac Blanc...Diaporama !
Lever de soleil au lac Blanc...Diaporama !
Lever de soleil au lac Blanc...Diaporama !

Lever de soleil au lac Blanc...Diaporama !

Le soleil fait maintenant son apparition au-dessus d’un sommet, ses premiers rayons n’aveuglent pas et je les contemple directement, c’est féérique…Mais au fil des minutes, il faut bien détourner le regard car l’éblouissement est trop important, cette fois ci c’est terminé, le jour est bien présent et avec lui la magie des lumières a disparu…

Le soleil fait son apparition,reflets d'un des lacs de Chésérys en contrebas du refuge
Le soleil fait son apparition,reflets d'un des lacs de Chésérys en contrebas du refuge

Le soleil fait son apparition,reflets d'un des lacs de Chésérys en contrebas du refuge

Il est l’heure de prendre le petit déjeuner, Quentin qui est monté très haut arrivera dix minutes après l’heure prévue (7h) mais il lui restera de quoi manger ! Nous partons juste avant 8h, pour notre dernière étape, ce seront 650 m de dénivelée positive via le Brévent, point haut de la journée (2525 m) mais surtout plus de 2000 mètres de dénivelée négative, il faut bien redescendre aux Houches, notre point de départ…Notre parcours sera cependant différent de celui que j’avais planifié à l’origine, au lieu de descendre vers Plampraz, je décide de faire une variante par le col de la Glière afin de nous éviter de descendre trop bas en vallée. C’est un panneau qui indiquait ce col peu après notre départ du lac blanc qui m’avait interpellé, un rapide coup d’œil sur la carte et la décision était prise de faire cette variante. Nous ne l’avons pas regretté car outre une traversée du massif en balcon sur le massif, quelques passages aériens ont pimenté cette montée avant notre arrivée au col de la Glière (2461m). 

1° photo : pendant notre  ascension du col de la Glière - Au col de la Glière, la 3° photo montre notre itinéraire de montée
1° photo : pendant notre  ascension du col de la Glière - Au col de la Glière, la 3° photo montre notre itinéraire de montée
1° photo : pendant notre  ascension du col de la Glière - Au col de la Glière, la 3° photo montre notre itinéraire de montée
1° photo : pendant notre  ascension du col de la Glière - Au col de la Glière, la 3° photo montre notre itinéraire de montée
1° photo : pendant notre  ascension du col de la Glière - Au col de la Glière, la 3° photo montre notre itinéraire de montée

1° photo : pendant notre ascension du col de la Glière - Au col de la Glière, la 3° photo montre notre itinéraire de montée

Après une petite pause photos et barres de céréales, nous descendons quelques dizaines de mètres pour rejoindre le col du lac Cornu (2412m) non sans avoir admiré le lac du même nom (lac qui mérite bien ce nom, il est même « biscornu » !). Le soleil est présent mais les sommets sont de temps à autre masqués par de petits nuages « pommelés », à peine le temps de retrouver l’Aiguille de Bionnassay trônant fièrement aux cotés de sa Majesté le Mont-Blanc…

Lac Cornu, juste avant l'arrivée au col du même nom et avant descente vers col du Brévent
Lac Cornu, juste avant l'arrivée au col du même nom et avant descente vers col du Brévent
Lac Cornu, juste avant l'arrivée au col du même nom et avant descente vers col du Brévent

Lac Cornu, juste avant l'arrivée au col du même nom et avant descente vers col du Brévent

Nous poursuivons notre descente pour arriver au col du Brévent (2197 m) où il y a foule ! Nous ne resterons que quelques minutes à ce col pour retrouver le calme, il faut encore monter le Brévent qui culmine à 2525 m, notre dernier sommet de ce TMB…Nous l’apercevons finalement au détour d’un sentier, il parait encore loin et surtout très haut, Quentin doute même qu’il s’agisse de ce sommet ! Je lui indique qu’il y a un téléphérique qui monte au sommet et les câbles qui arrivent sur le sommet que je lui indique lève tous les doutes…Au bout d’une heure de marche d’approche, c’est l’ascension finale, 300 m de dénivelée positive via quelques échelles puis un sentier assez raide. La casquette à pois de « meilleur grimpeur » portée par Quentin fait son effet sur un groupe de « joyeux lurons » avant l’arrivée au sommet, certains lui proposent de venir trinquer avec eux, d’autres l’encouragent à accélérer encore ! Nous y arrivons enfin, il y a foule aussi au sommet, pas étonnant car le téléphérique emmène tous ces gens-là directement ici, avec restaurant panoramique et bar pour restaurer les touristes…Ces mêmes touristes qui évoluent à 2525 m d’altitude avec les même chaussures que s’il était à la plage, pas étonnant de constater des accidents en montagne. Le belvédère sur le Mont Blanc est saisissant, c’est l’un des points de vue les plus proches du sommet en vue de face de ce massif dont nous faisons le tour depuis 7 jours…dommage que les câbles du téléphérique perturbent cette vue.

Au col du Brévent puis au sommet du Brévent
Au col du Brévent puis au sommet du Brévent
Au col du Brévent puis au sommet du Brévent
Au col du Brévent puis au sommet du Brévent
Au col du Brévent puis au sommet du Brévent
Au col du Brévent puis au sommet du Brévent

Au col du Brévent puis au sommet du Brévent

Un bref passage à la table d’orientation du sommet pour quelques photos puis nous décidons de nous éloigner un peu pour déjeuner car il est déjà 13 h et le ventre crie famine, surtout celui de Quentin !

Vers table d'orientation du Brévent
Vers table d'orientation du Brévent

Vers table d'orientation du Brévent

 Nous trouverons un coin tranquille après avoir traverser un petit pierrier, légèrement en contrebas du sommet du Brévent mais en balcon devant le Mont-Blanc, comme pour profiter « un dernière fois » de ce sommet mythique. Nous prenons notre temps pour ce dernier déjeuner en altitude, le soleil chauffe bien désormais, nous faisons sécher nos tee-shirts et chaussettes, comme d’habitude, puis nous avalons nos dernières boites de salades de pates et riz, il ne nous en restera que deux au total, bonne gestion de stock…Le sac est également beaucoup moins lourd et cela aussi c’est très agréable en fin de parcours ! Puis nous repartons pour la dernière descente qui sera très longue, à tel point que Quentin nous fera encore une panne d’eau, il est vrai que la chaleur s’intensifie au fur et à mesure de cette descente. Je partage ce qu’il me reste d’eau avec lui puis nous poursuivons, une certaine « mélancolie » s’installe au fur et à mesure de cette dernière descente, durant laquelle nous nous remémorons nos meilleurs souvenirs, c’est presque terminé...

Pendant notre dernière longue descente vers les Houches
Pendant notre dernière longue descente vers les Houches

Pendant notre dernière longue descente vers les Houches

Les maisons grossissent, le bruit des voitures s’intensifie, nous arrivons sur une route, qui doit mener à notre lieu d’arrivée, Quentin est déçu de finir par une route, je lui dis que nous allons bien reprendre un sentier…et comme par magie, le sentier apparait, nous l’empruntons pour finir notre descente et arriver à la voiture, il est 15h07’, nous venons de boucler « notre TMB » avec une très grande fierté pour ma part. La chaleur est infernale au parking, nous posons définitivement les sacs et les chaussures pour nous changer, nous sommes assoiffés et à sec…

Sous une chaleur étouffante, notre périple prend fin...la boucle est bouclée !

Sous une chaleur étouffante, notre périple prend fin...la boucle est bouclée !

Je propose à Quentin de nous rendre au plus vite dans un bar, le village le plus proche étant celui des Houches, nous prenons cette direction pour nous poser sur la terrasse de l’un de ses bars. Inutile de raconter à quel point nous avons apprécié la bière pour Quentin et le Perrier pour moi, à la fois pour nous hydrater mais aussi et surtout pour « fêter » cette fin de TMB.

Nous aurons réalisé toutes ces étapes comme planifié et avec le beau temps en plus, nous mesurons à quel point nous avons eu de la chance car le mauvais temps arrive ce week-end sur le massif…Cette fenêtre de 7 jours aura été calée entre 2 perturbations sur ce mois d’août 2015.

Nous avons vraiment apprécié ce rafraîchissement "final", Perrier pour moi, je conduis !

Nous avons vraiment apprécié ce rafraîchissement "final", Perrier pour moi, je conduis !

Puis, comme pour boucler notre TMB là où nous avions commencé cette "aventure" il y 7 jours, nous decidons de faire un tour à Chamonix pour profiter encore de la montagne qui est belle aussi « vue d’en bas »...

Photo souvenir devant la statue la plus célèbre de Chamonix

Photo souvenir devant la statue la plus célèbre de Chamonix

Après quelques achats souvenirs et une balade dans la rue piétonne « bondée » de touristes, nous prenons la route du retour.

Au final, Nous avons marché 175 km, gravi 18 cols, effectué plus de 12000 m de dénivelé positifs et donc autant en négatifs puis que ce tour aura été un tour INTEGRAL…

Un mélange de fierté et de bonheur m’envahit, je me dis que cette aventure est au moins aussi forte que celle de l’ascension du Mont Blanc, de par sa durée mais aussi de par la richesse des rencontres effectuées au fil des jours. Fierté de l’avoir fait mais surtout de l’avoir fait avec son fils avec lequel j’ai pu partager des moments forts, et puis quel plus cadeau pouvait-on se faire l’année de nos 50/20 ans ?

Aucun autre cadeau que ce TMB où l’on aura concrétisé ensemble une passion commune, celle de la montagne !

Le "seul" selfie de notre TMB...que de SOUVENIRS...

Le "seul" selfie de notre TMB...que de SOUVENIRS...

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commentaires

F
Bonjour Thierry et Quentin<br /> Bravo à tous les deux pour votre performance, et merci de la partager et de nous la faire vivre grâce à ce récit si bien écrit et détaillé et aux superbes photos qui l'accompagnent. Je constate que nous avons deux passions en commun, la montagne et... la bière!! Bonne continuation à vous!
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P
Thierry, <br /> je tenais à vous laisser un petit mot afin de vous remercier pour ce récit très détaillé de votre tmb. Il m'a beaucoup aidé à préparer celui que je viens de terminer en solo et également en 7 jours. 7 jours de soleil, en tee shirt du matin au soir, de belles rencontres en refuges et surpris du très petit nombre de personnes croisées sur le parcours. La montagne pour soi...le rêve!
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T
Bonjour Patrick,<br /> Je suis ravi d'avoir pu t'aider dans ta préparation et réalisation de ton TMB au travers de mon récit ! Quand la météo est clémente, c'est vraiment super agréable, que de bons souvenirs pour moi ...
L
Quel récit !<br /> Ayant réalisé ce même tour (dans le sens horaire) en juin 2015 vos lignes m'ont rappelé des tas de souvenirs.<br /> C'est un mélange de fierté et d'émotions que cette aventure.<br /> Mon plus grand regret est de l'avoir fait seul.<br /> Bravo à vous deux !<br /> Je vous poserai la question que je me pose depuis... Et après ?
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R
Moi j'en suis au jour 4… je continue ma progression dans la lecture et la découverte des paysages à travers les photos
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T
Profite Ralph...au fur et à mesure que tu vas avancer, ce sera de plus en plus beau ! Cerise sur le gâteau, le lac blanc au 6° jour...je te laisse découvrir ! Il faudra que vous y emmène la-haut ! Bonne année et merci pour tes voeux sur Facebook...Je te souhaite une super année 2016 !
I
On peut se tutoyer Thierry, je suis Isa de Ralph ;-). Ce qui est super dans tout ça c'est que tu aies pu le faire avec ton fils, ça ajoute encore quelque chose de plus, très précieux !<br /> Bonne année 2016 à toi aussi, pleine de belles choses à découvrir encore !
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